Montesquieu: L'esprit des lois
Publié le 04/02/2010
Extrait du document
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liberté des citoyens.
Mais il est aussi trop averti pour ne pas savoir que le pouvoir tend par nature à l'abus.
Aussifaut-il que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.
Telle est en substance la fameuse théorie dela séparation des pouvoirs dont Montesquieu admire le fonctionnement en Angleterre.
Il y a tyrannie lorsque le roijuge ou que le juge légifère ou exécute.
Le but de Montesquieu dansDe l'esprit des lois est de dégager le principe qui préside à existence des lois gouvernant une société.
PourMontesquieu, la forme du gouvernement est le facteur déterminant des lois dans tous les domaines (politiqueintérieure et étrangère, éducation, droit civil et criminel, etc.).
Les trois régimes politiques et leurs principesLa tripartition des régimes politiques dégagés par Montesquieu est différente de celle que la tradition a reçue dePlaton et d'Aristote.
Il s'agit, en effet, non plus de classer les régimes en fonction du nombre des dirigeants (lamonarchie, gouvernement d'un seul; l'aristocratie, gouvernement de quelques-uns; la démocratie, gouvernement detous) mais en fonction du principe qui y préside: l'honneur est le principe du régime monarchique; la crainte est le principe du régime despotique; la vertu est le principe du régime républicain, lequel se divise en aristocratie et en démocratie selon que lasouveraine puissance est entre les mains d'une partie du peuple ou du peuple tout entier.
Avec Montesquieu, la vertu prend un sens politique: elle signifie l'amour de la patrie ou l'amour des lois.
Lesrévolutionnaires de 1793 (Robespierre, Saint-Just) seront sur ce point les meilleurs disciples de Montesquieu —lequel pourtant n'était pas un républicain.
La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.
— Montesquieu
Préférer le monde à son paysUn homme politique français contemporain, sinistre sire qui a mis sur la place publique les injures et les plaisanteriesque l'on réservait autrefois aux murs des toilettes de gare, a un jour lancé qu'il préférait ses filles à ses cousines,ses cousines à ses voisines et ses voisines aux étrangères — et tous les braves électeurs d'applaudir une telleévidence.
Montesquieu avait dit à peu près le contraire: si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fûtpréjudiciable à ma famille, écrit-il, je le rejetterais de mon esprit.
Si je savais quelque chose qui fût utile à ma familleet qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier.
Et si je savais quelque chose utile à la patrie et qui fûtpréjudiciable à l'Europe et au genre humain, je le regarderais comme un crime.Il est étrange et désolant, sans même accorder trop d'importance à l'imbécile évoqué plus haut, comme en ce tempsde construction européenne et de mondialisation, pas un seul homme politique français, pas un seul intellectueln'ose plus parler comme le faisait Montesquieu il y a presque trois siècles de cela!.
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