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Mon identité est-elle indépendante de mon expérience ?

Publié le 27/02/2008

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En effet ce que je suis n?est pas séparé de ce que je vis. Pour autant la substance, dans le sens aristotélicien, pourrait se rapprocher de la mêmeté. En effet les changements n?affectent pas la substance en profondeur puisqu?elle perdure malgré eux.   1.2 L?identité personnelle est fondée sur la conscience.   « Car puisque la conscience accompagne toujours la pensée, et que c?est là ce qui fait que chacun est ce qu?il nomme soi-même, et par où il se distingue de toute autre chose pensante : c?est aussi en cela seul que consiste l?identité personnelle, ou ce qui fait qu?un être raisonnable est toujours le même. » LOCKE, Essai philosophique concernant l?entendement humain, II 27 9. Selon Locke notre identité se fonde sur la conscience, c?est en quelque sorte le fil d?Ariane qui nous permet de conserver à travers les événements notre soi.   Transition : La notion de substance et celle de conscience nous permettent de mieux appréhender le rapport de l?identité à l?expérience. Mais ces analyses nous incitent à concevoir l?identité comme un invariant qui persiste malgré l?écoulement du temps et les modifications qui peuvent advenir à l?individu.

« « Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moi-même , je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur ou de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine,de douleur ou de plaisir.

Je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisirmoi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d'autre que la perception.

» HUME, Traité de la nature humaine, S 6. Selon Hume il ne peut y avoir d'idée sans impression préalable. Conformément à ce principe l'idée du moi présuppose l'impression, l'absenced'impression implique l'absence d'idée du moi. L'illusion substantialiste (la thèse de Hume) - Dans son Traité de la nature humaine (Livre 1, IVe partie, section VI), Hume cherche à expliquer la croyance en un être nommé " moi ", c'est-à-direla tendance de l'esprit à forger la fiction de l'identité.- De même que l'on voit un bâton brisé dans l'eau à cause de la réfraction,ainsi l'on croit sentir un principe d'existence ininterrompu en soi (le moi), alorsque nous avons seulement pris l'habitude d'associer des impressionssemblables, et de les associer de si nombreuses fois que nous n'avons plusconscience de passer de l'une à l'autre.

Hume va donc montrer que c'estl'accoutumance de glisser d 'une chose à une autre qui induit le mirage ou lafiction du moi.

Il s'agit donc d'un effet de croyance : " nous n'avons aucuneidée du moi " (Hume, op.cit.). - Qu'est-ce que l'esprit ou le moi ? " Rien qu'un faisceau ou une collection de perceptions différentes qui se succèdent les unes aux autres avec une rapidité inconcevable et qui sont dans un flux et un mouvement perpétuels" (Hume, ibid.)- Quand je regarde ce qui se passe en moi, je tombe toujours sur une perception particulière : chaleur, froid, amour,haine, plaisir, douleur.

Je ne peux me saisir moi-même sans une perception. Nous sommes un faisceau de perceptions différentes qui se succèdent; pensées, sens, facultés changent constamment : " L'esprit est une sortede théâtre, où des perceptions diverses font successivement leur entrée, passent, repassent, s'esquivent et semêlent en une variété infinie de positions et de situations " (op.cit., p 344).

Il n'y a pas dans notre esprit d'identité.- La croyance en l'identité est le fruit de l'imagination et de l'esprit qui ont naturellement tendance, que ce soit pour les choses extérieures ou les perceptions intérieures, à associer les impressions toujours distinctes, à unir cequi est séparé, à rassembler nos multiples expériences discontinues.

Principe de connexion qui se subdivise en trois principes :1.

Le principe de ressemblance (il régit notre imagination ).

Par analogie, nous imaginons que deux idées simples, correspondant à deux impressions distinctes, sont semblables : par exemple, j'associe l'idée de cheval,animal familier que j'aime, à la vertu, qualité orale que j'apprécie, et je forme l'idée de cheval vertueux. 2.

Le principe de contiguïté (il régit notre perception ) : j'associe deux phénomènes perçus simultanément : j'associe, par exemple, la froideur à la neige.

Comme nous avons pris l'habitude d'associer des impressionssemblables de si nombreuses fois, nous n'avons plus conscience de passer de l'une à l'autre.

En passantfacilement, habituellement, d'une chose à une autre, l'esprit ne remarque pas ce passage : de là la fiction del'identité.

Exemple du ralenti cinématographique : la succession très rapide des images nous donne l'impressiond'une action, alors qu'au ralenti nous percevons une somme d'actes discontinus.

Lorsque la succession est troprapide, trop coutumière pour qu'on l'aperçoive, on croit voir la même chose. 3.

Le principe de causalité (il régit notre raison ) : de la conjonction répétée de deux phénomènes perçus simultanément, notre esprit conclut à une relation de causalité; à l'apparition d'un premier phénomène – parexemple, la source de chaleur – je m'attends à celle d'un second phénomène – l'ébullition.

Les pseudo-liaisonsnécessaires ne sont que des connexions de fait , des habitudes .

La connaissance est la construction d'une habitude : celle-ci est si forte qu'elle entraîne une croyance en l'existence objective de relations là où il n'existe que des successions habituelles.

- Toute connexion est donc produite par notre esprit, elle ne dit rien sur l'essence des objets qui demeure cachée.C'est notre esprit qui imagine que les objets se ressemblent, bien qu'en réalité ils sont toujours distincts.

Notreesprit procède toujours suivant le principe d'union avec régularité, avec méthode.

En réalité, les objets sontdistincts les uns des autres, les événements ne se répètent pas, notre esprit ne sait rien des lois qui les régissent.- Il en est de même en ce qui concerne la conscience ou le moi.

L'individu n'a que des sensations externes ouinternes reliées par des associations contingentes, et non par un sujet.

Il n'est que la constatation d'un défilé d'images et de sensations . Transition : Si l'expérience est bien constitutive de l'identité, comment le même perdure-t-il à travers ces changements à différents moments du temps ? Troisième partie : La mémoire comme fil conducteur de l'identité.

3.1 La mémoire révélatrice de l'identité.

« Sur ce point donc la mémoire non seulement révèle l'identité, mais aussi contribue à la créer en produisant la relation de ressemblance entre les perceptions.

Il en va de même, que nous considérions nous-. »

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