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Peut-on fonder l'existence morale sur le plaisir et sur l'intérêt ?

Publié le 27/02/2008

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morale
Ce détachement est déjà un progrès moral personnel. En outre, par son septième facteur, Bentham lie chacun à la collectivité, il fait dépendre notre plaisir du plaisir que nous faisons à autrui. Cependant ses « mesures » restent dépendantes d'une évaluation très subjective et sont de niveaux très différents ; il n'y a pas deux hommes qui arriveraient à la même cotation dans le calcul d'une action précise et tout acte impliquant le moindre sacrifice de soi risque d'être rejeté pour immoralité. ? IV ? L'utilitarisme. Au calcul de la quantité de plaisirs de Bentham, John Stuart Mill (1806-1873) oppose celui de la qualité des plaisirs. Les premières pages de son ouvrage « L'utilitarisme » reprennent l'idée fondamentale de l'hédonisme : « Les actions sont bonnes en proportion du bonheur qu'elles donnent... ; par « bonheur », on entend plaisir ou absence de souffrance ». Mais deux nouveautés viennent rendre à sa morale originalité et valeur : A ? II y a des différences de qualité, de dignité, entre les plaisirs. « II vaut mieux être un homme malheureux qu'un porc satisfait, être Socrate mécontent qu'un imbécile heureux ». Cette formule célèbre introduit un principe d'évaluation qualitatif qui ruine le calcul de Bentham.

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