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Nos opinions premières valent-elles comme pensées personnelles ?

Publié le 01/12/2005

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OPINION (lat. opinio, croyance, opinion)

Gén. Manière de juger ou expression d'un jugement non réfléchi et incertain. Celui qui émet une opinion pense qu'il dit vrai tout en admettant qu'il peut se tromper. Ainsi, opinion se distingue de foi et de savoir. Soc. Opinion publique désigne un jugement collectif qui n'implique pas toujours la conscience d'une incertitude. Pensée dominante souvent conditionnée par le conformisme. Phi. Les Grecs, en particulier Platon, opposent Doxa (opinion)et Epistèmè (science). Donner son opinion, c'est dire ce que l'on pense; réfléchir, c'est tenter de savoir pourquoi l'on pense ce que l'on pense : fonder son opinion en raison, la légitimer.

PENSÉE (lat. pensare, peser)

La définition cartésienne de la pensée comme ensemble des phénomènes de l'esprit (entendre, vouloir, imaginer, sentir) est peu usitée : "Par le mot pensée, j'entends tout ce qui se fait en nous".

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PERSONNE (lat. persona, masque de l'acteur, rôle)

Phi. Masque derrière lequel l'acteur s'efface pour jouer; la personne, dans le stoïcisme, désigne la fonction, le rôle public que confère à chacun la Providence. C'est ainsi que ce terme prendra un sensjuridique pour désigner en droit romain celui qui a une existence civile, des droits et des devoirs fixés par la loi. Sous l'influence du christianisme, la personne s'identifiera à l'être humain conçu non seulement dans son essence universelle, tous les hommes partageant une nature commune, mais encore dans ce qui est irréductiblement propre à chacun et qui fait de lui un être unique. Mor. Selon Kant : distinct d'individu; opposé à chose. L'individu est le sujet de fait, le sujet empirique caractérisé par ses particularités (culturelles et naturelles) : religion, couleur de peau, sexe, etc. Les individu sont tous différents : ils ne sont égaux qu'en tant que personnes, c.-à-d. sujets de droit. Or, l'égalité juridique des personnes ne se fonde pas sur une identité naturelle ou culturelle, mais sur une identité morale : tout homme, quelles que soient ses différences empiriques, est un être pourvu de la faculté de penser. Le statut de personne est donc universel. Dans la mesure où tout homme est capable d'autonomie, de penser par lui-même les fins de ses actions et de répondre de ses choix, il ne peut être traité purement comme un moyen, comme une chose, et doit être respecté en tant qu'il est en lui-même une fin. Telle est la valeur de la personne dont la liberté est inaliénable, ne pouvant être échangée contre aucun autre bien puisqu'elle est moins ce que l'homme possède que ce qu'il est. Contrairement aux choses qui ont un prix, une valeur relative à leur usage ou à celle d'autres biens susceptibles d'être échangés contre elles, la personne a une valeur Absolue, intrinsèque, qu'on appelle dignité.

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