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L'oubli: entre normalité et pathologie ?

Publié le 16/06/2009

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INTRODUCTION. — Il est aussi commun d'oublier que de se rappeler. On perd le souvenir d'une date ou d'un nom, on abandonne ses gants ou son parapluie dans une salle d'attente, on laisse passer par inadvertance l'heure d'un rendez-vous. Autant d'oublis. Mais tous ne rentrent pas dans la même catégorie. On peut tenter de les classer en deux groupes, selon que l'oubli est normal ou pathologique. I. — L'OUBLI NORMAL. L'oubli normal, comme le souvenir, est un fait psychologique susceptible d'être examiné sous deux angles différents. A. — Étude physiologique. Du point de vue physiologique, l'oubli peut correspondre à une certaine usure de la cellule nerveuse. Par suite de la fatigue, au soir d'une journée harassante, on cherche ses mots. Le vieillard, frappé de cette fatigue dont on ne se relève pas, raconte à tout venant ses souvenirs, sans s'apercevoir qu'il se répète. Un accident peut produire un traumatisme cérébral, entraînant l'impossibilité de fixer dans la mémoire les événements postérieurs. Ces divers exemples soulignent les conditions physiologiques de la mémoire et expliquent en partie l'oubli. Il convient toutefois de noter que l'oubli n'est pas une disparition définitive. Que les conditions physiologiques changent, et le souvenir affleure de nouveau à la conscience. Un peu de repos suffit pour cela. Dans certaines maladies, on peut noter une recrudescence du souvenir. Des faits qu'on semblait avoir totalement oubliés reviennent alors à l'esprit. Il est donc inexact de définir l'oubli comme une « perte de souvenir «, ainsi que le fait LITTRÉ, du moins si l'on prend le terme « perte « dans son sens propre de privation.

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