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l'inconscience n'est-elle qu'un moindre degré de conscience ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
Leibniz pose le problème à partir de l?analyse de nos perceptions. En effet, il considère qu?il y a à tout moment, une infinité de « petites perceptions » dont nous n?avons pas conscience. Et c?est précisément cet assemblage de petites perceptions inconscientes qui nous permettent de percevoir consciemment un mouvement ou une chose dans son ensemble. Le mugissement de la mer par exemple constitue un assemblage de petits bruits des vagues. Ces petites perceptions, « ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goûts, ces images des qualités des sens, claires dans l?assemblage mais confuses dans les parties [?] qui enveloppent l?infini ; » (Nouveaux essais sur l?entendement humain) Néanmoins, ce que nous percevons, ce ne sont pas ces petits bruits mais la multitude de ces bruits. C?est parce que ces perceptions sont trop nombreuses ou trop confuses que nous ne pouvons en avoir conscience. En effet, selon Leibniz, nous communiquons avec toutes les choses dans l?univers sans pour autant en avoir une claire conscience. Leibniz explore ainsi le monde de l?inconscient, si mal connu au début du XVIIIeme siècle .   III/ Freud : L?inconscient ne dépasse-t-il pas le conscient ?   Il faudra en effet attendre l?aube du XXème siècle et les expériences cliniques de Sigmund Freud pour accéder à un véritable savoir sur l?inconscient.
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« Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'âme qui y réponde, à cause de l'harmonie de l'âme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'âme et dans lecorps, destituées des attraits de la nouveauté, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremémoire, attachées à des objets plus occupants.

Car toute attention demande de la mémoire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestés pour ainsi dire et avertis de prendre garde, à quelques-unes de nos propresperceptions présentes, nous les laissons passer sans réflexion et même sans être remarquées ; mais si quelqu'unnous en avertit incontinent après et nous fait remarquer par exemple, quelque bruit qu'on vient d'entendre, nousnous en souvenons et nous nous apercevons d'en avoir eu tantôt quelque sentiment (...).

Et pour juger encoremieux des petites perceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exempledu mugissement ou du bruit de la mer dont on est frappé quand on est au rivage.

Pour entendre ce bruit comme l'onfait, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-à-dire les bruits de chaque vague, quoiquechacun de ces petits bruits ne se fasse connaître que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, c'est-à-dire dans ce mugissement même, et ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait était seule." Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain III/ Freud : L'inconscient ne dépasse-t-il pas le conscient ? Il faudra en effet attendre l'aube du XXème siècle et les expériences cliniques de Sigmund Freud pour accéder à unvéritable savoir sur l'inconscient.

Il faut donc, dans un premier temps, admettre l'existence d'un psychismeinconscient.

« l'hypothèse de l'inconscient est légitime et nécessaire » nous dit Freud au début de laMétapsychologie . Cette hypothèse de l'inconscient est en effet nécessaire pour expliquer les lacunes de la conscience.

« Il se produitfréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficientpas du témoignage de la conscience.

»En effet, certains actes conscients demeurent confus voire incompréhensibles.

C'est donc en admettant l'existenced'actes inconscients que l'on peut donner du sens à nos actes conscients lesquels ne forment, selon Freud qu'unefaible partie de notre psychisme.

Car « le moi [c'est à dire la partie de la personnalité assurant les fonctionsconscientes] n'est pas maître dans sa maison » ( Introduction à la psychanalyse ).

On s'aperçoit ainsi que loin d'être un moindre degré de la conscience, l'inconscient apparaît, selon Freud, comme déterminant dans l'analyse et lacompréhension du fonctionnement psychique dans son ensemble.

Conclusion : - La conscience comme caractéristique de l'homme lui permet de dépasser son statut d'être de la nature. En d'autres termes, en accédant au « pour soi », l'être humain parvient à dépasser l'« en soi ». - Pour Leibniz, les petites perceptions inconscientes concourent à la perception de l'ensemble et nous relient à l'univers dans sa totalité. - Selon Freud, l'hypothèse de l'inconscient doit permettre d'apporter sens et cohérence au domaine psychique.. »

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