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L'idée de liberté est-elle compatible avec l'idée de loi ?

Publié le 27/02/2008

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c) L'apport du structuralisme permet certes de dénoncer comme largement illusoire la position idéaliste faisant de l'homme un sujet abstrait désincarné, conception qui apparaît comme le produit de l'idolâtrie d'une raison purement individualiste ignorant son unité avec le monde. Cependant, en se bornant à faire régner à la place du sujet des structures, le structuralisme ne retombe-t-il pas dans l'idéalisme qu'il récuse ? N'est-il pas comme l'observait P. Ric?ur « un kantisme sans sujet transcendantal » ? Peut-on refuser de reconnaître à l'homme tout espace d'intervention subjective, en ignorant son intériorité en laquelle il s'apparaît à lui-même comme sujet doué de comportement volontaire ? Deuxième partie : L'homme comme totalité et la conciliation de la loi et de la liberté a) Selon Spinoza, être libre, c'est agir selon les lois de sa nature : la liberté se donne comme l'intériorisation de la nécessité. Ainsi se trouve dépassé le dualisme homme/nature. Il y a donc compatibilité entre l'idée de loi et celle de liberté : la liberté surgit dans l'intériorisation subjective de la loi. b) II paraît cependant nécessaire de « dialectiser » l'unité spinoziste de la liberté et de la loi. Ne conduit-elle pas en effet à définir la liberté comme simple intériorité passive de la loi, alors qu'il nous faudrait la comprendre comme intériorisation active, historique, qui n'intègre pas simplement la loi, mais qui, au contraire, l'utilise à son profit ?

« SECONDE CORRECTION On a tendance à associer la liberté au fait d'assouvir tous ses désirs, de faire tout simplement tout ce que l'on aenvie.

Au sein de la société politique dans laquelle il vit, l'homme est régit par des contraintes, des directionscomportementales communément appelées les lois.Dès lors, il semble donc impossible d'envisager une quelconque corrélation entre deux notions aussi opposées quecelles de liberté et de loi.

Car d'emblée, la représentation abstraite et générale que l'on a de loi en exclu l'idée deliberté à travers les restrictions qu'elle apporte.Cependant, hors de la société politique, l'homme peut-il véritablement se considérer comme étant libre sansprotections législatives ? Car sans lois la liberté d'autrui peut nous porter préjudice et vice versa.Ainsi, on le voit bien, la relation entre l'idée de liberté et celle de loi ne va pas de soi et nous devons parconséquent nous interroger : Est-ce véritablement être libre que d'assouvir tous ses désirs sans aucunecontrainte ? Et si tel est le cas, peut on admettre qu'il puisse y avoir liberté sans lois ? Ou bien est-il concevabled'envisager que l'un ne puisse pas correctement exister sans l'autre ? Enfant, il est difficile de se sentir véritablement libre.

Sans aucune autonomie et soumis à l'autorité parentale ons'impatiente d'arriver à la majorité pour finalement avoir le sentiment d'être libre.

Qu'est ce donc alors que cetteidée que l'on se fait de la liberté ? Il semble simplement que pour se sentir libre, l'homme a besoin de laisser librecours à ses aspirations, à ses idées et à ses désirs.

En ce sens, être libre reviendrait à faire tout ce que l'onsouhaite sans rencontrer aucun obstacle quel qu'il soit.

C'est d'ailleurs ainsi que Hobbes définit la liberté, selon lui laliberté c'est « l'absence de tous les empêchements qui s'opposent a quelque mouvement : ainsi l'eau qui estenfermée dans un vase n'est pas libre, à cause que le vase l'empêche de se répandre, et lorsqu'il se rompt, ellerecouvre sa liberté » Le Citoyen , IX, 9.

Cette citation, il semble, s'accorde au sujet dans la mesure où ce vase dont parle Hobbes peut être assimilé aux lois.

En effet, même au sein d'une démocratie où en principe les hommes sont censés être libre, la liberté dont ils jouissent est limitée.

C'est ainsi qu'unhomme pauvre avide de manger à sa faim ne peut pas se rendre dans unrestaurant et manger ce qu'il souhaite sans payer car il sera alors dansl'illégalité.

Est-ce donc réellement ça la liberté ? Obéir à des forcessupérieures et donc accepter d'être subordonné ? C'est tout simplementcontraire à l'idée même de ce que représente la liberté.

Car la servitude cen'est pas simplement être derrière des barreaux, c'est surtout un sentimentd'enfermement, c'est avoir l'impression qu'on l'on nous empêcheperpétuellement d'atteindre nos objectifs.

Obéir à la loi sera comme accepterd'entrer dans les rangs de suivre des règles communes qui peut-être ne nouscorrespondent pas à nous en tant qu'individus.

Et pourtant, forcé de vivreselon les lois pour ne pas subir les remontrances de la justice, on estcontraint à agir contre notre volonté.

La liberté est pourtant censée désignerle caractère indéterminé de la volonté humaine.Ainsi pour être véritablement libre il semble qu'il faille n'être soumis à aucuneobligation ni contrainte quelles qu'elles soient.

Par conséquent, il sembleévident que l'idée de liberté ne puisse pas convenablement être associée àl'idée de loi.

Cependant bien qu'il semble évident que la loi et la liberté s'excluent mutuellement il s'agit, pour vérifier cetteidée, de s'interroger sur la question de l'autarcie et voir si sans lois sans règles sans état, la liberté se révèle pluseffective.

S'il est vrai qu'être libre, c'est faire tout ce que l'on veut sans lois, il semble alors que l'autarcie soit la conditionidéale et nécessaire pour la liberté.

Chacun serait alors libre de faire ce qui lui plait sans aucune obligation nicontrainte.

D'ailleurs le célèbre mythe de l'anneau de Gygès confirme l'idée selon laquelle l'homme n'est pas libred'être lui-même lorsqu'il est submergé d'obligations.

En possession d'un anneau d'invisibilité, le simple paysan quivivait une simple vie monotone et acharnée au travail sera enfin libre de faire tout ce qu'il souhaite tout en étantassuré de l'impunité.

Et c'est finalement cette idée de punition qui nous incite à obéir à la loi, sans quoi elle ne seraitpas réellement prise au sérieux.

Mais comment peut on parler de liberté au sein d'une société où l'on vit sous lamenace : obéir aux lois ou subir les représailles de la justice.

Dans ce cas on ne peut pas réellement soutenir quel'on puisse être libre puisque l'on agit dans la crainte d'une punition.Cependant, si chacun fait ce qu'il veut, obéit à ses pulsions et à ses désirs, ne devient-il pas un danger pourl'autre ? D'ailleurs selon Laborit dans Les Destins de la vie et de l'homme , « Ce que nous appelons la liberté, c'est la possibilité […] de réaliser notre projet sans se heurter au projet de l'autre ».

Ainsi, au sein d'une société sans lois,comment être vraiment libre lorsque la liberté incontrôlable de l'autre fait obstacle à la nôtre ? Chacun à son idéesur la morale sur le juste et sur l'injustice.

Mais savoir que faire telle chose est mal ne nous empêche pas de rêversecrètement à faire le mal dans l'unique but de servir nos propres intérêts.

L'homme est libre de choisir entre le bienet le mal.

C'est pourquoi la loi est présente pour le rappeler à l'ordre.

Il est alors confronté à un ultimatum : Faire cequ'il veut et subir les répercussions de la lois ou agir en vertu de la législation en vigueur.

Comme en témoigne lemythe de l'anneau de Gygès ( République II, 359b sq.) : Gygès était berger.

Lors d'un tremblement de terre. »

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