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MARX: En produisant pratiquement un monde d'objets

Publié le 27/02/2008

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En produisant pratiquement un monde d'objets, en façonnant la nature non organique, l'homme s'affirme comme un être générique conscient, c'est-à-dire un être qui se rapporte à l'espèce comme à sa propre nature, ou à lui-même comme être générique. Certes, l'animal aussi produit. Il construit son nid, son habitation, tels l'abeille, le castor, la fourmi, etc. Mais il produit seulement ce dont il a immédiatement besoin pour lui et pour sa progéniture ; il produit d'une façon partielle, quand l'homme produit d'une façon universelle ; il ne produit que sous l'empire du besoin physique immédiat, tandis que l'homme produit alors même qu'il est libéré du besoin physique, et il ne produit vraiment que lorsqu'il en est libéré. L'animal ne produit que lui-même, tandis que l'homme reproduit toute la nature. Le produit de l'animal fait, comme tel, partie de son corps physique, tandis que l'homme se dresse librement face à son produit. L'animal ne crée qu'à la mesure et selon les besoins de son espèce, tandis que l'homme sait produire à la mesure de toutes les espèces, il sait appliquer à tout objet sa mesure inhérente ; aussi sait-il créer selon les lois de la beauté. C'est précisément en façonnant le monde des objets que l'homme commence à s'affirmer comme un être générique. Cette production est sa vie générique créatrice. grâce à cette production, la nature apparaît comme son oeuvre et sa réalité. L'objet du travail est donc la réalisation de la vie générique de l'homme. L'homme ne se recrée pas seulement d'une façon intellectuelle, dans sa conscience, mais activement, réellement, et il se contemple lui-même dans un monde de sa création.MARX

QUESTIONNEMENT INDICATIF    • Que signifie ici a immédiatement « ? Quelle est l'importance de ce terme dans l'argumentation de Marx ?  • En quoi peut-on dire que l'animal produit d'une façon partielle et l'homme d'une façon universelle ? Pouvez-vous donner des exemples ?  • Comment comprenez-vous « il ne produit vraiment que lorsqu'il en est libéré « (du besoin physique) ?  • Comment comprenez-vous : « l'animal ne produit que lui-même, tandis que l'homme reproduit toute la nature « ?  • En quoi peut-on soutenir que « le produit de l'animal fait, comme tel, partie de son corps physique « ?  • Comment comprenez-vous : « l'homme se dresse librement face à sa production « ?  • En quoi peut-on soutenir que « l'homme sait produire à la mesure de toutes les espèces « ?  • Comment comprenez-vous « l'homme sait appliquer à tout objet sa mesure inhérente « ? Que signifie « inhérent « ?  • Pourquoi Marx écrit-il « aussi sait-il créer selon les lois de la beauté « ?  • Qu'est-ce que Marx cherche à démontrer ? Quel est l'enjeu de ce texte ? En quoi a-t-il un intérêt philosophique ?

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« son corps physique, tandis que l'homme affronte librement son produit.

L'animal ne façonne queselon la mesure et selon les besoins de l'espèce a laquelle il appartient, tandis que l'homme saitproduire a la mesure de toute espèce et sait appliquer partout a l'objet la nature qui est la sienne.C'est pourquoi l'homme façonne aussi d'après les lois de la beauté.

» Dans une perspective critique, on pourrait se demander si d'une part la nature est entièrement l'œuvre del'homme, en somme si elle lui appartient réellement.

Et d'autre part, si cette vision du travail, n'est pasréductrice.

On peut en effet, se demander si le travail ne peut pas être aussi considéré comme libérateur et dumême coup, si ce n'est pas par le travail que l'on sort de la domination et par ailleurs que l'on se donne lesmoyens de satisfaire autres choses que nos besoins physiques.

Il faudra alors définir ce que l'on doit icientendre par travail et par domination. MARX (Karl). Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annalesfranco-allemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel ilrédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe àCologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il estexpulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrièreest créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à JulesGuesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo,Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, enéconomiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : lemarxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donnele spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique.

«L'existence desclasses est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est lerouage primordial de la transformation du monde.

La classe la plus nombreuse, qui est la plus défavorisée, doitassurer son triomphe sur la classe la plus riche, qui est la moins nombreuse.

Le prolétariat doit vaincre labourgeoisie.

L'analyse économique de Marx le conduit à démontrer que le mode de production des richesses estcollectif, alors que leur mode d'appropriation demeure individuel ; là est la base de l'antagonisme des classes.

Lecapital bourgeois, qui possède et ne produit pas, s'est soumis le travail prolétarien qui produit, mais ne possède pas.« Le Capital est du travail mort, qui, tel un vampire, ne vit qu'en suçant le travail vivant, et vit d'autant plus qu'il ensuce davantage.

» - Marx énonce la loi de concentration, selon laquelle le nombre des prolétaires s'accroît sanscesse, alors que le nombre des propriétaires du capital a tendance à décroître.

Le déséquilibre entre production etconsommation entraîne les crises économiques et doit hâter l'avènement du prolétariat et la collectivisation de lapropriété.

Mais l'erreur de Marx est célèbre, qui prédit que la révolution éclaterait dans le pays le plus industrialisé etoù la loi de concentration jouait le plus fortement, c'est-à-dire les États-Unis.

— Marx énonce la loi d'airain dessalaires, qui réduit au minimum le gain du travailleur, et il distingue la valeur d'échange, fonction de la quantité detravail incorporé dans l'objet, de la valeur d'usage.

— L'un des facteurs essentiels de l'avènement du prolétariat estle développement interne du prolétariat lui-même.

C'est par son aliénation totale, en s'enfonçant au plus bas de sacondition, que le prolétaire prend conscience de celle-ci.

—« Le processus suivant lequel le travail est transformé encapital contient en lui le secret de la destruction future du capitalisme.

» Le dépérissement de l'État bourgeois estune étape de cette destruction, qui doit aboutir, après la grande crise, à la dictature du prolétariat.

Mais celle-ci nedoit être qu'un passage vers l'instauration d'une société sans classes, c'est-à-dire d'une société communiste, où lapropriété privée sera supprimée.

— Les principales influences que l'on décèle dans la pensée de Marx sont celles deHegel, de Feuerbach et de Ricardo.

La philosophie allemande, le socialisme français et l'économie politique anglaises'y retrouvent.

Le marxisme a des limites, mais tel qu'il est, il a joué un rôle considérable dans l'histoire du monde.

«De même que le Christ aux martyrs de l'esclavagisme antique, Karl Marx a apporté aux martyrs de l'esclavagismemoderne un bouleversant espoir.

» (G.

Walter).. »

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