Aide en Philo

Pourquoi cherche-t-on à connaître ?

Extrait du document

« Introduction -La connaissance, c'est la représentation d'un objet à travers sa définition conceptuelle.

Toute connaissance est saisie conceptuelle, et donc moyen de maîtrise sur tous les objets concrets qui tombent sous leur concept commun et saisi comme tel. -Poser la question "Pourquoi", c'est poser la question de la finalité de la connaissance : il s'agit de savoir qu'elle en est la finalité explicite, et quelles en seraient éventuellement les finalités cachées. -Ainsi, la connaissance, dans ses desseins les plus ultimes, est-elle transparente à elle-même quant à sa finalité absolue ? I.

La connaissance a une double finalité, le désir individuel et l'intérêt commun (Platon) -Le penseur éprouve un désir inconditionné vers l'intelligible, vers ce qui dépasse les apparences sensibles ; la finalité de ce désir, c'est d'atteindre dans la contemplation le principe ultime de ce désir (l'Idée du Bien), qui en constitue tant la cause que la fin dernière (République, Banquet). -Mais le philosophe doit redescendre de la Caverne, afin de normer les lois de la cité en analogie avec les vérités contemplées (cf.

le mythe de la Caverne). Dans la célèbre allégorie de la caverne (République, VII), Platon présente dans un schéma simplifié le statut de l'homme dans le monde : la duperie du nigaud qui prend des vessies pour des lanternes.

Il faut imaginer une caverne profonde dans laquelle les hommes sont enchaînés face à la paroi du fond.

Ne pouvant tourner la tête, la réalité est pour eux ce mur sur lequel se déploient des jeux d'ombres.

A l'entrée de la caverne brûle un feu qui dispense une lumière suffisante pour découper sur ce mur les silhouettes des figurines que manipulent des montreurs de marionnettes, interposés entre le feu et la cloison.

Lorsqu'ils parlent, l'écho produit donne l'illusion aux captifs que ce sont les ombres projetées qui prononcent ces paroles.

L'illusion est parfaite et peut ainsi durer toute une vie. Mais si on en débarrasse un de ses chaînes - et c'est la mission du philosophe que de délivrer l'homme de l'erreur pour le conduire à la vérité -, qu'on le force à tourner la tête pour découvrir le stratagème, il sera frappé d'étourdissement.

Par la force de l'habitude, les ombres de la paroi lui paraîtront plus réelles que cette nouvelle vision des figurines manipulées devant le feu.

Il lui faudra un certain temps pour s'accoutumer à l'éblouissement du feu et convenir qu'il ne voyait que l'ombre projetée des silhouettes qu'il voit désormais en réalité.

Si maintenant on conduit cet affranchi hors de la caverne, l'éblouissement sera encore plus grand, et il faudra encore plus de temps pour voir les vrais hommes et les vrais objets, dont les figurines n'étaient que les imitations.

Plus grande encore sera la volonté de retourner dans le confort ténébreux de sa caverne.

A l'extérieur, il ne pourra d'abord observer que les ombres naturelles tant l'éclat est grand, puis les reflets des choses dans l'eau, puis les choses et les êtres en euxmêmes.

C'est à la faveur de la nuit qu'il pourra lever la tête aux cieux pour contempler les astres, et après une longue et patiente éducation regarder ce dont quoi toute réalité procède, ce qui donne l'être et la vie, la lumière solaire. Le peu de réalité auquel il avait accès dans la caverne procédait donc de cela : cette réalité unique et lumineuse, cause universelle de toute consistance et de toute réalité. Ce sera alors son tour de descendre dans la caverne pour en avertir ses camarades.

Sous l'éblouissement du soleil, il est plongé de nouveau dans les ténèbres, il passera pour un maladroit, un égaré ou un fou, tant il est vrai que nous préférons nos chimères et nos faux-semblants à l'effort pénible d'ouvrir les yeux et de nous retourner pour gravir la pente qui nous achemine vers la vérité à laquelle nous ne sommes pas préparés. Cette allégorie illustre parfaitement la métaphysique platonicienne.

Nous sommes plongés, par nos habitudes qui sont celles du commun des mortels, dans un monde de l'apparence et du faux-semblant.

Ce monde n'est pas entièrement faux (il suffirait alors d'en prendre le contre-pied pour accéder à la vérité), mais illusoire.

L'illusion n'est donc pas une erreur, mais une imitation lointaine du vrai.

Il existe un arrière-monde véridique et consistant dont toutes nos illusions tirent leur semblant d'être.

Ce monde est celui des Idées, immuables et universelles dont toutes les choses existantes sont des imitations grossières et approximatives.

Pour saisir la vérité, il faut se détourner du sensible et penser.

Ce monde vrai tire son être propre d'une seule et unique réalité qui est le Bien (le soleil, raison pour laquelle on présente la vérité comme une lumière qui dissipe les ténèbres.). »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles