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Philosophie chinoise

Publié le 10/02/2010

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philosophie

Jusqu'au XXe siècle, le concept de philosophie pure était inconnu en Chine. D'ailleurs, à l'origine, la langue chinoise ne comprend pas de mot équivalent à philosophie, mais plutôt des termes comme "enseignement", "école" et "voie". Le philosophe lui-même est désigné par l'ajout à son nom du suffixe "zi", qui signifie "maître". La rencontre avec la philosophie européenne apportera le terme de "Zhixue" (en chinois : enseignement de la sagesse).

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« forme chinoise de bouddhisme, marquée à l'évidence par des influences taoïstes. Les apports du bouddhismeA partir du IVe siècle, le bouddhisme apporta à la philosophie chinoise un nouveau débat sur l'immortalité.

L'arrivéede cette doctrine sur la réincarnation reposa la question de l'âme et de sa préservation après la mort.

En tant quereligion, le bouddhisme connut son apogée sous la dynastie Tang, qui encouragea les arts et la littérature.

Enréalité, le bouddhisme a plus marqué ces derniers domaines que la philosophie, comme on aurait pu s'y attendreétant donné la maturité de cette culture.

Le regard des penseurs chinois était dirigé essentiellement sur le passé etses sages et on pensait avoir tout expliqué avec le confucianisme et le taoïsme.

Il en résulta une certaine rigidité,essentiellement dans le confucianisme, bien qu'il comptât, à cette période, de grands penseurs. Historique- Au cours de l'ère Tang, Liu Zongyuan défendit une position particulièrement sceptique et très rare à son époque,niant la capacité du ciel de décider sciemment du destin des hommes.

Tan Qiao, qui vécut vers le milieu du Xe siècleet dont les enseignements dépassent en réalité les simples pratiques magiques, compte parmi les philosophestaoïstes les plus importants de cette époque.

Sa vision du monde et sa métaphysique sont taoïstes, tandis que sonéthique est marquée par de fortes influences confucianistes.

Il semble même qu'il a cherché à unifier les deuxdoctrines.- Après la chute de la dynastie et les cinq petites dynasties qui lui succédèrent, la philosophie put s'épanouir deplus belle pendant l'ère Song (960-1280).

Cette période de faiblesse politique correspond cependant à un picspirituel et culturel pendant lequel les penseurs étudièrent les idées fondatrices et les principes des philosophesclassiques pour étoffer ensuite leur propre mode de pensée.

Le confucianisme, vivifié par le taoïsme et lebouddhisme, gagne ainsi une métaphysique concentrée sur les notions de nature.

A la fin de l'ère Song, Zhu Xi,probablement le plus grand philosophe de son temps, voire de l'histoire chinoise, reprendra et étayera également cesnotions.

Lui et ses prédécesseurs se trouvent à l'origine du néoconfucianisme, une sorte de scolastiqueconfucianiste liée aux dogmes des classiques mais incluant des notions métaphysiques qui apportent un véritablerenouveau.- Sous la dynastie suivante, la dynastie Yuan (1280-1368), seules les philosophies song de Zhu Xi d'une part etcelle de Liu Jiuyuan d'autre part seront perpétuées, sans connaître de nouveaux développements pour autant.- A la période Ming (1368-1644) en revanche, les philosophies de l'époque Song sont reprises, notamment dans lesens d'une explication et d'un raffinement dans le domaine de la terminologie.

La fin de l'ère Ming connut sans doute,avec Wang Yangming, le philosophe le plus important des temps modernes après Zhu Xi.

Comme celui-ci, il étaitavant tout confucianiste, mais son interprétation et sa perpétuation de la doctrine sont plutôt idéalistes et il défenddes idées opposées à celles de Zhu Xi.- La dynastie Qing (1644-1911) s'en tint à l'orthodoxie confucianiste et n'apporta pas d'innovations significatives,son mérite résidant plutôt dans le fait qu'elle a assisté à la rencontre de la pensée chinoise avec la philosophieoccidentale. Paysage spirituel contemporainYan Fu (1853-1921) a été le premier à importer la philosophie européenne sous la forme de traductions d'oeuvres del'empirisme anglais.

Quant à Wang Guowei (1877-1927), il a su attirer l'attention sur l'idéalisme allemand.

EmmanuelKant, Arthur Schopenhauer, Friedrich Nietzsche, Friedrich Hegel et le marxisme ont vivement intéressé les penseurschinois.

Vers la fin du XIXe siècle, Kang Youwei a tenté d'établir une synthèse entre les idées communistes etconfucianistes, avant la disparition complète de ces dernières.

Feng Youlan, que l'on qualifie de plus grandphilosophe chinois du XXe siècle, aurait également critiqué le confucianisme.

Il est souvent décrit comme idéalistemais préfère être considéré comme marxiste.

Aujourd'hui, la philosophie est l'une des prérogatives de la révolutionchinoise, dominée par le matérialisme historique fondé sur les idées de Mao Tsé-toung.

Son pragmatisme s'exprimepar exemple dans l'application d'idées utopiques à l'époque du Grand Bond en avant, à la fin des années 50.

Al'opposé, toute discussion "utopisante" fut interdite pendant la Révolution culturelle des années 60.

Elles furentremplacées par des campagnes planifiées de prises de position pseudo-philosophiques.. »

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