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Merleau-Ponty: Douleur, fatigue et liberté

Publié le 17/04/2009

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merleau
« On a remarqué avec profondeur que la douleur et la fatigue ne peuvent jamais être considérées comme des causes qui « agissent » sur ma liberté, et que, si j'éprouve de la douleur ou de la fatigue à un moment donné, elles ne viennent pas du dehors, elles ont toujours un sens, elles expriment mon attitude à l'égard du monde. La douleur me fait céder et dire ce que j'aurais dû taire, la fatigue me fait interrompre mon voyage, nous connaissons tous ce moment où nous décidons de ne plus supporter la douleur ou la fatigue et où, instantanément, elles deviennent insupportables en effet. La fatigue n'arrête pas mon compagnon parce qu'il aime son corps moite, la brûlure de la route et du soleil et, enfin, parce qu'il aime à se sentir au milieu des choses, à concentrer leur rayonnement, à se faire regard pour cette lumière, toucher pour cette écorce. Ma fatigue m'arrête parce que je ne l'aime pas, que j'ai autrement choisi ma manière d'être au monde, et que, par exemple, je ne cherche pas à être dans la nature, mais plutôt à me faire reconnaître par les autres. Je suis libre à l'égard de la fatigue dans l'exacte mesure où je le suis à l'égard de mon être-au-monde, libre de poursuivre ma route à condition de le transformer. » MERLEAU-PONTY

• La douleur et la fatigue ne sont pas des « causes qui agissent « sur ma liberté, dit Merleau-Ponty ? Que sont-elles alors ? Sont-elles effet? Et si oui, de quoi ? • Comment Merleau-Ponty s'efforce-t-il de faire apparaître ce qu'il a affirmé plus avant? — Est-ce une argumentation en bonne et due forme? — Qu'en pensez-vous? • Que signifie « libre de poursuivre ma route à condition de le transformer « ? — A quoi renvoie le pronom le ? • Qu'est-ce qui est en jeu dans ce texte ? — ce que sont la fatigue et la douleur? — la signification de la fatigue et de la douleur ? — une certaine appréhension de « la liberté « ?

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