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 Oeuvre & Folie.

Publié le 08/08/2009

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folie

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• Dans le "Phèdre", Platon distinguait deux types de folie: la folie-inspiratrice et la folie-maladie. La première source d'inspiration divine et la seconde relevant de la pathologie et confinant à la "démesure", l'Ubris.  • Aliéné par la maladie, le génie créateur ne reconnaît plus en lui sa folie inspiratrice, il est possédé par la mauvaise "mania": Van Gogh sait que son oeuvre et sa folie sont incompatibles quand il refuse de demander "la permission de faire des tableaux à des médecins". La folie-maladie ne fait pas œuvre, elle confine à l'aphasie, au silence…

folie

« Athéna naquit toute armée de la tête de Zeus.

L'œuvre totale, le chef d'œuvre exige l'exacerbation des passions, ledon, le sacrifice total de soi.• La folie peut engendrer des visages nouveaux de la raison, en tant qu'elle exerce une fonction critique etcontestataire et favorise la mise au jour ou plutôt la mise à nu de nouvelles œuvres qui à leur tour serviront demodèles, auprès desquels la norme paraîtra périmée.

Il ne faut pas tant mettre en forme que de faire advenir laforme et de fait détruire les formes préexistantes.

L'artiste est ce mixte de nihilisme et de force démiurgique.• Mais, dans ce domaine de l'expressivité pure et de l'instinct, peut-on encore parler d'œuvre ? 3.

Synthèse de l'œuvre et de la folie : le génie & la sublimation. • Kant : " on ne devrait nommer art que le produit de la liberté, c'est-à-dire d'un vouloir qui fonde ses actes sur laraison ".

il n'y a pas d'œuvre en dehors d'un vouloir conscient et libre, capable de fonder ses actes sur la raison.L'œuvre d'art n'est pas spontanéisme, expressivité pure .• Œuvre d'art qui pourtant n'est pas complètement conceptualisable et qui reste un libre jeu de l'imagination avecl'entendement n'est pas une émanation de l'instinct, et ce, en opposition avec le Romantisme.• Kant : œuvre d'art, produit d'un libre jeu des facultés d'imagination et d'entendement, c'est-à-dire une activitéharmonieuse de la puissance pure d'imaginer et de la puissance pure de connaître.• Le génie est une forme de talent, c'est-à-dire de don naturel, par laquelle ceux qui en sont doués parviennent àcréer des œuvres qui sont à la fois originales, c'est-à-dire qui ne sont pas des imitations, et d'une perfection, d'uneexcellence qui les rend dignes d'être des exemples, c'est-à-dire dignes d'être imitées et dignes d'êtreuniversellement admirées.

Cf.

les critères de l'Analytique du beau (cours sur l'Art : Satisfaction désintéressée.Universalité sans concept.Finalité sans fin. Philosophie kantienne est encore rationaliste et comme tout rationalisme, le kantisme ne pense pas authentiquementles rapport de l'œuvre et de la folie.

Sinon en tentant de se réapproprier l'Autre (la folie, le génie) par la Nature.Invoquer le génie, c'est déposséder l'artiste de son œuvre et la mettre au crédit de la Nature.

Kant ne dit-il pasjustement que la Nature donne par le génie ses règles à l'art : puisque la création des œuvres d'art doitnécessairement obéir à des règles, et, puisque celui qui a du talent ou du génie produit des œuvres sans précédant,donc en suivant des règles inconnues encore et qu'il n'aperçoit pas clairement, alors cela signifie que la nature qui afait don du génie, préside à la création.

Elle est donc, comme origine des règles, le véritable auteur des œuvres d'artqui les suivent.Seulement, cette solution semble aussi n'être que verbale : parler de génie comme d'un don de la nature, celadonne une explication, mais rien ne permet de savoir si le génie est bien la cause de l'originalité de la création.

Iln'est pas l'objet d'une expérience directe possible, aussi ne peut-il qu'être présumé, supposé, mais non pas affirmésans risque comme cause des œuvres originales.• De plus l'originalité radicale de l'œuvre géniale permet en droit l'adhésion universelle.

La philosophie kantienne estune philosophie du sujet universel.

Il faudra que l'intérêt se déplace sur la subjectivité au sens existentiel etsingulier.

Ou en autres termes, il faudra passer d'une esthétique du spectateur à une esthétique du créateur, tellecelles de Nietzsche et de Freud.• Freud : sublimation de la névrose dans l'œuvre.

Principe de réalité / principe de plaisir.Artiste trouve dans l'œuvre un détour pour revenir à la réalité.• Paradoxe de l'art : artiste n'avait cherché qu'une satisfaction hallucinatoire et fantasmatique, il va obtenir, grâceà ses œuvres, une satisfaction d'ordre réel.• Refus freudien d'assimiler l'artiste au névrosé : l'art est ce qui sauve l'artiste de la névrose.

Réconciliation principede réalité et principe de plaisir.• Le risque de chaos, de platitude et de stéréotypie, d'enfermement dans une idiosyncrasie aliénée qui guettent lefou plus que tous les autres hommes est aussi le danger que l'artiste conjure mieux que tous les autres hommes. • « Il existe notamment un chemin de retour qui conduit de la fantaisie à la réalité: c'est l'art.

L'artiste est en mêmetemps un introverti qui frise la névrose.

Animé d'impulsions et de tendances extrêmement fortes, il voudraitconquérir honneurs, puissance, richesses, gloire et amour des femmes.

Mais, les moyens lui manquent de se procurerces satisfactions.

C'est pourquoi, comme tout homme insatisfait, il se détourne de la réalité et concentre tout sonintérêt, et aussi sa libido, sur les désirs créés par sa vie imaginative, ce qui peut le conduire facilement à lanévrose...

Et voici comment l'artiste retrouve le chemin de la réalité.

Je n'ai pas besoin de vous dire qu'il n'est pas leseul à vivre d'une vie imaginative.

Le domaine intermédiaire de la fantaisie jouit de la faveur générale de l'humanité,et tous ceux qui sont privés de quelque chose y viennent chercher compensation et consolation.

Mais les profanesne retirent des sources de la fantaisie qu'un plaisir limité.

Le caractère implacable de leurs refoulements les oblige àse contenter des rares rêves éveillés dont il faut encore qu'ils se rendent conscients.

Mais le véritable artiste peutdavantage.

Il sait d'abord donner à ses rêves éveillés une forme telle qu'ils perdent tout caractère personnelsusceptible de rebuter les étrangers, et deviennent une source de jouissance pour les autres.

Il sait également lesembellir de façon à dissimuler complètement leur origine suspecte.

»Freud, Introduction à la psychanalyse, p.

403, Payot. Idée générale du texte: Artiste, tout en étant apparenté au névropathe en ce qu'il se détourne du réel, n'enaccomplit pas moins une oeuvre consistance, objective, retrouvant par sa création, la voie de la liberté et lecontact avec autrui.. »

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