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MERLEAU-PONTY: Si pour le savant le monde doit être disponible, grâce à l'artiste il devient habitable.

Publié le 27/02/2008

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merleau
Quelle est l'attitude du savant face au monde ? Celle de l'ingéniosité, de l'habileté. Il s'agit toujours pour lui de manipuler les choses, de monter des dispositifs efficaces, d'inviter la nature à répondre à ses questions. Galilée l'a résumé d'un mot : l'essayeur. Homme de l'artifice, le savant est un activiste... Aussi évacue-t-il ce qui fait l'opacité des choses, ce que Galilée appelait les qualités : simple résidu pour lui, c'est pourtant le tissu même de notre présence au monde, c'est également ce qui hante l'artiste. Car l'artiste n'est pas d'abord celui qui s'exile du monde, celui qui se réfugie dans les palais abrités de l'imaginaire. Qu'au contraire l'imaginaire soit comme la doublure du réel, l'invisible, l'envers charnel du visible, et surgit la puissance de l'art : pouvoir de révélation de ce qui se dérobe à nous sous la proximité de la possession, pouvoir de restitution d'une vision naissante sur les choses et nous-mêmes. L'artiste ne quitte pas les apparences, il veut leur rendre leur densité... Si pour le savant le monde doit être disponible, grâce à l'artiste il devient habitable. MERLEAU-PONTY

Il s’agit dans ce texte de définir deux visions différentes du monde : celle du savant et celle de l’artiste. Le rapport à la réalité du savant et de l’artiste est différent : il faudra donc se demander lequel est plus proche du réel ? Le savant et sa vision objective ou l’artiste par le détour de l’imaginaire. L’enjeu de ce texte est de montrer que la finalité de l’artiste n’est pas de nous détacher du réel, mais de nous amener à le regarder d’un œil nouveau.    Ce texte s’articule en trois mouvements. Dans un premier mouvement, Merleau-Ponty parle de l’attitude du savant face au monde, c’est-à-dire du but qu’il veut atteindre. Il s’intéresse ensuite dans une deuxième partie à la vision du monde par l’artiste. Enfin l’auteur fait une synthèse de ces deux descriptions pour émettre un jugement de valeur : Pour lui la meilleure vision du réel est celle de l’artiste.  

merleau

« elle est mais comme il est.

La réalité proposée par l'artiste est donc beaucoup plus proche de nous que celle dusavant. Je certifie être le propriétaire du copyright du sujet envoyé et permettre au webmaster du site de le refuser ou d'enfaire une utilisation marchande. Commentaire de texte : « Quelle est l'attitude du savant face au monde ? Celle de l'ingéniosité, de l'habileté.

Il s'agit toujours pour lui demanipuler les choses, de monter des dispositifs efficaces, d'inviter la nature à répondre à ses questions.

Galilée l'arésumé d'un mot : l'essayeur.

Homme de l'artifice, le savant est un activiste...

Aussi évacue-t-il ce qui fait l'opacitédes choses, ce que Galilée appelait les qualités : simple résidu pour lui, c'est pourtant le tissu même de notre présence au monde, c'est également ce qui hante l'artiste. Car l'artiste n'est pas d'abord celui qui s'exile du monde, celui qui se réfugie dans les palais abrités de l'imaginaire.Qu'au contraire l'imaginaire soit comme la doublure du réel, l'invisible , l'envers charnel du visible , et surgit la puissance de l'art : pouvoir de révélation de ce qui se dérobe à nous sous la proximité de la possession, pouvoir derestitution d'une vision naissante sur les choses et nous-mêmes.

L'artiste ne quitte pas les apparences, il veut leurrendre leur densité...

Si pour le savant le monde doit être disponible , grâce à l'artiste il devient habitable .

» MERLEAU-PONTY Thème : Ce texte répond à la question : « Qu'est-ce qui différencie le rapport au monde du savant de celui de l'artiste ? » Thèse : La thèse que défend l'auteur est que, bien que tout deux cherche à toucher l'être des choses, le rapport au monde du savant et de l'artiste différent en nature : le premier se pose dans une « pure » extériorité par rapport àson objet, il se contente d'en comprendre le visible (l'être mais en surface), il cherche à ne considérer que ladimension sous laquelle il est disponible pour l'oeil et la raison, alors que le second cherche dans sa qualité même àrévéler la « densité » de l'apparence et de l'invisible, c'est-à-dire ce qui dans l'apparence révèle toute la profondeurcharnelle de l'être : le signe sans lequel le monde est désincarné (inhabitable et inhabité). Argumentation : 1) L'attitude face au monde pour en percer le secret est de se poser en face de lui comme en face d'un objetd'étude, à le manipuler comme si le chercheur lui-même ne faisait pas partie du monde.

Il s'agit pour lui de faire deshypothèses, de les tester en fonction de la disponibilité du monde, de ce que le monde paraît, de ce qu'il donne àvoir de lui : le visible, qui est en quelque sorte la surface d'un tissu dont le savant laisse de coté l'invisible, c'est-à-dire son envers, ce qui est caché au regard et à la raison. 2) L'artiste à l'inverse, en ne rejetant pas l'imaginaire, se concentre sur les signes qu'il nous fournit pour connaître lesens profond de l'être.

L'artiste ne se contente pas du monde tel qu'il paraît, il cherche dans l'apparaître même lessignes qui nous renseigne sur l'invisible, l'être profond du monde ainsi que de nous même : il cherche dans le visibleles signes qui éclairent le sens de l'invisible, ce qui dans le disponible donne un sens au caché et rend le mondesupportable et donc habitable.. »

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