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Peut-on être certain d'être libre ?

Publié le 22/02/2012

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Dans la Grèce antique, être libre signifiait ne pas être asservis, autrement dit ne pas être esclave ou prisonnier. Dans le sens moderne, être libre signifie pouvoir faire ce que l'on veut. Mais, même étant privé de liberté, n'est-il pas possible d'être libre ? Ou, tout du moins, de le devenir ? Cela dépend en partie de nous, et, bien entendu, des différents types de liberté. Nous sommes libres, mais la société, par exemple, nous impose des contraintes, et des devoirs à remplir. Nous ne sommes plus vraiment libres à proprement parler, et pourtant. Rien ne nous oblige à remplir ces devoirs, selon notre propre volonté. L'attrait du plaisir, la répulsion des sensations désagréables. Dans quelle circonstance peut-on parler de liberté ? Comment se caractérise-t-elle ? Peut-on réellement affirmer que tout à chacun est réellement libre ? Mais qu'est-ce que la liberté dans ce cas ? La liberté peut se caractériser par le fait que nous pouvons agir et penser en connaissance de cause. Comment peut-on vérifier, ou simplement espérer savoir, si notre connaissance est objective ? La liberté comprend également le fait d'être libre de pouvoir faire ou apprendre ce que l'on sait. Seulement, si ce que nous savons est faux, comment être sûr d'être réellement libre ? La liberté de presse, par exemple, possède le droit d'inculquer des nouvelles falsifiées. Dans les écoles également, tout ce qui est appris aux élèves n'est pas forcément juste, ou conforme aux programmes. Comment une telle liberté est-elle possible ? Apprendre un mensonge n'est pas condamnable, mais alors, nous sommes forcément assujettis à ce que nous savons. Sommes-nous libres si ce savoir est incorrect ? L'impossibilité de pouvoir choisir librement, au sens propre du terme, laissant le hasard décider de notre sort. Victime de notre non-savoir, et l'obligation de subir la conséquence de nos actes, et de nos choix. Par ailleurs, ne sommes-nous pas asservis par le savoir de nos prédécesseurs ? De ces connaissances parfois vieilles de quelques siècles. Des traditions, et des religions, qui se perpétuent au fil du temps, et de notre histoire. Est-il alors impossible de dissocier les connaissances antérieures, en affirmant être libre ? Serait-ce être libre que d'oser abandonner un lourd héritage culturel, au profit d'un semblant de liberté absolue ?

« conséquences.

Un autre exemple, dans Le meilleur des mondes, d'Aldous Huxley, où chaque individu ne peut pasmême décider de ce qu'il deviendra au cours de sa vie.

Tout est parfaitement décidé avant même qu'il soit conçu.On ne peut pas parler de liberté, mais malgré tout, cela empêche-t-il le fait de pouvoir devenir libre ? Certainementpas.

Souvent, les antihéros de ces histoires se considèrent libres par la liberté de penser qu'ils se donnent eux-mêmes.

La pensée, et la prise de conscience, n'est-elle pas alors la seule liberté véritable ? La question actuelle del'eugénisme englobe également ces divers problèmes.

Pouvoir choisir les principales caractéristiques de son propreenfant avant même sa naissance, n'est-ce pas le priver de sa propre liberté individuelle, avant même que saconscience ne lui permette de penser ? D'autre part, les consommations illicites telles que les drogues et l'alcool nous mettent dans des états dits« secondaires », apportant une sensation de bienêtre, d'échappatoire à la vie quotidienne, de liberté décrite comme« totale », dans certains cas.

Nous ne sommes, parfois, plus même conscients de ce que nous faisons, et de ce quenous sommes.

Comment peut-on être libre ? Nous sommes soumis à la volonté de notre subconscient, sans être librede pouvoir faire ce que nous voulons vraiment.

La dépendance pousse à l'extrême le problème, par l'absence totalede volonté, donc de liberté.

Le libre arbitre n'est plus de mise ici.

La consommation par-dessus, et avant tout,jusqu'à supprimer tout état de conscience, et de bon sens moral. Dans ce cas précis, les stoïciens, par leur force d'esprit surhumaine, et leur volonté à ne pas céder à la tentationsont un exemple « parfait » de la perfection.

La liberté à son paroxysme.

Devenir maître de sa volonté, et maîtriserses pulsions, ses envies et ses désirs.

N'est-ce pas vraiment, dans un sens, ce qu'est vraiment être libre ? Être librede faire ce que nous souhaitons réellement, sans que notre volonté vienne perturber notre esprit à vouloir céder àtous types de tentation, quelle qu'elle soit.

L'exemple du péché originel, par la tentation du fruit interdit.L'interdiction de s'en emparer au vol, la conséquence de cet acte serait la trop grande liberté offerte aux hommespour survivre en tant que simples mortels, contrairement à leur statut divin déchu. Dans ce sens, on peut affirmer être libre, peut-être trop d'ailleurs.

Sartre affirmait, par exemple, que nous étions« victime d'être libre ».

A être parfois trop libre, ou pas assez, remet radicalement en question la définition de libertéque chacun possède.

Dans un jeu vidéo de gestion, par exemple, la liberté donnée au joueur est vaste.

On lui donnedes objectifs, à n'en plus finir, en lui faisant croire qu'il est libre de faire ce qu'il souhaite, contrairement à la vieréelle.

Le reflet de cette angoisse de la vie quotidienne retranscrite dans le contexte du divertissement rassurel'homme dans l'idée qu'il est libre de faire ce qu'il veut dans un monde virtuel.

Mais, en réalité, le monde lui offre toutautant de liberté, sans qu'il le réalise réellement. Quelle solution de facilité alors, afin de se libérer de la difficulté de la vie ? La mort, la question même à laquelle sebute la philosophie.

Elle peut être, dans un sens, ce qui nous rapproche le plus de la liberté à proprement parler.

Unefois passée de l'autre côté, le Néant nous libère de tout, sans exception.

Le suicide, est-il alors un moyen d'êtrelibéré ? D'être vraiment libre ? Un grave problème posé durant l'adolescence, par les lourds fardeaux qui reposent surles épaules de ces jeunes personnes.

Une prise de conscience du monde qui les entoure, ainsi que la responsabilitéd'une vie toute entière, qui se présente à eux d'un seul trait.

Des questions incessantes sont leur existence, laraison d'être, qui entraîne une rébellion.

En résulte un trouble dans la personnalité de l'individu.

On cherche alors unmoyen de se libérer de ces angoisses, une solution de facilité, sans savoir comment y remédier.

La mort peut êtrealors une échappatoire.

L'ignorance de ce qu'il y a après peut faire penser à une liberté totale, au détriment d'unevie heureuse.

Dans ce sens, l'espoir de trouver le bonheur, d'être heureux, et surtout, d'être libre, s'impose. La religion, quant à elle, apporte une explication différente au problème de la mort.

En règle générale, il est dit quela mort n'est que le début de la vie.

Le voyage de l'âme, et de l'esprit.

Une éternité de vie nous attend après notretriste, et douloureuse existence sur terre.

Cependant, ce que nous avons pu faire tout au long de notre vie nerestera pas impuni.

Dieu veille, et garde un œil sur chacun de nos actes, à chaque instant.

Dieu est instantané.

Ilest le tout puissant, et voit tout.

De cette manière, il n'est pas réellement possible d'être libre, de quelque manièreque ce soit.

Autant par le fait de pouvoir faire ce qu'il nous plaît, que par le fait que nous sommes constammentobservé et jugé par une entité supérieure à qui nous devons plaire.

Comment faire ? Est-il alors possible de se direlibre, s'il nous est impossible d'avoir une vie privée, au sens moderne du terme ? Dans la religion chrétienne, parexemple, la notion de liberté après la mort ne peut pas réellement exister.

La Divine Comédie de Dante décrit lepassage des Enfers tel un calvaire, où chaque pécheur se doit d'expier ses fautes, pour son propre salut.

Uneéternité de temps coule entre la mort, et le pardon de Dieu.

De cette manière, peut-on parler ouvertement deliberté ? Cela ne semblerait pas possible.

La liberté, même après la mort, semble être une utopie.

Même dans lareligion, censée rassurer les hommes dans leurs propres angoisses de l'inconnu, et de la vie après la mort. Dans le cadre de la religion, le libertinage du 18ème siècle remettait en cause l'emprisonnement de la libertéindividuelle omise par la religion, afin de la dénoncer, autant physiquement que moralement.

Le Vicomte de Valmont,ainsi que Madame de Merteuil, sont deux bons exemples de libertins marginaux envers l'ordre religieux et social deleur époque.

Rébellion par le non-respect des bonnes mœurs.

Don Juan, également, fait partie de ces gens quipensent être libéré de toute oppression divine, par les savoirs concrets de la science.

Tels les libertins, lesphilosophes des lumières recherchaient eux aussi la liberté.

Autant sociale, qu'intellectuelle, ils souhaitaient la libertéde penser pour tout à chacun, par la connaissance des sciences et de la culture.

Avoir connaissance de cause pourêtre critique envers le régime monarchique de l'époque.

Dans ce cas précis, les philosophes cherchaient à inculquer,et partager leur savoir aux autres.

Mais peut-on dire qu'ils possédaient le savoir absolu ? La vérité ? Ilsrecherchaient avant tout la liberté, loin d'affirmer qu'ils détenaient la seule vérité, contrairement aux rois de droitsdivins.

L'objectivité et la vérité ne sont pas de ce monde, et ne peuvent être qu'à l'origine d'une œuvre divine.

La. »

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