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N'y a-t-il de vérité que scientifique ?

Publié le 18/03/2009

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scientifique

Sens des termes :

• vérité: ce à quoi l'esprit peut et doit donner son assentiment, par suite d'un rapport de conformité avec l'objet de pensée

• scientifique : qui concerne une connaissance rationnelle, obtenue soit par la voie démonstrative (ex. : les mathématiques), soit par observation et vérification expérimentale (ex. : la physique).

Ceci renvoie à un type de connaissance rigoureux et objectif, caractérisé par une visée d'objectivité, c'est-à-dire d'indépendance vis-à-vis de l'homme (individuel).

• N'y a-t-il : la tournure négative se réfère bien à notre culture contemporaine, pour laquelle il n'y a de vérité que dans la science. Elle nous conduit à considérer d'autres domaines et champs d'expérience.

Sens du sujet :

N'oublions pas que le terme «scientifique« se rapporte à un terme «vérité« sous-entendu. Le sujet doit se lire : n'y a-t-il, comme vérité, que la vérité scientifique?

L'adjectif «scientifique« confère au terme «vérité« deux caractéristiques essentielles :

• c'est une connaissance rationnelle

• c'est une connaissance à visée objective et rigoureuse

Le sens du sujet se déduit de cette remarque : un savoir rationnel, rigoureux et objectif est-il seul capable d'entraîner l'assentiment de notre esprit à l'objet examiné?

Un tel sujet conduit naturellement à commencer notre questionnement en

s'interrogeant sur la nature de la vérité ou sur celle de la connaissance scientifique.

Vous noterez qu'en précisant les critères de la vérité scientifique (caractère rationnel, rigueur, objectivité) d'une part, de la vérité en général, d'autre part (assentiment de l'esprit, conformité à l'objet de pensée) nous avons ouvert de nombreuses voies de discussion et de recherche. Le sens du sujet a bien été enrichi.

scientifique

« précise devant un objet, quand nous expérimentons un vécu subjectivement riche? Notre vérité personnelle et affective, subjective, constitue aussi une vérité. • Et qu'en est-il du vrai dans l'art? Hegel ne disait-il pas que «le beau est le vrai» (bien que le vrai du beau soitdifférent de celui de l'idée ou du concept)? Ce vrai ne traverse-t-il pas les millénaires? N'éprouvons-nous pas lamême émotion, devant les peintures rupestres, que celle de ses créateurs, il y a bien longtemps? La vérité de l'art peut être plus marquante et plus certaine que celle de la science, et pourtant elle est purementsubjective, bien qu 'universelle. • Et que penser de vérités plus impalpables encore, comme les vérités religieuses, auxquelles nous donnons notreassentiment par une foi puissante, expérience purement personnelle sans aucun appui «matériel» ni «objectif»? • Objective, subjective? Où se trouve, en définitive, la vérité? Existe-t-il des critères de la vérité? En définitive, la vérité sous une forme rigide et absolue nous échappe toujours et il n 'y a de vérité que provisoire,en science comme en toute autre chose. Les problèmes philosophiques et les réponses à la question du sujet.

Le choix des couples. Deux fois, au moins, nous avons posé des questions qui questionnent notre sujet : • Objectif? Subjectif? Ou se trouve, en définitive, la vérité? Y a-t-il des critères de la vérité? • la vérité scientifique existe-t-elle vraiment? N'est-elle pas, malgré ses succès pratiques, une illusion? Nous avons ainsi mis à nu deux problèmes philosophiques: • La vérité scientifique existe-t-elle? • Y a-t-il des critères permettant de connaître le vrai en lui-même? Nous avons, au passage, également apporté deux réponses à la question posée par le sujet : • En définitive, la dimension absolue de toutes les vérités, scientifiques ou autres domaines, nous échappe toujours. • La vérité de l'art est plus forte que la vérité scientifique. Nous allons constituer deux stratégies différentes de démonstration en prenant deux couples, l'un constitué par lepremier problème et la deuxième réponse, le second constitué par le deuxième problème et la première réponse. Nous utiliserons un plan progressif dans le premier cas et un plan dialectique dans le second.

Vous constaterez, enréfléchissant à l'ordre de nos arguments, que nous aurions pu faire des choix différents pour aboutir à un mêmerésultat.

Voici ces plans. PLAN DIALECTIQUE A) PREMIÈRE PARTIE.

THÈSE : Il n'y a de vérité que scientifique. Point de départ : La définition de la vérité : ce à quoi l'esprit peut et doit donner son assentiment. Démonstration : 1 - Elle doit être rationnelle pour être saisie par tous. 2 - Elle doit être vérifiable pour s'imposer à tous. 3 - Elle doit donc être objective, c'est-à-dire indépendante des hommes, des individualités: elle possède, alors, uncaractère absolu. 4 - Ces caractéristiques (rationalité, possibilité d'être vérifiée, objectivité) ne sont réunies que par la véritéscientifique. Transition : cependant, nous admettons dans notre vie des vérités quotidiennes qui ne sont ni universelles ni véiïfiables. Apport à la solution du problème Les critères d'une vérité objective sont les critères de la vérité scientifique. B) DEUXIÈME PARTIE.

ANTITHÈSE: La vérité scientifique n'est qu'une. »

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