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PROBLÈMES ET ORIENTATIONS DU CINEMA

Publié le 29/12/2009

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Dès l'origine ont été posés au cinéma français des problèmes de langage et d'inspiration. L'art nouveau doit-il prendre appui sur ceux qui l'ont précédé ou chercher des formes résolument originales ? Doit-il puiser sa matière dans l'observation minutieuse de la réalité ou dans les jeux de l'imagination en liberté? De façon continue se sont manifestées des contradictions fécondes.

LE CINÉMA IMPUR

Au cinéma pur dont rêvait Germaine Dulac, le critique André Bazin, après 1940, a pu encore opposer, en essayant de le justifier, un « cinéma impur «, proche du roman ou du théâtre, dont les origines remontent au premier âge du « muet «. Très tôt furent portées à l'écran des oeuvres de Victor Hugo, de Balzac, d'Alexandre Dumas père, de Jules Verne. A l'avènement du cinéma parlant, des producteurs ont encouragé une transposition des pièces à succès. Sacha Guitry photographia ses comédies les plus célèbres; Marcel Pagnol alla jusqu'à déclarer : « Le film parlant est l'art d'exprimer, de fixer et de diffuser le théâtre. «

Les réussites de ce cinéma impur ont été peu nombreuses. Elles sont dues en général à la rencontre d'un cinéaste de talent avec un beau livre : dans Une Partie de campagne, dans Le Plaisir, Renoir et Ophüls se sont heureusement inspirés de Maupassant; Bresson a pu enrichir le Journal d'un curé de campagne, de Bernanos. Parmi les pièces filmées, jean de la Lune, de Marcel Achard, a connu une fortune exceptionnelle. Plus tard, Jean Cocteau, en adaptant Les Parents terribles, renouvelait l'espace dramatique et créait une sorte de super-théâtre.

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