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Mon corps n'est-il que le masque de ma conscience ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
Le corps affecte la conscience, et la conscience ne peut simplement s?étonner de l?efficacité de sa volonté sur son propre corps sans chercher à la justifier. Ainsi en est-il du rôle de la glande pinéale qui, pour Descartes, est cet opérateur de communication entre l?intériorité intellectuelle et l?extériorité charnelle. Alors le corps peut être ici pensé comme ce qui masque la conscience, comme ce qui n?est que masque de la conscience : le corps est un travestissement épiphanique et déchu de la certitude intellectuelle de la conscience. En tant que masque de la conscience, il est aussi son leurre. Les connaissances provenant du corps, médiatisées par l?imagination, ne valent qu?en tant que leur fondement est assuré par Dieu dans la création continuée. Le corps est travers de la conscience.   II. Le corps masqué   Mais ce dualisme radical, qui fait du corps le masque de la conscience comme ce qui la recouvre et dont il faut se défaire pour atteindre la certitude du principe, outre qu?il génère l?irréconciliable et contraint à l?appel de notions obscures (la glande pinéale, ou Dieu comme garant de la validité de l?imagination), se fonde sur un postulat qu?il ne peut justifier. Ce n?est que parce que l?on recherche le fondement d?une mathesis universalis dans l?abstraction intellectuelle que l?on doit conséquemment rejeter toute empirisme de la connaissance. Or toute réflexion de l?esprit sur lui-même, toute (prise de) conscience, conduit au constat de la présence irréductible de du corps en la conscience, c?est-à-dire à dénoncer la supercherie que serait la réduction du corps à un simple masque de la conscience et à la naïveté d?une communication en un troisième lieu (la glande pinéale).

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