Pourquoi cherche-t-on à défendre notre propre culture ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Pour autant le
contenu, les valeurs défendues, ont-elles acquis une autonomie.
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La
« défense » de la culture ne peut être incarnée directement si l?on assimile
cette fois la culture non à un réseau d?images mais aux valeurs qu?elle tend à
affirmer. Ces dernières acquiert une vie autonome, à laquelle nous exprimons
notre appartenance.
« Notre propre culture » :
un mirage de l?ego
Si le mot grec
barbaros désignait tout ce qui était autre, il nous est difficile
aujourd?hui de marquer une différence entre la culture de l?altérité et la
notre, tant les réseaux de communication sont tissés de manière étroite.
L?illusion d?appartenir à une culture sur laquelle nous projetons un lien de
possession marque une faiblesse de l?esprit, de celui qui souhaite de
reconnaître en appartenant à un troupeau déterminé. La question n?est pas de
revenir à un état de nature, mais de défendre une culture qui soit nôtre au
sens où elle peut affermir notre volonté de puissance. Une culture n?est pas
nôtre parce qu?elle est celle de tous, mais parce qu?elle cesse d?être
subie, qu?elle correspond à des choix éthiques.
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Etant donné
l?infinité de la culture, une défense globale et abstraite est vide de sens. Ce
que l?on défend, ce sont les choix que l?on opère dans sa connaissance. La
culture devient synonyme de soin de soi, de culture de soi-même.
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- A la fin de son ouvrage, La Préciosité et les précieux, de Thibaut de Champagne à J. Giraudoux, René Bray, cherchant à définir une « éthique de la préciosité », note (page 395) : « Ne pourrait-on dire que, dans la préciosité, le poète, au fond, est toujours seul devant soi ? Qu'il quête ou non l'applaudissement, il cherche d'abord sa propre approbation. Se distinguer des autres, c'est se donner du prix à soi et pour soi : le juge suprême, c'est toujours soi. La préciosité est une « dan
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