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Parler d'actes inhumains implique-t-il l'existence d'une nature humaine ?

Publié le 27/02/2008

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Les deux régimes se sont inspirés chacun d'une science (le darwinisme pour le nazisme et la science de l'histoire marxiste pour Staline), et à partir d'elle, ils ont conçu une théorie sociale. Par exemple, le nazisme a transposé le principe naturel darwinien de la survie du plus apte au niveau sociale: ceux qui ne peuvent s'adapter devant être alors éliminés. Ils ont ainsi conçu un plan statique assignant un rôle prédéfini à chacun, et l'ont appliquer à la société. Mais les acteurs de cette société sont précisément humains, ils sont sans cesse en mouvement, libre d'être ce qu'ils veulent être. Vouloir les immobiliser dans un plan général, statique alors que la réalité humaine est mouvante, libre, c'était nier ce qu'est l'homme en propre. Si la nature humaine se définit comme absence de nature, parler d'acte inhumain implique précisément le non respect de cette absence de nature. C'est vouloir fixer le destin des hommes sans qu'eux-même puissent en décider. C'est nier cette liberté originelle, cette absence de détermination, en détournant la science pour avoir un discours qui prétend l'existence d'une nature déterminée, un discours qui dit: l'homme c'est cela, ou cela et rien d'autre. L'ambivalence: sentiment face au monstre Mais peut-être s'agit-il de modérer ce discours, de trouver un juste milieu entre nature humaine et absence de nature: l'acte inhumain nous met face à ce problème. Face aux actes atroces, je suis animé d'un sentiment particulier: un manque et un excès de compréhension.

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