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Peut-on renoncer à un désir ?

Publié le 27/02/2008

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Aristote, Éhique à Nicomaque. Il n'y a donc pas incompatibilité totale entre le désir et la capacité que l'individu aurait de se gouverner lui-même. Le désir peut pousser à se dépasser soi-même par la simple volonté de le voir se réaliser. « Quoi qu'en disent les moralistes, l'entendement humain doit beaucoup aux passions, qui, d'un commun aveu, lui doivent beaucoup aussi. C'est par leur activité que notre raison se perfectionne ; nous ne cherchons à connaître que parce que nous désirons de jouir. » Rousseau, Sur l'origine de l'inégalité. Ainsi le désir devient un moteur pour l'âme, l'homme le prend comme fin suprême à atteindre et tant qu'il ne sera pas satisfait, il persévèrera dans sa quête. Aristote, De  l'Ame : « Il n'y a qu'un seul principe moteur : la faculté désirante ». L'irrationalité du désir telle qu'on la comprenait dans une première approche se complète donc maintenant de cette certitude que le désir est moteur et qu'il est à l'origine de nos constructions réelles ou imaginaires. De même, la psychanalyse reprend à son compte l'idée que le désir est pulsionnel donc par définition incontrôlable ; en revanche, elle accorde une signification importante à son contenu profond ou caché et contrairement à ce que disait la philosophie classique n'aboutit pas à la conclusion que le désir doit être mis à l'écart comme perturbateur mais qu'il doit être entendu dans sa vérité.

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