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Que faut-il pour que la vie ait un sens ?

Publié le 27/02/2008

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Que faut-il pour que la vie ait un sens ?

La vie semble de prime abord détenir une structure intelligible, quand on considère ce qui la constitue, ce qui s’y reproduit indéfiniment, et de manière cyclique (la reproduction végétale, le climat, etc.). Mais elle apparaît plus difficilement saisissable quand elle devient l’expression d’une conscience. Le sens est toujours, semble-t-il, le résultat de croyances, de conceptions déterminées qui marquent en l’homme son appartenance au genre d’animal rationnel. Si la conscience est constitutive de la saisie de la vie, elle ne peut néanmoins en rester à cette intériorité. Le langage apparaîtra alors comme une détermination essentielle permettant aux sujets de partager, d’exprimer, leurs conceptions. Mais le sujet conscient sera toujours aussi le détenteur d’un sens irréductible caractéristique de son mode d’être en rapport unique avec les choses. N’y a-t-il pas alors le risque de se perdre dans une infinité de sens, si chacun est pour soi-même la source d’une conception unique de la vie ?   

I. Du langage comme élément constitutif de la compréhension du monde

II. Le sens phénoménologique de monde

 

III. L’art est la preuve d’une infinité possible de sens, mais en tant que détermination culturelle, il nécessite pour sa compréhension un certain bagage…

 

 

« critique de ceux qui prétendent détenir une vérité unique.

La religion comme la science sont pour lui des exemplestypes de ceux qui veulent se rassurer par un sens figé de la vie.

Le monde est pour Nietzsche rempli de sens, il n'estpas univoque.

Ainsi existent une infinité de perspectives, et non une seule.

La seule vérité est qu'il n'y a pas unevérité, mais une multiplicité de croyances et de désirs.

Et l'art sera bien pour celui-ci la manière d'exposer la viedans sa multitude incessamment mouvante.

Mais comment saisir un sens particulier qui a été fixé sur l'œuvre ? b.

Le fait d'être cultivé paraît être l'unique moyen de déchiffrer, de comprendre le sens de telle ou telle production culturelle.

L'œuvre d'art par exemple ne prend un sens et ne revêt un intérêt que pour celui qui estpourvu de la culture, ou de la compétence culturelle, c'est-à-dire du code selon lequel elle est codée.

La mise enœuvre consciente ou inconsciente du système de schèmes de perception et d'appréciation plus ou moins explicitesqui constitue la culture picturale ou musicale est la condition cachée de cette forme élémentaire de connaissancequ'est la reconnaissance des styles, caractéristiques d'une époque, d'une école ou d'un auteur et, plusgénéralement, de la familiarité avec la logique interne des œuvres qui est supposée par la délectation artistique.

Lespectateur dépourvu du code spécifique se sent submergé, « noyé », devant ce qui lui apparaît comme un chaos desons et de rythmes, de couleurs et de lignes sans rime ni raison.

Faute d'avoir appris à adopter la dispositionadéquate, il s'en tient à ce que Erwin Panofsky appelle les « propriétés sensibles », saisissant une peau comme veloutée ou une dentelle comme vaporeuse, ou aux résonances affectives suscitées par ces propriétés, parlant decouleurs ou de mélodies sévères ou joyeuses.

On ne peut en effet passer de ce que Panofsky appelle la « coucheprimaire du sens que nous pouvons pénétrer sur la base de notre expérience existentielle » à la « couche des senssecondaires », c'est-à-dire à la « région du sens du signifié », que si l'on possède les concepts qui, dépassant lespropriétés sensibles, saisissent les caractéristiques proprement stylistiques de l'œuvre.

« Quand je désigne, écritPanofsky, cet ensemble de couleurs claires qui est au centre dans la Résurrection de Grünewald comme « un homme aux mains et aux pieds percés qui s'élève dans les airs », je transgresse les limites d'une pure description formelle,mais je reste encore dans la région de représentations de sens qui sont familières et accessibles au spectateur surla base de son intuition optique et de sa perception tactile et dynamique, bref, sur la base de son expérienceexistentielle immédiate.

Si, au contraire, je considère cet ensemble de couleurs claires comme « un Christ qui s'élèvedans les airs », je présuppose en outre quelque chose qui est culturellement acquis.

» C'est dire que la rencontreavec l'œuvre d'art n'a rien du coup de foudre que l'on veut y voir d'ordinaire et que l'acte de fusion affective, deEinfühlung (empathie), qui fait le plaisir d'amour de l'art, suppose un acte de connaissance, une opération de déchiffrement, de décodage, qui implique la mise en œuvre d'un patrimoine cognitif, d'un code culturel.

Ce codeincorporé que nous appelons culture fonctionne en fait comme un capital culturel parce que, étant inégalementdistribué, il procure automatiquement des profits de distinction (cf.

Bourdieu).

Conclusion Le langage semble permettre d'abord de rendre accessible des significations particulières.

Mais il ne permet pascependant de rendre compte (à cause de son caractère abstractif et objectif) de la véritable teneur subjective etaffective qui s'opère dans les rapports de l'homme au monde.

Ainsi a-t-il semblé intéressant de voir dans l'art lamanifestation d'une énergie individuelle, ainsi que la possibilité pour chacun de s'entendre sur le sens qui s'ymanifeste.. »

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