Peut-on exclure la souffrance du désir ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Tandis que les
plaisirs vains, ce que l?on identifierait au superficiel, à la débauche, ne
mènent qu?au trouble de l?âme. Il faut donc savoir cultiver les désirs naturels,
pour accéder à un certain plaisir sain, celui qui est le principe du bonheur. Le
fait de manger un repas simple, au lieu de manger un repas somptueux, amène du
plaisir en chassant la souffrance du besoin et de la faim. C?est donc une morale
très moderne que celle qui nous est proposée par Epicure : elle ne condamne pas
le désir en lui-même, mais certaines formes du désir qui s?apparente à la vanité
de l?existence. Elle valorise une certaine forme du désir, qui répond aux
besoins naturels de l?homme et permet de trouver le bonheur. Il faut noter que
chez Epicure le bonheur s?apparente au bien-être : à l?absence de souffrance.
III.
Le désir comme puissance
Peut-être
faudrait-il aller plus loin encore et reconnaître dans le désir l?essence de
l?homme, puisqu?il est un eternel recommencement de l?expérience au monde? Dans
l?Ethique, Spinoza réhabilite complètement le désir en le définissant comme
l?appétit avec conscience de lui-même. Par là même, il démoralise la réflexion
sur le désir, puisqu?étant un appétit, il est une tendance inexorable de corps
comme de l?âme. Hors tout l?être humain est un champ de forces, qui sont
parfois harmonieuses, parfois contradictoires.
Liens utiles
- Les notions au programme : Le désir – Le bonheur La problématique : Paradoxe du désir : il semble aspirer à la satisfaction mais mène souvent à la souffrance.
- Désir, manque et souffrance ?
- Le désir nous expose-t-il à la souffrance ?
- Le désir est-il une souffrance ?
- L'expérience du désir est-elle l'expérience de la souffrance ?