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Pisanello

Publié le 26/02/2010

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Peintre et médailleur, né à Pise vers 1395, décédé dans la même ville en 1455. De nos jours, l'artiste est célèbre pour ses peintures et ses dessins, alors qu'à son époque, il est renommé pour ses talents de médailleur. Dans l'exercice de cet art, il fait preuve d'originalité, tant par sa technique que par son imagination. Rompant avec la tradition, il fond ses médailles à la manière d'un bas-relief et ajoute au revers une composition qui complète le portrait de son personnage. Ainsi, la licorne de Cécile de Gonzague symbolise le noble caractère de la princesse et sa haute culture, tandis qu'une scène de chasse nous révèle la passion du prince Alphonse d'Aragon. Peintre, il exécute les fresques du Palais des Doges à l'âge de dix-sept ans sous la direction de Gentile di Fabriano. Plus tard, il réalise le portrait de Lionel et celui de la Princesse d'Este (Louvre). On y observe la simplicité du visage et la finesse de la décoration. Pisanello atteint la plus grande maîtrise de son art avec St Georges délivrant la princesse de Trébizonde. La France possède au Louvre le Recueil Vallardi dans lequel on peut admirer toute la complexité et la diversité de son talent au travers de trois cent soixante-huit dessins.

« Paléologue.

En 1438, le "basileus" menacé par les Turcs résolut d'aller en personne chercher secours en Occident.

Ilpartit avec une nombreuse suite de métropolites et d'évêques qui avaient à leur tête le patriarche d'Arménie.

Veniseleur fit fête.

Le but du voyage, c'était le Concile de l'Union qui devait mettre fin à la querelle séculaire de l'Églised'Orient et de celle de Rome.

L'empereur rendit hommage au pape Eugène IV.

Les séances du concile, inaugurées àFerrare, furent interrompues par la peste, mais elles reprirent leurs cours à Florence.

Les négociations devaientrester sans résultat appréciable, et le dernier acte solennel du Paléologue ne fut que le prélude de la prise deConstantinople par les Turcs, en 1453. Le brillant spectacle de la cavalcade avait dû frapper Pisanello, car les feuillets du Recueil Vallardi, au Louvre, sontremplis de ses croquis tracés au passage de l'empereur.

On y trouve notamment le portrait du Paléologue au visagefin, coiffé d'un extravagant chapeau "alla grecanica".

Le peintre conçut alors l'idée de tirer de cette esquissegraphique une médaille.

Une médaille, à l'instar des monnaies antiques, mais coulée, cette fois, et non pas frappée.Jusqu'alors aucun des fondeurs de bronze, si experts, de l'Italie du Nord n'avait songé à cela.

L'art de la médaillemoderne a donc sa date de naissance fixée en un point : cette année 1439, où Pisanello se met à l'ouvrage.

Dupremier coup, il atteignait une quasi-perfection.

Ce premier chef-d'oeuvre fut suivi de beaucoup d'autres : lesportraits de Filippo Visconti, duc de Milan, du condottière Piccinino, de Gian Francesco de Gonzague, de SigismondPandolphe Malatesta, seigneur de Rimini, de Malatesta Novello, de l'érudit Vittorino da Feltre, d'Alphonse leMagnanime, roi de Naples, et de son conseiller Inigo d'Avalos. Sur toutes ces médailles se révèle l'art d'un portraitiste étonnamment perspicace, mais ce qu'il est essentiel denoter, c'est la richesse spirituelle d'un artiste dont des savants et des humanistes firent leur compagnie habituelle,surtout lors de son séjour à la cour de Lionel d'Este, où fréquentaient Guarino et Leo Battista Alberti, parmi tant dephilosophes et d'esthéticiens.

Et il serait bon d'évoquer à ce propos la présence en une aussi brillante compagnied'un physiognomoniste, Michel Savonarole, dont Pisanello dut écouter les leçons.

Ainsi naissait dans l'imagination dumédailleur les symboles plus ou moins abscons, les imprese, qui devaient rendre compte de la vertu d'un personnage: le triple masque d'enfant, le mât et la voile gonflée par le vent, les hommes nus portant des corbeilles, les vasesenchaînés, le lynx aux yeux bandés, toute cette imagerie dont nous avons peine à discerner le sens ésotérique. La médaille surgissait donc d'emblée comme un art autonome, concentrant en elle-même toutes les forces vives dela Renaissance : le culte de la personnalité, justifiée peut-être par son excès de vigueur qui l'entraîne jusqu'à lafrénésie ou l'extravagance, dans le tumulte des armes, mais servie aussi par les raffinements de l'esprit et lereploiement de la pensée. Un exemple donné d'une façon si magistrale ne devait pas demeurer stérile.

Pisanello eut aussitôt des disciples etdes émules, les Matteo de Pasti, les Cristoforo di Geremia, les Benedetto da Majano, les Pollaiuolo, les NiccoloFiorentino, les Guazzalotti, les Guidizani, les Francesco Laurana.

Il n'a pas cessé d'en avoir jusqu'à nos jours, où destechniques diverses se sont exercées sur des thèmes analogues à ceux qu'il avait traités, sans que la perfectiond'un modèle, toujours évoqué, ait paru décourager ceux qui en avaient subi le durable prestige.. »

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