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Pourquoi etre libre de sa conscience ?

Publié le 27/02/2008

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Pourquoi etre libre de sa conscience ?

La liberté de conscience est l’autorisation à croire n’importe quoi, le meilleur comme le pire, le vrai comme le faux. La liberté de conscience se différencie de la liberté de penser qui consiste à réfléchir rationnellement sur nos représentations et nos opinions, à conserver son esprit critique et à pouvoir défendre son opinion et réfuter celle des autres. La liberté de penser, c’est la liberté de juger, donc d’apprécier les discours, en les vérifiant, les examinant et évaluant leur validité. On comprend l’enjeu épistémologique et éthique de la liberté de penser, puisque sans elle, nous serions contraint à accepter ce qu’on nous dit sans le remettre en cause, et ainsi nous ne pourrions être certain d’aucune vérité. Par conséquent, nous resterions ignorants et privés de notre libre arbitre, c’est-à-dire de notre capacité à déterminer librement notre volonté, et nous serions soumis à ceux qui nous privent de cette liberté de réflexion. En revanche, la liberté de conscience semble plus énigmatique au regard de son utilité. Si la liberté de conscience est l’autorisation à croire ce que l’on veut, en dépit de toute réflexion, n’est-elle pas à la fois nuisible pour le progrès de la connaissance et pour la vie sociale, dans la mesure où elle nous permet de croire le faux, en risque d’engendrer une multitude d’opinions divergentes et conflictuelles ? Pourquoi être libre de sa conscience ?

  • 1ère partie : La liberté de conscience est au principe même de la connaissance.

  • 2ème partie : La liberté de conscience est inaliénable.

  • 3ème partie : La liberté de conscience fonde la liberté de l’homme.

 

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« Être libre de sa conscience est la condition sine qua non pour être libre de sa pensée.

En effet, c'est parce que la conscience nous informe en toute spontanéité que nous pouvons utiliser ce qui nous est acquis pour réfléchirdessus.

On ne peut pas penser ce dont nous ne pouvons avoir conscience, et c'est pourquoi la liberté deconscience est indispensable à la connaissance.Être libre de sa conscience, c'est laisser sa conscience libre et croire ce qui nous plait, mais c'est aussi être libéréde sa conscience et pouvoir en faire ce qu'on veut.

Être libre e sa conscience en ce sens, c'est donc ne pas êtredominé par sa conscience qui imposerait sa volonté, mais c'est être en mesure de l'utiliser tout en en restant maître.Ainsi, je peux avoir conscience de ce qui est le mieux pour moi tout en faisant pourtant le pire, explique Ovide dansles Métamorphoses .

Être libre de sa conscience serait alors être libre de sa volonté et de ses actions, indépendamment de ce dont la conscience m'informe.

La conscience reste un outil indispensable pour avoir accès aumonde qui m'entoure, mais à aucun moment elle ne doit me déterminer.

La puissance de la conscience sur mavolonté s'affirme seulement lorsqu'on parle de conscience morale, et que l'on est en proie par exemple à un cas deconscience (dans lequel l'homme est tiraillé entre la volonté d'obéir au devoir de la morale et la volonté de céder auplaisir des passions).

Cependant, ce n'est pas la faculté de conscience qui est efficiente ici, mais l'entendement,c'est-à-dire la faculté de réflexion qui calcul les intérêts moraux par rapport aux intérêts personnels.

La conscienceen tant que faculté est libre, mais n'agit pas sur nous, donc en dernière instance, nous en somme à la foisdépendant, puisqu'elle nous est nécessaire pour comprendre le monde mais nous n'y sommes pas soumis puisquenous pouvons ne pas y prendre garde.En effet, la conscience, bien souvent, est mise à l'état de sommeil.

On n'active pas notre conscience constamment,et nous avons le pouvoir de décider si nous voulons prendre conscience de telle chose ou pas.

C'est ce que Leibnizappelle « l' animadversion », c'est-à-dire une attention particulière aux choses, nécessaire pour que nous puissions les apercevoir.

Ainsi, Leibniz explique dans les Nouveaux essais sur l'entendement humain que un homme qui habite à côté d'un moulin à eau n'a plus conscience du bruit de la rivière, car il n'y prête plus attention.

Mais il lui suffitcependant d'être attentif et de ramener sa conscience au phénomène sonore de l'eau pour qu'il entende à nouveaula rivière.

C'est donc l'homme qui décide de sa conscience, qui est donc libre de sa conscience.

Conclusion : Être libre de sa conscience est inévitable, car la conscience est ce qui fonde l'existence humaine, en tant que c'estce qui la fait connaître.

Être libre de sa conscience est indispensable pour se constituer comme sujet, et partant,pour affirmer sa liberté tout court et atteindre à des connaissances.

Cependant, toutes les intuitions de laconscience ne sont pas vraies pour autant, et l'on peut craindre que la conscience soit mal informée et que cetteliberté nous mette en danger.

En fait le danger véritable vient plutôt de l'embrigadement de la conscience, qui nousfait perdre notre humanité, et nous réduit à l'état de chose, utilisée comme moyen et non comme fin, inconscientede sa volonté et donc aliénée.

Être libre de sa conscience n'est ni à remettre en cause sur le plan de soneffectivité, si à craindre sur le plan de ses conséquences, car en réalité la conscience ne saurait contraindre notrevolonté, mais, en tant que faculté d'aperception, elle est en revanche la condition nécessaire à notre intelligence dumonde, et à la bonne conduite de nos actions.. »

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