Devoir de Philosophie

L'intérêt mal entendu n'est-il pas la cause la plus fréquente des actions contraires au bien général ? (Condorcet)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

condorcet
Condorcet met en question le lien qui, dans une société, se noue entre l'intérêt général et l'intérêt particulier. Autrement dit, il aborde une grande question du XVIIIe siècle, un moment où il semble possible de légitimer en toute morale le pouvoir politique. Montesquieu et Rousseau, eux, supposent à l'homme un sens moral inné qui l'incite à privilégier l'intérêt collectif par rapport à l'intérêt particulier. D'après Condorcet, l'homme privilégie son intérêt particulier parce qu'il ignore son lien réel à la collectivité. Il pose le problème suivant : faut-il attribuer à l'ignorance de son propre bien la responsabilité des actes contrevenant au bien général ? Nous allons donc tenter de comprendre le point de vue de Condorcet puis de l'appliquer à l'état présent des sociétés.
condorcet

« — En fait, les individus s'assemblent parce qu'ils réalisent leur dépendance : ils ont intérêt à ce que la sociétéfonctionne bien.

Les riches ont donc plus que les autres intérêt à ce que la paix prospère, pour favoriser lecommerce, les échanges, etc.

C'est la dialectique du maître et de l'esclave.

On la retrouve non seulement àl'échelon national mais au niveau international car tout semble se mondialiser à l'heure actuelle.— Niveau national : entreprises privées / fonction publique ; hommes / femmes ; capitale / province ; lesparticularismes locaux, etc.— Niveau international : quelle coopération au sein de l'Europe ? entre les pays du Nord et ceux du Sud ? Voir aussi: la conférence euro-méditerranéenne, l'action internationale en faveur du développement, le problème del'endettement, les génocides et l'action humanitaire...

3.

Une solution : la moralisation des rapports sociaux ?— En économie, comme en science, l'intérêt général se fonde sur la somme des intérêts particuliers.

La volontéparticulière peut vouloir imposer son intérêt particulier parce qu'elle ne perçoit pas la chaîne des causalités sociales; ex.

: les grèves catégorielles ; la gestion de la Sécurité sociale ; les privilèges.— La difficulté réside dans le fait que l'intérêt général peut apparaître comme éloigné dans un futur abstrait etd'autant plus angoissant qu'il est, par définition, encore à venir...

L'intérêt particulier semble pouvoir se réaliser dansl'immédiat...

La solution par l'éducation relève aussi, dans ce cas, de la prospective.— Mais, surtout, l'intérêt particulier semble ménager un espace de liberté à la réalisation personnelle ; il ne sauraitse comprendre comme la conformité à un modèle collectif — voir l'échec du régime soviétique — imposé par despolitiques soumis aux lois économiques plus qu'a une morale.- Comment, dès lors, gérer les conflits sociaux ? Comment concilier l'intérêt particulier (d'un individu, d'un groupe)avec l'intérêt dit général ? En réduisant les inégalités sociales mais en ménageant les initiatives personnelles.Eliminer les volontés particulières, c'est mettre fin à la démocratie ; l'égalité sociale ne saurait être que formelle ets'intègre dans un cadre global.

L'intérêt de chacun est lié à l'accès aux biens collectifs.— Donc : établir une autorégulation du système ; l'intérêt est lié à l'exercice fructueux de l'inégalité, qui se résorbedans le fonctionnement global d'une société fondée sur le principe d'interdépendance. Conclusion L'intérêt concret rend l'égalité vivante dans la mesure où il apparaît comme le moteur du progrès économique : si leshommes n'ont plus aucun intérêt à ce que produit la société, ils n'agiront plus.

Il faut rendre actifs les intérêtsparticuliers et les laisser s'exprimer afin de faire fonctionner la société civile, élément régulateur de la vie politique etsociale.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles