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Louis Pasteur

Publié le 22/02/2012

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Pasteur, surtout célèbre pour ses travaux sur le développement des vaccins, notamment contre la rage, et pour son invention de la pasteurisation, étudia d'abord la cristallographie et la polarisation de la lumière. Ses recherches portèrent sur le domaine aujourd'hui appelé stéréochimie. En 1854, il devint professeur de chimie à l'université de Lille. Pour répondre à une demande qui lui avait été faite émanant de l'industrie locale, il se lança dans l'étude ­ qui dura vingt ans ­ des fermentations, posant le rôle des micro-organismes dans le processus de fermentation. Nommé directeur des études scientifiques à l'École Normale, il mena une série d'expériences sur la fermentation du vin qui permit d'établir qu'elle était due à une bactérie aérobie. Ses conclusions contribuèrent au développement de la chirurgie antiseptique mise au point par Lister. Pasteur découvrit un remède contre une maladie qui attaquait les vers à soie et mettait en danger l'industrie de la soie française. Il conçut un processus de stérilisation partielle à la chaleur, appelé pasteurisation, pour tuer les bactéries du lait ; il trouva également des vaccins contre l'anthrax, maladie frappant le bétail, contre le choléra du poulet et guérit un enfant, Joseph Meister, qui avait été mordu par un chien enragé. Pendant la guerre de 1870, il tenta de persuader les médecins de la nécessité de faire bouillir instruments et bandages afin de tuer les germes. Joseph Meister devint infirmier à l'Institut Pasteur où le maître fut enterré ; lorsque les nazis lui demandèrent d'ouvrir le tombeau du père de la bactériologie moderne, il préféra se suicider plutôt que d'obtempérer. Parmi les vies des savants, il n'en est pas de plus merveilleuse que celle de Pasteur, il n'en est pas dont l'Oeuvre ait été plus féconde. Louis Pasteur naquit le 27 décembre 1822, à Dole (Jura). Son père ayant une tannerie à Arbois, au pied du premier plateau du Jura, c'est dans le collège de cette petite ville qu'il fit ses premières études. Jean-Joseph Pasteur, d'autant plus ambitieux pour son fils qu'il regrettait de n'avoir fait que des études rudimentaires, conseilla au jeune Louis de tenter le concours de l'École normale.
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« qui est à l'origine de la technique microbiologique ! Dès ses recherches sur les fermentations, Pasteur avait l'idée que les maladies contagieuses étaient dues, commeles fermentations, à des microrganismes.

Ces germes, se disait-il, doivent agir sur la matière organique vivante,comme ils agissent sur la matière organique morte. Il avait hâte de pénétrer dans le domaine des maladies virulentes.

Mais voici que, pour répondre au désir de sonmaître, le chimiste Jean-Baptiste Dumas, il entreprend en 1865 l'étude de la maladie d'un insecte, le ver à soie. Cette étude ingrate qui, au premier abord, semblait devoir l'éloigner du but poursuivi, fut par la puissance de songénie le trait d'union entre ses recherches sur les fermentations et celles sur les maladies contagieuses.

Elle luipermit de démontrer pour la première fois l'action d'un microrganisme à l'origine de la maladie d'un être vivant, derésoudre les principaux problèmes de l'hérédité morbide et de la contagion, d'établir des règles de prophylaxie.

Lestravaux de Pasteur sur les vers à soie constituent ainsi le prélude à ses recherches sur les maladies contagieusesdes animaux supérieurs et de l'homme. C'est seulement en 1877 après avoir publié de remarquables études sur les maladies de la bière, faisant suite à destravaux antérieurs sur le vin et le vinaigre, que Pasteur se décide à entreprendre des expériences sur les maladiescontagieuses. Pasteur commence ses recherches sur les maladies virulentes par l'étude d'une maladie des moutons, le charbon. La cause de cette maladie, malgré les travaux de Davaine et de Koch, était encore tout entourée d'obscurité.Pasteur, par une technique semblable à celle qui lui avait permis d'isoler les microrganismes agents desfermentations, donne la preuve irréfutable que le petit bâtonnet, appelé "bactéridie" par Davaine, que l'on trouvedans le sang de l'animal charbonneux, est bien la cause du charbon. Cette technique est simple : Pasteur met une goutte de sang charbonneux dans un premier tube de bouillon stérilisépar la chaleur ; le microbe se multiplie.

Avec une goutte du premier tube il ensemence un second tube ; avec unegoutte du second tube, il ensemence un troisième tube, ainsi de suite...

Par ces cultures successives, la goutteprimitive a "été diluée dans un océan", selon l'expression de M.

Roux.

Or, une goutte de la centième culture inoculéeà un mouton le tue.

On ne saurait donc penser que c'est une "substance diastasique soluble" qui est la cause de lamort, c'est bien la bactéridie. A partir de 1878, se succèdent sans interruption les travaux avec Roux et Chamberland qui révolutionnèrent lamédecine : découverte du vibrion septique, du microbe en "amas de grains" qui détermine le furoncle etl'ostéomyélite, du microbe en "chapelet de grains" qui provoque l'infection puerpérale, explication du mode depropagation du charbon par les vers de terre qui charrient les germes des profondeurs du sol vers la superficie,démonstration de l'importance du terrain dans les maladies, conseils aux chirurgiens et aux accoucheurs pour éviterles infections...

Chaque communication de Pasteur est un bulletin de victoire. Mais il ne faudrait pas s'imaginer que ces victoires ne comportaient pas de luttes avec les défenseurs de lamédecine traditionnelle : sans cesse Pasteur était attaqué dans ses conclusions par ses confrères de l'Académie dessciences ou de l'Académie de médecine et sans cesse il devait faire front à ces attaques, certaines passionnées. Pasteur se demande : ces maladies, dont on connaît la cause, ne pourrait-on en protéger l'humanité ? Ladécouverte, une des plus grandes que la science biologique ait enregistrée, qui allait avoir des conséquencesincalculables, se fit dans des conditions fortuites. On étudiait alors dans le laboratoire de Pasteur le microbe du choléra des poules.

Toutes les poules inoculées avecle microbe périssaient.

Une fois, il advint qu'une poule, injectée avec une culture du microbe datant de plusieurssemaines, résista.

Cette même poule, réinjectée quelque temps après avec une culture jeune, mortelle pour toutesles poules, se montra indifférente, comme si rien ne lui avait été inoculé : elle était "vaccinée" ! Pasteur reconnut que le vieillissement atténue la virulence du microbe du choléra des poules : le microbe, agent demort, devient agent de préservation.

L'oxygène de l'air est la cause de cette atténuation de la virulence, le degréde l'atténuation est en proportion du temps de vieillissement.

Enfin, fait merveilleux, un microbe atténué transmet àsa descendance le degré de son atténuation. Ne pourrait-on trouver le virus atténué de la plupart des maladies infectieuses et protéger les animaux et l'hommede ces maladies en leur injectant préventivement le virus ? Devant Pasteur s'ouvraient des perspectives illimitées. Il cherche à appliquer sa méthode d'atténuation au charbon.

Mais une difficulté surgit : les cultures du charbondonnent des spores, véritables formes de résistance.

Sur ces spores le vieillissement est sans action.

Le vaccin ducharbon est-il donc impossible ? Pour Pasteur il n'est pas d'obstacle insurmontable : la fécondité de son imagination,sa ténacité dans l'expérimentation viennent à bout de toutes les difficultés.

Il trouve le moyen d'empêcher lesbactéridies charbonneuses de produire des spores en les cultivant à 42-43°.

A cette température elles s'atténuentaussi facilement que les microbes du choléra des poules.

Le vaccin du charbon était découvert.. »

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