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Peut-on vivre sans principes ?

Publié le 22/02/2012

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Introduction : Le mot principe vient du latin principium, le commencement, l'origine, dans sa définition la plus large, à la fois ce qui commence (dans le domaine de la connaissance et de la science par exemple, c'est la base d'un raisonnement) et ce qui commande (dans le domaine de la morale, de la justice, c'est une règle dont on approuve le contenu, qui dirige notre conduite à l'encontre de notre environnement, les autres hommes, et nous-mêmes). Il apparaît, au premier abord, que vivre sans principes est impossible à un homme, car les principes fondent notre existence, que ce soit du point de vue éthique ou du savoir. L'être humain, en tant qu'homme, possède de façon innée le désir de connaître son origine, du fait que c'est un être doué de conscience, et il comprend la nécessité de règles à caractère universel pour vivre avec les autres hommes. Cela fonde son humanité, sans quoi il est voué à se détruire et disparaître. Cependant, n'est-il pas envisageable de vivre sans principes ? En effet, il semble que les principes moraux sont le fruit de l'éducation. Un enfant, avant un certain âge, ne comprend pas la notion de bien et de mal. On lui impose des règles, des principes, sans lui laisser la liberté de s'y opposer, de ne pas les appliquer. Or, par définition, le principe n'est-il pas un précepte que l'on suit volontairement parce qu'on est en adéquation avec ce qu'il dit ? Si on ne le comprend pas ou qu'on est contre, on ne peut véritablement l'accepter, et donc vivre libre de cette contrainte qui nous limite dans nos actions. Néanmoins, ne peut-on pas supposer des principes universels participant au processus d'humanisation et au dvlpt du libre-arbitre ? Peut-on mener librement une existence sans principes moraux et surtout sans exercer sa pensée avide de connaître l'origine des choses ? 1) Il existe en tout homme un besoin de principes. Vivre sans revient à aliéner son humanité. 2) Les principes empêchent le développement de l'homme, ainsi que sa liberté. 3) Ils n'en restent pas moins nécessaires pour notre bonheur, sans quoi nous restons à l'état de l'animal dominé par ses instincts et non sa raison.

« l'élève).Quand l'idée de juste ne domine pas en nous, ce sont les sens, la force, la violence, les instincts qui prennent lerelai.

Ce à quoi Socrate objecte que la vertu, créatrice des principes moraux n'est pas innée et que si on ne l'a pasen soi, on ne peut l'acquérir et donc de ce fait trouver les règles de conduite qu'il faut suivre.

De plus, où chercherles principes ? En soi ? Avec le modèle du monde ? Si le monde est soumis aux changements, il est questiond'adaptation : dans ces conditions, on ne recourt jamais à une règle de justice fermement établie, mais on agitsuivant le modèle d'un cosmos mouvant.

Pb mis en avant est la permanence du principe, par essence perpétuel etson inscription dans la temporalité, dans le kairos, le moment opportun, cadre de changement et contingent.

Cetteidée qu'il faut chercher ses principes sous-entend deux choses : soit on les a en soi, soit on ne les a pas, auquelcas, si on ne fait pas cet effort pour les trouver, on vit sans principes.Cela pose le problème de savoir s'il peut exister un homme qui se conduise sans aucun principe moral à tout momentde sa vie (image du vrai méchant, comme Néron), ou s'il s'agit seulement d'un accès de déraison, un état temporairequi empêche l'homme de vivre véritablement et librement. Si on envisage l'existence d'un homme vivant sans principes, il est nécessaire de s'interroger à l'égard de son moded'être.

De toute évidence, un pareil individu semble au premier abord être exclu de la société, dont les lois sontgarantes de certains principes moraux et structurent les communautés en réglant leur mode de vie.

Ex : la figure duhors-la-loi sans foi ni loi.

Mais il faut envisager un autre sens du mot vivre.

« La vie, c'est l'ensemble des facultésqui résistent à la mort ».

En ce sens vivre, c'est simplement se maintenir en vie.

L'homme en tant qu'être vivant,qu'animal semble pouvoir se passer de l'exigence morale pour survivre.

Celle-ci peut même apparaître comme unemenace pour la vie comme le souligne Nietzsche, qui, dans la Généalogie de la morale, voit les principes morauxcomme un idéal ascétique opposé au mouvement vital, castrateur, comme « négation de la vie ».

Les principesapparaissent donc non pas comme un signe d'humanité, de preuve de la raison humaine et de la liberté, mais commeun signe de mort, de stérilité.

Pour lui, la morale est liée à l'affect et l'instinct, elle n'a pas une origine unique et nepossède donc pas d'unité historique, ni de finalité intrinsèque qui ferait découvrir des progrès dans son histoire : ellese constitue au contraire par des processus de réinterprétations successives qui peuvent n'avoir aucun lien entreeux.

Il découle de cela que la fonction ou la signification actuelle d'un principe moral n'explique pas son origine.

Ndéfinit pls types psycho qui se retrouvent malgré époques et cultures (ex : relation esclave/maître => existetoujours aujourd'hui sous une forme #, relation faible/fort). Survivre sans principes moraux semble tout à fait possible.

Comme l'animal inconscient, l'enfant innocent en est unexemple patent.

Il ne s'interroge pas sur les valeurs absolues que sont le Bien et le Mal, il ne se soucie que de cequi est bon ou mauvais pour lui.

Ce n'est que par l'éducation qu'il contracte le sentiment de culpabilité ou éprouvedes remords.

Si les hommes tendent naturellement, comme l'animal, vers le plaisir, la vertu n'apparaît pas comme lebut naturel de la vie.

Et on peut même penser que la recherche de la vertu détourne des plaisirs et par là d'unecertaine conception du bonheur.

La morale, comme le dit Nietzsche sonne comme un moralisme qui nous impose defaire ou ne pas faire ceci ou cela.

Et bien souvent le Bien ne rime pas avec l'agréable, l'élan vital.

La morale imposeque l'on sacrifie, que l'on se prive et qu'on préfère la vertu au bonheur, au plaisir ; l'ascèse à la célébration de la vieselon Nietzsche, Apollon contre Dionysos.

Et c'est leur contradiction qui est à l'origine du malaise dans la culture,des refoulements et frustrations.

La conscience morale, les interdits qui sont formulés en principes nous empêchentde satisfaire des pulsions de vie (comme de mort certes) et en cela nous empêche de parvenir au plaisir et aubonheur. On pourrait donc refuser ce sacrifice et préférer vivre pleinement ses pulsions, en tant qu'être de désir cad refuserles interdits qui n'ont d'autres buts que de nous empêcher de nous réaliser en tant qu'individu au profit du troupeau,de la société comme le souligne Nietzsche.

Nous le pouvons aussi en tant qu'être doué du libre-arbitre choisissantcontre le Bien, le Mal.

On peut penser que c'est là une manière de montrer notre liberté.

Notre éthique peut nousamener à refuser cette exigence ; on peut penser que si nous nous demandons « comment vivre ? », on sedemande en même temps « quelle place faire dans sa vie à la morale ? ».

Et il semble possible de ne pas lui donnerla première place, on peut avoir semble-t-il d'autres priorités et exigences.

Nietzsche invite à vivre « par delà le Bienet le Mal », dans un système où les plus forts dominent les plus faibles travaillant pour eux.

Les principes font figured'illusions que les religions promettent pour échapper au monde.

Ex : Traders s'enrichissent de façon éhontée sur ledos des contribuables et des banques, spéculation.

Vice de richesse = principe moral inexistant.

Existence deconduites qui semblent de toute évidence se soustraire tout à fait à la notion de principe.Mais si on le peut, en a-t-on pour autant le droit ? Ne sommes-nous pas des êtres vivants à part, des êtres duels,des êtres de raison avant tout ? Vivre sans se soucier d'autrui, avec la loi du plus fort n'amène-t-il pas à unesociété non viable ? En effet, si chacun vit selon ses désirs, on voit mal comment les hommes démunis face à lanature peuvent survivre sans coopérer, construire un système d'interdépendance.

Cette figure de l'homme sansprincipes n'est-elle pas vouée à la destruct° ? N'est-elle ps la manifestat° d'un asservissement à ses désirs et non 1preuve de liberté ? III.

Principes nécessaires participant au processus d'humanisation et au dvlpt du libre-arbitre Tout d'abord, vivre une vie proprement humaine, ce n'est pas simplement respirer et s'alimenter, c'est mener uneexistence satisfaisante, qui a du prix pour soi, en accord avec notre nature.

Or ce qui distingue l'homme de l'animal,c'est la conscience morale.

Dès lors, un homme ne pourrait vivre dignement en faisant fi de celle-ci.

Par ex, quandje m'interroge pour savoir si je dois oui ou non faire tel choix A, ou B, je dois me demander si les principes que jesuivrais alors ont une portée au-delà de ma seule personne, sur un plan universel.

Cela veut dire : « et si tout lemonde en faisait autant ?».

Supposons que je m'autorise pour telle ou telle raison de voler à un étal.

C'est un. »

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