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Peut-on se dire libre si l'on ignore les causes qui nous poussent à agir ?

Publié le 23/12/2005

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CAUSE (lat. causa, cause, raison, motif)

Gén. Ce qui produit un effet. Théorie des quatre causes. Aristote distingue différents types de causes. Si l'on considère, par ex., une maison, les matériaux qui la composent sont sa cause matérielle. L'activité des artisans qui s'est dispensée dans la construction constitue bien une autre cause qu'Aristote appelle cause efficiente, mais ni la Cause matérielle (de la pierre on peut faire une colonne aussi bien qu'autre chose) ni la cause efficiente n'expliquent ce qu'est cette maison particulière. Cette construction doit ce qu'elle est à l'opération de l'architecte qui constitue sa cause formelle. Or, la cause formelle porte avec elle le but visé, ou cause finale : réaliser tel domicile. La cause finale permet donc d'expliquer ce qu'est une chose, ce qui fait qu'elle est ce qu'elle est, autrement dit sa nature. Épist. En science, on dit d'un événement A antécédent à un événement B qu'il en est la cause lorsqu'on pose que l'existence de A entraîne nécessairement celle de B.

LIBERTÉ (lat. libertas, condition de l'homme libre)

Gén. La liberté au sens primitif s'oppose à l'esclavage et se définit alors négativement comme absence de contrainte extérieure. On appelle ordinairement liberté physique le fait d'agir sans entrave ou de suivre spontanément les lois correspondant à sa nature propre comme le fait une plante qui se développe sans tuteur. Appliquée à l'homme, cette expression semble inadéquate sauf à désigner strictement la possibilité matérielle de faire. Car, pour qu'un homme soit libre, il faut non seulement qu'il puisse matériellement, mais encore qu'il veuille : l'homme peut toujours s'interdire à lui-même de faire ce qu'il peut faire. Mor. État d'un être qui se décide après réflexion, en connaissance de cause, qu'il fasse le bien ou le mal. La liberté, au sens moral, caractérise l'homme en tant qu'être responsable. Ainsi, Kant distingue la volonté libre, qui suppose que celui qui agit sait ce qu'il veut et agit conformément à des raisons qu'il approuve, et l'arbitraire, qui ne suppose pas l'existence de la raison. La liberté morale est donc autonomie, obéissance à la loi de la raison (pouvoir de se déterminer par soi-même) et non soumission aux penchants de la sensibilité». Cependant, la liberté semble ici se confondre avec la Raison. Descartes, au contraire, considérait que la liberté se manifeste déjà dans tout acte de choisir, distinguant ainsi la liberté éclairée (qui sait ce qu'elle veut) de la liberté d'indifférence (définie comme l'indétermination de la volonté relativement à ses objets). On peut toujours choisir entre deux solutions alors même qu'on est indifférent. Pour Descartes, la liberté n'est donc pas toujours responsabilité, mais d'abord libre arbitre qui, en son plus bas degré, se définit comme simple puissance d'agir sans aucune raison ou sans autre cause que l'existence même de cette puissance de choisir arbitrairement.

PEUT-ON : Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.

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