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MONTESQUIEU: De l'extrême égalité

Publié le 27/02/2008

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montesquieu
« Autant que le ciel est éloigné de la terre, autant le véritable esprit d'égalité l'est-il de l'esprit d'égalité extrême. Le premier ne consiste point à faire en sorte que le monde commande, ou que personne ne soit commandé ; mais à obéir et à com¬mander à ses égaux. Il ne cherche pas à n'avoir point de maître, mais à n'avoir que ses égaux pour maîtres. Dans l'état de nature, les hommes naissent bien dans l'égalité : mais ils n'y sauraient rester. La société le leur fait perdre, et ils ne redeviennent égaux que par les lois. Telle est la différence entre la démocratie réglée et celle qui ne l'est pas ; que, dans la première, on n'est égal que comme citoyen ; et que, dans l'autre, on est encore égal comme magistrat, comme sénateur, comme juge, comme père, comme mari, comme maître. La place naturelle de la vertu est auprès de la liberté mais elle ne se trouve pas plus auprès de la liberté extrême, qu'auprès de la servitude. » MONTESQUIEUDans L'Esprit des Lois, paru en 1748, Montesquieu distingue trois formes de gouvernement (république, monarchie, despotisme) ; chaque forme de gouvernement a sa nature (définition du détenteur du pouvoir et de la manière dont il l'exerce) et son principe (définition de la passion qui caractérise chaque type de gouvernement). La République, gouvernement du peuple, a pour principe la vertu ; la monarchie, gouvernement d'un seul homme, avec des lois fixes, a l'honneur pour principe ; c'est la crainte qui anime le despotisme, gouvernement par un seul homme sans lois fixes.

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