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Que faire face à la violence ?

Publié le 30/03/2010

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Que faire face à la violence ?

Thème : Pour expliciter la structure problématique de l’énoncé, la réflexion doit s’entamer par une définition de son thème cardinal, à savoir par une définition de la notion même de violence. La violence se définit comme acte marquant l’abus de la force. Comme tel, il est l’expression d’un agir contraignant la volonté d’un tiers (objet ou sujet). Ce tiers est ce à la tendance de quoi la violence s’oppose et qu’elle opprime. S’il s’agit d’un sujet supposément libre d’action, la violence intervient comme contrainte et répression de la volonté de ce dernier. La violence est donc d’abord acte de violence. Dans un second temps, et par contrecoup de la contrainte imposée, la violence implique des effets, eux-mêmes produits de violence. La violence opère ainsi la propagation d’une logique de soumission de l’altérité externe, extérieure au sujet. Dans le cas d’un acte de violence effectué à l’endroit d’un sujet humain, l’acte de contrainte s’opposant à la liberté de ce dernier peut atteindre au respect dû à son individualité d’être constitutivement moral (seconde maxime des impératifs catégoriques kantiens). C’est ainsi qu’en termes d’étymologie, la notion de violence est à rapporter à celle de profanation – ici profanation de l’intimité morale du sujet. Deux ordres constitutifs de la notion de violence sont donc à retenir : sa dimension pour ainsi dire phénoménale, ou en d’autre termes sa manifestation empirique explicite et observable dans le fait ; sa dimension métaphorique qui s’opère par transfert de l’immédiateté de l’acte physique sur l’intériorité psychique du sujet humain comme être moral supposé libre. Les deux ordres ne sont ni exclusifs, ni pour autant réductibles l’un à l’autre.

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