L'intellect est-il unique et commun à tous les hommes ?
Publié le 27/02/2004
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HOMME Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.
COMMUN Log. Notions communes : notions inscrites dans la raison de tous les hommes, donc universelles. Par ex. : le principe de contradiction. Suivre ce principe, c'est obéir à la raison, donc à soi-même ( autonomie), et non à une règle extérieure. Math. Par notions communes (en grec : koinai ennoiai) Euclide désigne les principes (axiomes, postulats, définitions) qui sont aujourd'hui appelés simplement axiomes.
Gén. Groupe d'individu réunis par des valeur s et des intérêts communs. Soc. On doit au sociologue allemand contemporain F. Tônnies la distinction explicite de la communauté (Gemeinschaft) et de la société (Gesellschaft). Par Gemeinschaft, il convient d'entendre plutôt la communauté de sang, dont la famille est le modèle, mais aussi les amis et le voisinage. Elle constitue la forme organique de la vie sociale dans la mesure où l'individu s'insère en naissant dans ce tout constitué qui lui préexiste et qu'il ne choisit pas. La société, au contraire, est le produit de la volonté réfléchie de s'associer en vue de l'intérêt, le fruit d'un calcul (relations d'échange et de commerce). Ce tout procède de l'organisation artificielle, volontaire et consciente des parties.
«
Chaque homme a sa propre âme intellective
Ut·l~'
La philosophie ne peut aller contre la vérité
de
la religion.
Or la religion enseigne que chaque homme
a
sa propre âme.
Il y a donc autant d'âmes intellectives
qu'il y a d'individus.
L'âlne
est individuelle
T
homa s d 'A quin
réfute la thèse de
Siger de Brabant dans
un tra ité intitu l é D e l'ln
t e llect.
La doctrine d e
all se trouve des gens qui travaillent en philosoph ie et disent des choses qui ne
sont pas vraies selon la foi; et quand on leur dit cela, ils répondent que c'est [.Aris tote] qui dit cela, mais qu'eux-mêmes ne l'affir
ment pas." Thomas d'Aquin, Sermon contre
l'averroisme
«l'un ité de l 'intellect
agent» , nom que l'on a
donné à la thèse de
Siger,
va contre l'enseignement de
la religion
chr étienne .
Selon cette dernière ,
l
'âm e est indi viduelle .
Chaque être hu ma in a
sa propre âme et il est
responsable de son salut.
Selon qu 'on aura été bon
ou mauvais , la destinée
posth ume de l 'âme sera
différente.
L' âlne ne peut être
éternelle
1 'idée d 'une âme
L uniq ue, comm une
et éternelle ruine la
conception chrétienne
de l'immortalité de l' âme
indivi d ue lle.
Si l'âme est
éterne ll e, sa destinée est
rég lée une fois pour
toutes et il ne pe ut y
avoir de châtiment ou
de réco mpense après la
mort .
La position de
Siger de Brab ant est
donc une position
hér étique .
Il n'y a pas
de «double vérité»
P
our se justifier , Siger
de Brabant invo
q u e la doctrine averroïste
de la «doub l e vérité », à
savoir qu e les vé rités
de la raison et les véri
tés de la foi peu vent
coexister même si elles
semblent se contredire.
O r, ce tte doctrine, comme
l e
démontre Thomas
d 'Aquin , vise surto u t à
p
ermett r e à la p hiloso
phie de soutenir des véri
tés
contraires à la foi .
L'âme intellective est individuelle.
Elle ne peut pas être éternelle.
La doctrine de Siger de Brabant est contraire à la foi chrétienne..
»
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