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Peut-on soutenir à chacun sa vérité ?

Publié le 22/02/2012

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Ce sujet philosophique soulève de nombreuses questions, autant moral qu'éthique. Il y a en effet, à la première lecture de ce sujet, un problème de taille qui s'y pose : les termes « à chacun » et « sa vérité » sont juxtaposés ce qui surprend le lecteur. L'expression « à chacun » signifie quelque chose de particulier, une opinion individuelle, un avis singulier que détient chaque personne sur un sujet, une question ou encore un débat. Il est donc intéressant de noter qu'elle se trouve juxtaposée à l'expression « sa vérité ». Il est vrai qu'au premier abord, le terme de « vérité » s'oppose radicalement à l'individualisme du pronom indéfini : « chacun ». La « vérité » est comme on l'entend si souvent une sorte de concept, un concept qui serait universel, que personne ne pourrait réfuter. Il serait compliqué de définir « la vérité » car depuis l'Antiquité Grecque, les philosophes ne trouvent eux-mêmes pas de « véritable » définition. La vérité a toujours été la finalité ultime recherchée par l'homme. Chez les Grecs déjà, Platon associait ainsi les idées de bien, de beau et de vrai dans ce qu'il appelait « le Souverain Bien », c'est-à-dire la condition ultime du bonheur de l'homme. Un problème apparaît dès lors : en effet, les hommes peuvent trouver leur bonheur de différentes manières tandis que, par définition, la vérité est a priori universelle, en tant qu'elle désigne une réalité neutre objective et impersonnelle. Cette définition entre pourtant en contradiction avec l'expérience commune : en effet, nous constatons tous les jours qu'autrui ne tient pas forcément pour vrai ce que moi-même je considère comme une vérité absolue. De tous les temps, de grands systèmes de pensée se sont ainsi opposés, chacun prétendant détenir LA Vérité.

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