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POURQUOI L'EXISTENCE SERAIT- ELLE ABSURDE ?

Publié le 21/10/2010

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POURQUOI L'EXISTENCE SERAIT- ELLE ABSURDE ?

Heidegger considérait, dans Être et temps, l'humain comme « configurateur de monde «, celui qui créée continuellement des « réseaux de significations «. Et nous devons reconnaître que l'être humain est donateur de sens, à l'instar de Michel Leiris qui, dans sa préface à Soleils bas de Limbour, écrit : « Cette capacité peu commune... de muer en terrain de jeu le pire des déserts «.

Du point de vue métaphysique, majoritaire est le nombre de ceux qui considèrent le sens de toute chose au regard de son hypothétique origine : la divinité. Le sens de nos existences comme de toute chose proviendrait ainsi du démiurge.

Notre quotidien lui-même est imprégné d'avance de cette volonté de donner du sens à ce que l'on fait. Pourquoi, dès lors, certains penseurs (comme notamment Schopenhauer, Kierkegaard ou Heidegger) ont avancé – chacun de manière distincte – l'idée d'une absence profonde de sens à l'existence ?

« lui, reconnaîtra l'absurdité de l'existence. Mais de manière radicale, c'est sans doute le pessimisme schopenhauerien qui fait s'effondrer comme vaine toutetentative de dégager un sens positif de nos existences.

Selon lui, nous sommes de fait les esclaves d'une forcesupérieure, mais aveugle. Il déclare, dans Le Monde comme volonté et comme représentation , de manière inaugurale : « Le monde comme chose en soi est une grande volonté qui ne sait pas ce qu'elle veut parce qu'elle ne sait pasmais veut simplement, précisément parce qu'elle est une volonté et rien d'autre ». Les individus seraient donc poussés par le flux incessant du « vouloir vivre ».

Ce « vouloir-vivre » est, en tant qu'ilse rapporte exclusivement à lui, absolu mais dans le sens d'une puissance aveugle, sans origine, sans but et sanssignification : le moteur de nos existences serait donc, selon Schopenhauer, fondamentalement absurde etconstituerait d'ailleurs la racine du mal inhérent à l'existence. Conclusion Si l'on en croit de nombreux penseurs de la veine existentielle, nos existences sont originellement vides desens.

Sartre y verra une condamnation à la liberté et un devoir de création continuelle de sens, notreresponsabilité étant, en l'absence d'un plus grand responsable (« Dieu est mort ! C'est l'homme qui l'a tué »,déclarait Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra ), absolue ! Mais si l'on peut, à la lecture des œuvres mentionnées, s'interroger sur cette possible absence de sensprécédant l'existence, il n'est pour autant pas permis de douter de cette nature exceptionnelle que possèdel'humain, créateur de sens, justement, et « configurateur de monde ».. »

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