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L'hypothèse de l'inconscient est-elle incompatible avec l'idée de liberté humaine ?

Publié le 07/04/2009

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Toute pensée nouvelle bouscule des convictions ancienne ou les rend caduques, obsolètes. L'hypothèse de l'existence d'un inconscient psychique a bouleversé une conception de l'homme en vigueur depuis des siècles; la conception selon laquelle, l'homme, parce que capable de se connaître et de se maîtriser ses états mentaux était, par la même, capable de maîtriser son comportement, et devait, de ce fait , être envisagé comme un être libre et responsable.  Libre, l'homme ne l'est plus des que l'on accepte l'idée qu'un inconscient le gouverne en permanence. L'hypothèse de l'existence d'une activité mentale non consciente et susceptible de déterminer notre comportement a donc relègue l'idée classique de liberté au rang des idées périmées.  Toute fois, faut-il conclure de ceci que l'hypothèse de l'inconscient et de la psychanalyse sont complètement et définitivement incompatibles avec l'idée de liberté, n'a -t-elle pas, par la même fonde une autre conception de la liberté de l'homme?  Il est donc nécessaire de poser la question des rapports de l'hypothèse de l'inconscient avec la notion de liberté humaine

« TransitionToutefois, la psychanalyse vise certaines ambitions.

Parmi celles-çi l'ambition de permettre a l'homme de mieuxconnaître et de mieux se connaître et de mieux intervenir sur les mécanismes psychiques complexes qui déterminentses états mentaux et son comportement.

Compte-tenu de ces ambitions ne faudrait-il pas considérer que leconcept d'inconscient et la psychanalyse instaurent une certaine conception de la liberté? Et si tel est la cas,faudrait-il pas alors nuancer l'affirmation d'une incompatibilité de l'hypothèse de l'inconscient avec l'idée de libertéhumaine? Deuxième partie : l'hypothèse de l'inconscient, est effectivement incompatible avec la conceptionclassique de la liberté de l'homme.

Mais en rendant caduque cette conception elle en fonde, du mêmecoup, une autre. Il est, sans doute, dans toute réflexion dur les implication de l'hypothèse de l'inconscient de rappeler que celle-cifait partie d'une théorie et est liée a une pratique médicale. En son versant théorique, l'hypothèse de l'inconscient et la doctrine a laquelle est adossée ambitionnent d'apporteraux connaissances scientifiques un certain nombre d'outils intellectuels ou moyen desquels une connaissance plusaffinée et donc plus objective de la vie mentale devient possible.

Le concept d'inconscient est l'outil central de lapsychanalyse .

Il est le concept grâce auquel un explication cohérent de certains phénomènes mentaux devientpossibles.

Sans ce concept, il serait, en effet, impossible d'expliquer de façon satisfaisante les causes réelles decertaines troubles du comportement ou bien la logique complexe des actes manques ou celle des rêves ou encore lephénomènes de la folie.

L'hypothèse de l'inconscient fournit donc un grain de sens et de cohérence que l'hommepeut avoir sur lui-même, autrement dit , cette hypothèse rend impossible un progrès significatif du savoir sur notreêtre. En son versant pratique, la psychanalyse fonde une médecine – la psychiatrie- dont les finalités supérieures sont,d;une part, de corriger les troubles de l'inconscient chez l'homme sain et, d'autre part, de traiter les pathologiesmentales.

Ces finalités visent donc un accroissement du champ des interventions pratiques de l'homme sur lui-même. Ainsi donc, la psychanalyse en rendant possible d'une part, un gain de sens et d'autre part, un gain de possibilité acontribue à étendre le champ des possibilités cognitives et pratiques de l'homme, autrement dit, sa liberté. Donc, l'hypothèse d l'inconscient si elle est incompatible avec une certaine approche de la liberté ne nie pas pourautant toute conception de la liberté.

Plus précisément, le psychanalyse apporte a l'homme non plus la certituded;une liberté au sens classique du terme mais celle d'une libération.

Le terme de libération signifie l'acte ou leprocessus par lequel l'homme se défait de ce qui est jusqu'alors entravait son autonomie, faisait obstacle a sacapacité d'être ou d'agir alors que le concept classique de liberté désigne, lui, un état de souveraineté présent desla naissance.Ce que la psychanalyse rejette c'est cette idée abstraite et, selon elle fortement illusoire, d'une souveraineté innéeen l'homme, idée que le rationalisme plaçait au centre de ses convictions.

Ce qu'en revanche le psychanalyseproclame c'est l'idée d'une connaissance et d;une maîtrise possible de l'homme par lui-même mais au moyen destechniques d'interprétation et d'intervention médicales qu'elle propose. L'hypothèse de l'inconscient et la théorie qui sous-entend cette hypothèse – de nos jours, le freudisme-représentent l'une et l'autre un progrès pour les sciences et donc, pour l'homme.

Loin de nier l'idée que l'hommepuisse accéder a la liberté cette hypothèse et cette théorie affirment, au contraire, la possibilité d'un tel accès.

Lesfinalités supérieures de la psychanalyse sont la, dans l'espoir de contribuer a ce que l'homme se connaisse mieuxencore, intervienne plus efficacement sur sa propre personnalité mentale, soit capable d'atténuer les troublespsychiques que\i peuvent le concerner et puisse, en conséquence, mieux vivre.

Tous ces objectifs se confondentavec l'idéal d'une liberté à conquérir.

Conclusion générale Comme toute grande découverte l'hypothèse de l'inconscient a eu pour effet de faire s'effondre certaines idées,certains dogmes.

Mais toute grande découverte reconstruit, sur les ruines de celle détruit un édifice nouveau.

Ladestruction de la conception classique de la liberté a été menée par la psychanalyse afin que s'érige une approchenouvelle de la souveraineté de l'homme.

L'hypothèse de l'inconscient et de la psychanalyse ont réfuté une certaineconception de la liberté pour mieux en affirmer une autre, plus ajustée à ce qu'est l'homme dans sa réalité.. »

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