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Peut-on être libre sans l'être absolument ?

Publié le 04/03/2009

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 D’une façon générale est libre, le sujet qui dans une situation donnée, peut agir ou agit conformément à son jugement sur ce qu’il est bon de faire.

Être absolument libre, c'est n'être guidé par rien, ni par le bien, ni par le mal, n'être déterminé par la situation dans laquelle on fait usage de son libre arbitre. Une telle liberté est-elle possible? Est-ce la marque de notre liberté? Si nous ne sommes pas absolument libres sommes-nous dés lors nécessairement asservis? N'y a-t-il de liberté qu'absolue?

Ne pas être déterminé par rien d'autre que par sa volonté c'est la représentation que l'on se donne de la liberté, et même de la plus haute expression de la liberté. La liberté devient en une certaine mesure indifférence. Mais cette vision de la liberté est-elle conciliable avec la finitude de notre existence? Ne sommes nous pas davantage libres à mesure que nous sommes moins indifférents? Pour bien agir ne faut-il pas bien connaître? Et ne sommes nous pas davantage libres lorsque nous savons pourquoi nous agissons?

Mais alors est-ce à dire qu'en de telles circonstances nous ne sommes pas libre absolument? La liberté serait une capacité que l'on pourrait ou non actualiser? Plus gravement, que parfois les circonstances nous conduiraient à agir de telle ou telle manière? N'est-ce pas là le signe de la mauvaise foi?

 

 

  1. Être absolument libre comme marque de la seule toute puissance divine
  2. Être indifférent est le plus bas degré de la liberté
  3. Je suis toujours absolument libre sinon je ne le serais jamais

 

 

 

« absolue.

La définition de la liberté repose sur la distinction fondamentale qu'opère L'Etre et le Néant entre l'en-soi et le pour –soi, c'est-à-dire entre d'une part l'être, qui est, et d'autre part le néant de la conscience, ce qui est n'estpas mais ce qui se fait, constante mise en question de l'être par l'être lui-même.

L'homme est libre dans la mesureoù il n'est jamais un en-soi, même s'il a un passé, même si autrui lui attribue un caractère.

La réalité humaine estlibre dans la mesure où elle arrachement au monde et à elle-même.

« La liberté c'est l'être humain mettant sonpassé hors jeu en secrétant son propre néant ».

L'homme n'est donc pas ce qu'il a à être, il n'est que son projet, iln'est que liberté.

Son essence est « en suspens dans sa liberté ». Pour Sartre, l'évidence de la liberté se manifeste dans l'angoisse, qui est « le mode d'être de la liberté commeconscience d'être », « la saisie réflexive de la liberté par elle-même », c'est-à-dire que l'homme prend conscience desa liberté.

On peut comprendre la difficulté que représente cette prise de conscience de notre liberté, qui est lasaisie du néant que nous sommes.

C'est pour en faire l'économie que le déterminisme essaie sans relâche derabattre le pour-soi, la transcendance, sur l'en-soi, ce qui est donne, la facticité.

Mais que ce soit sous sa formecourante, tout autant que sous sa forme psychologique ou sociologique, le déterminisme relève en fait de lamauvaise foi, c'est-à-dire d'une conduite et « d'un processus de distraction devant l'angoisse » par lesquels le moicherche à se masquer à lui-même sa liberté.

Vaine tentative cependant que cette esquive de la liberté, carl'évidence de celle-ci est trop forte.

Le déterminisme « ne peut rien contre l'évidence de la liberté, aussi se donne-t-il comme croyance de refuge, comme le terme idéal vers lequel nous pouvons fuir l'angoisse ».

En fin de compte, ladéfense réflexive contre l'angoisse n'est qu'une manifestation indirecte de la liberté. Nier sa liberté, c'est encore affirmer sa liberté.

Confirmation supplémentaire de ce que la liberté est, non pas « unequalité surajoutée ou une propriété de la nature, mais bien, et même malgré moi « l'étoffe de mon être ».

C'est donclà le signe de la facticité de la liberté elle-même, c'est-à-dire le rappel que « la réalité humaine peut se choisircomme elle l'entend, mais ne peut pas ne pas choisir », qu'elle est donc libre de tout, sauf de ne pas être libre. La liberté n'est-elle pas avant tout, et en dehors des contextes socio-économiques qui traversent la vie desindividus, une disposition intérieure.

En cela elle demeurerait une qualité absolue qui ne saurait être limitée par quoique ce soit. C'est à ce égard que Sartre écrit : « Le concept technique et philosophique de liberté, le seul que nous considérionsici, signifie seulement : autonomie du choix.

Il faut cependant noter que le choix étant identique au faire suppose,pour se distinguer du rêve et du souhait, un commencement de réalisation.

Ainsi, ne dirons-nous pas qu'un captifest toujours libre de sortir de prison, ce qui serait absurde, ni non plus qu'il est toujours libre de souhaiterl'élargissement, ce qui serait une lapalissade sans portée, mais qu'il est toujours libre de chercher à s'évader ( ou afaire libérer ) c'est-à-dire que, quelle que soit sa condition, il peut pro-jeter son évasion et s'apprendre lui-même lavaleur de son projet par un début d'action ».

La liberté semble être qualité intrinsèque de l'humanité, de laquellenous ne serions nous déroger.

La liberté n'a donc pas besoin d'institutions politiques pour être garantie, puisquemême un « captif » est fondamentalement libre. Confirmation supplémentaire de ce que la liberté est, non pas « une qualité surajoutée ou une propriété de lanature, mais bien, et même malgré moi « l'étoffe de mon être ».

C'est donc là le signe de la facticité de la libertéelle-même, c'est-à-dire le rappel que « la réalité humaine peut se choisir comme elle l'entend, mais ne peut pas nepas choisir », qu'elle est donc libre de tout, sauf de ne pas être libre. Conclusion -On peut être tenter de voir dans la liberté cette potentialité que l'on actualiserait comme bon nous semble,choisissant comme il nous plaît soit le bien soit le mal.-Mais cette vision de la liberté est naïve presque puérile, et Descartes l'admet lui-même elle est davantage le faitd'une volonté faible ou ignorante que d'une volonté forte.

Il y a donc un bonne usage de la liberté, c'est qui estdéterminée par la droite connaissance. -Pour autant cela signifie-t-il pour autant que je ne suis libre que dans certaines circonstances? Que parfois maliberté ne peut s'actualiser.

Certes non.

Je suis libre toujours dans une situation donnée, certes, mais celle-ci neprescrit jamais mon action.

Je suis toujours absolument libre.. »

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