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Pourquoi dit-on que l'homme est un animal culturel ?

Publié le 07/04/2009

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L'homme semble être le grand sujet qui préoccupe la philosophie. Les philosophes se sont longtemps interrogés et s'interrogent encore de nos jours sur ce qui le caractérise, ce qui le distingue. Le problème porte ici sur une définition de l'homme et sur ce pourquoi il est définit ainsi, c'est à dire comme un animal culturel. De nombreuses réflexions ont définit l'homme tantôt comme un animal politique, religieux ou métaphysique. Si on en vient à parler d'animal culturel, c'est que l'homme s'est distingué de l'animal par des spécificités afin de se détacher de la nature. En ce sens, nous devons étudier la question en définissant précisément chacun des termes et montrer en quoi ils sont propres à l'homme. L'expression « pourquoi dit-on « nous amène à dire « pour quelle(s) raison(s) «, « quelles sont les causes qui font que l'on dit «. « L'animal culturel « fait référence à un problème philosophique fondamental: la distinction entre l'homme et l'animal, entre ce qu'on appelle la nature et ce qu'on appelle la culture.    Afin de répondre au problème, il nous faut développer ce qui fait d'abord de l'homme un animal et sur ce qui le caractérise pour en faire un animal culturel. Nous verrons tout d'abord que l'animal constitue la base de l'homme et nous étudierons ce qui le relie à l'animal. Dans une seconde partie, nous développeront les raisons qui ont fait que l'homme a atteint la culture et s'est détaché de la nature. Enfin, la troisième partie proposera une réponse plausible à la question.  

« l'homme est ce qu'on appelle un homo sapiens sapiens ou l'homme qui sait qu'il sait. Afin de développer l'idée que l'homme possède la culture contrairement à l'animal, nous pouvons nous appuyer sur leDiscours de l'origine et les fondements de l'Inégalité parmi les Hommes de Rousseau.

Ici, Rousseau montre quel'homme s'est détaché de la nature, donc de l'animalité, par la perfectibilité, c'est à dire sa capacité à progressermoralement et intellectuellement.

On peut penser à la création d'outils où à la découverte et à la conservation dufeu.

Rousseau souligne d'ailleurs un comportement typiquement humain en ce qui concerne le feu.

Les Hommesgrillent leur viande, dansent et font des festins autour de ce feu.

Il dit d'ailleurs que »les Hommes s'y rassemblentautour et que les animaux le fuient ».

Pour Rousseau c'est cette perfectibilité qui mène l'homme à sa perte.

Eneffet, il est cité dans son discours que « c'est elle qui, faisant éclore avec les siècles ses lumières et ses erreurs,ses vices et ses vertus, le rend à la longue le tyran de lui-même, et de la nature ».

En ce sens, l'homme est le seulà se changer lui-même et par conséquent à se gâcher.

En effet, l'animal restant identique à lui-même n'a rien àperdre puisqu'il n'a rien acquis.

Il démontre cette régression dans l'Emile par cette phrase: « Tout est bien ensortant des mains de l'Auteur des choses, tout dégénère entre les mains de l'homme.

» Ainsi, la culture ne serait pasforcément signe de progrès.

Elle reste néanmoins signe d'humanisation.

L'Homme possède son histoire alors quel'animal vit comme il vivait il y a 500 ou 1000 ans. Il est vrai que l'homme est un être de culture par son apprentissage.

En ce sens, ne pouvons-nous pas dire quel'animal domestique est un être de culture? On peut le dresser afin de lui apprendre certaines choses.

Le lien sembleréellement mince.

C'est cette proximité qui fait que l'on en est venu a définir l'homme comme animal culturel.

Il resteanimal par son appartenance à la grande famille des vivants mais constitue un animal spécifique, qui , contrairementaux autres vivants a su évoluer, se transformer et se créer lui-m^me en tant qu'homme.

Il a un esprit cultivé,comme la terre d'ailleurs, qui n'est pas en friche mais qui produit de nouvelles connaissances.

L'expression « animalculturel » désigne le fait que l'homme est parti de l'état animal qu'il garde et qui réapparaît lorsqu'on parle de brute,pour ensuite se détacher de la nature et la transformer.

Enlever la culture à l'homme serait le rendre non pas à unétat animal mais à l'état inhumain.

Ainsi, il deviendrait, comme le cite Levi-Strauss,un « monstre culturel ».

On parled'ailleurs de l'homme comme l'animal le plus féroce du monde des vivants et ce, pour sa culture.

En effet, l'homme,en passant de l'état naturel à l'état culturel, a fait de la chasse non plus une nécessité mais un loisir.

Il tue donc unvivant pour le plaisir, chose que l'animal ne fait pas puisqu'il tue pour se nourrir lui et/ou son groupe.

De même,l'homme est le seul être qui s'auto-élimine. La culture constitue bien une spécificité que l'homme a acquis et c'est elle qui donne à l'homme son humanitépropre.

Le problème n'aurait bien évidemment pas lieu d'être s'il n'y avait aucun lien entre l'homme et l'animal.L'ambiguïté semble surtout provenir de la confusion de deux mots différents: la bête et l'animal.

« L'homme est unanimal, dit-on, mais ce n'est pas une bête ».

La première de ces deux affirmations, qui reconnaît l'animalité del'espèce humaine, est à comprendre sur un plan biologique.

La précision selon laquelle l'homme n'est pas une bêten'est en revanche pas biologique mais, selon les cas, morale, religieuse ou philosophique.

Chacun de ces deux pointsdemande toutefois à être étudié de plus près.Dire que l'homme est un animal, c'est pour l'homme se rappeler qu'il a un corps, des instincts et plus généralementun “fonctionnement” biologique similaires à ceux d'autres animaux, et plus particulièrement à ceux de ses plusproches “cousins” dans l'arbre de l'évolution, comme les chimpanzés ou les bonobos, avec lesquels nous partageonsplus de 99% de notre ADN.

Ce rappel de notre animalité commune avec les bêtes peut, selon les cas, nous faire voirles hommes comme des bêtes (à travers les catégories de “sauvagerie” ou la “bestialité”, lorsqu'un homme semblese comporter instinctivement par exemple) ou, plus subtilement, nous inciter à “débusquer” derrière descomportements humains apparemment complexes ou raffinés de simples manifestations instinctives. Le fait que l'on dise de l 'homme qu'il est un animal culturel nous amène à nous poser plusieurs questions.

Nousavons vu que la culture caractérisait l'homme.

En ce sens, l'homme serait-il un être dénaturé?, dénaturé par cetteperfectibilité qui fait qu'il se transforme.

Justement, dans quel sens se transforme t-il? Dans son discours, Rousseaunous montre que la perfectibilité perd l'homme qui se redirigerait vers l'état animal voire plus bas.

Ainsi, resterait-ilencore de l'animal chez l'homme?. »

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