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Logique et Dialectique

Publié le 12/06/2009

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Exposé. Nous n'avons pas l'intention d'exposer ici intégralement ce qu'est la dialectique et les divers visages qu'elle a pris dans l'histoire de la philosophie de HÉRACLITE (VIe s. avant notre ère) à KARL MARX (XIXe s.). En un sens la dialectique peut être considérée comme une partie de la logique bien qu'elle déborde aussi la logique pour comporter une théorie de la connaissance et une théorie de l'être. Toutefois on peut y voir aussi une méthode à ranger à côté de l'analyse et de la synthèse. Si la dialectique se distingue de la logique c'est en tant qu'elle s'oppose à la logique dite aristotélicienne dont nous venons d'étudier les principes fondamentaux, pour s'identifier à la logique hégélienne. C'est en effet à HEGEL que revient le mérite de l'avoir systématisée, après d'autres philosophes et avant que MARX et ENGELS ne l'adoptassent pour en faire la méthode du nouveau matérialisme. Spécifions tout de suite, que, malgré une opinion trop répandue, la dialectique n'a rien de spécifiquement marxiste ou matérialiste et qu'elle a été au contraire inventée par des philosophes idéalistes et spiritualistes. Son principe essentiel est qu'il faut faire sa part, une part essentielle, à la contradiction qui est donnée pour une loi fondamentale de la connaissance et de l'être, en vertu de la structure qui leur est commune. La nature et l'esprit, qui la reflète, sont habités par un conflit interne qui assure d'ailleurs leur mouvement, leur évolution et les empêche de se figer l'un et l'autre dans une identité respective, définitive et statique. Ce conflit n'est autre que l'opposition de la thèse et de l'antithèse, de l'affirmation et de la négation, de l'être et du non-être. En bonne logique aristotélicienne ce sont là des termes incompatibles qui s'excluent mutuellement et dont il faut sacrifier l'un ou l'autre. Au contraire dans la conception hégélienne, la contradiction doit être acceptée car elle n'est pas le signe de l'incohérence ou de l'absurdité mais du mouvement dialectique qui emporte la pensée et les choses. D'ailleurs on n'en reste pas à la contradiction, on la dépasse selon le processus : * thèse, antithèse, synthèse ; * affirmation, négation, négation de la négation.

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