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PEUT-ON TRAITER DES FAITS HUMAINS COMME DES CHOSES SANS POUR AUTANT CONSIDERER L'HOMME COMME UNE CHOSE ?

Publié le 27/02/2008

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PEUT-ON TRAITER DES FAITS HUMAINS COMME DES CHOSES SANS POUR AUTANT CONSIDERER L'HOMME COMME UNE CHOSE ?

« Il> La notion de chose est au centre du sujet, et doit être confrontée à la notion d'homme.

La définition du terme « chose » est pourtant pro­ blématique : une « chose » qualifie en effet n'importe quoi.

Elle repré­ sente le concept le plus général de l'être.

Il> Néanmoins, l'homme n'est pas une chose comme les autres, et c'est bien ce que sous-tend la formulation du sujet.

L'homme se distingue des choses par le fait même qu'il les conçoit, qu'il les nomme et agit sur elles : bref, l'homme dispose d'une liberté que les simples choses ne possèdent pas.

Les choses reçoivent leur mouvement du dehors, l'homme est capable de se déterminer par lui-même.

Ainsi pouvons­ nous dès à présent définir les choses par leur inertie, les hommes par leur liberté.

Il> D'autre part, le sujet impose de distinguer les « faits humains », qui sont au pluriel, et « l'homme » en général, qui est au singulier.

Le terme de « fait » renvoie toujours à ce qui est constaté, observable, donné dans l'expérience.

Les « faits humains » constituent donc l'ensemble des données de l'expérience se rapportant à l'homme.

Le terme général d'« homme » se rapporte au contraire à une nature universelle de l'homme .

...

Enfin, le sujet souligne deux types d'attitudes : « traiter les faits humains », et « considérer l'homme ».

Ces deux termes ne sont pas anodins.

Le premier implique une démarche active, volontaire, alors que le second renvoie plutôt à un certain type de regard porté sur l'homme.

Dans quels contextes interviennent précisément ces attitudes ? DES NOTIONS AU PROBLÈME Il> La notion de « fait » se rapporte principalement à l'activité scienti­ fique, qui se fonde sur des données observables, ou bien construites à partir de l'observation empirique.

Le sujet concerne donc en priorité les sciences de l'homme (sociologie, anthropologie), qui ont pour domaine d'investigation les « faits humains ».

Il> En quoi les sciences de l'homme traitent-elles « les faits humains comme des choses » ? Toute science s'efforce d'expliquer les phéno­ mènes en les rapportant à des lois constantes.

Il est donc nécessaire qu'elle traite son objet comme s'il était déterminé par ces lois, purement passif.

C'est en ce sens que les sciences de l'homme ont pour principe de traiter les faits humains comme des choses.

Il> Le problème est alors de savoir ce qu'engage cette attitude des sciences humaines : en tant que sciences, elles sont forcées de procéder comme si les faits humains étaient entièrement déterminés.

Cette. »

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