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L'humanité est-elle en progrés constant ?

Publié le 27/02/2008

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Pour prétendre répondre à la question générale : « l'humanité est-elle en progrès constant », il faudra donc s'engager successivement dans ces deux axes d'analyse. I. « Humanité » et « progrès » ? Comprendre la notion de progrès c'est comprendre, de manière primordiale, ce qu'est l'humanité. Telle est la leçon que l'on reçoit dès l'antiquité, en Grèce. On peut dire que l'acte de naissance de la philosophie intervient avec la promotion faite à l'humanité en termes de « processus ». C'est en effet un acte fondateur, philosophiquement, puisqu'il permet à l'homme de s'affranchir d'un monde à la fois naturel (animalité, primat de l'instinct) et « cultuel » (monde régit par les forces divines et les rituels irrationnels qui lui sont associés). Cette compréhension de la spécificité humaine comme « procession » à la fois naturelle et rationnelle vers un but meilleur (aspect téléologique) fut remarquablement exprimée par Aristote : « C'est pourquoi toute cité est naturelle, puisque le sont les premières communautés qui la constituent. Car elle est leur fin, et la nature est fin : car ce que chaque chose est une fois que sa genèse est complètement achevée, nous disons que c'est la nature [à la fois essence et développement de celle-ci !] de cette chose, ainsi pour un homme, une famille, un cheval. De plus le « ce en vue de quoi », c'est-à-dire la fin, c'est le meilleur ; et l'autarcie [vie indépendante des contraintes extérieures, naturelles] est à la fois la fin et le meilleur.
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« La notion de PARADIGME Explications Désigne une manière d'être et de penser propre àune communauté scientifique.(La communauté scientifique est une sociétécomme les autres, avec ses circuits, sesrelations, ses communautés d'intérêt et dediscussion.) 1) Un même cursus de formation; dans les matières scientifiques, cette « initiation professionnelle est semblable, à un degré inégalé dans la plupart des autres disciplines » : même enseignement, même littérature technique, mêmes exemples, etc.).2) Un ensemble d'objectifs communs, « qui englobent la formation de leurs successeurs ». 3) Des réseaux spécifiques de circulation d'informations : périodiques, conférences spécialisées, articles, correspondances officieuses ou officielles. Désigne la matrice disciplinaire de cette communauté.(Le paradigme représente « l'ensemble decroyances, de valeurs reconnues et de techniquesqui sont communes aux membres d'un groupedonné.

» C'est ici une communauté technique depratiques, de gestes et de vocabulaire qui soude legroupe de chercheurs.) 1 ) Des généralisations symboliques : ce sont les éléments formalisables (symboles, concepts, principes, équations de base...) couramment utilisés. Certaines équations fonctionnent à la fois comme lois de la nature et comme définitions conceptuelles.

Par exemple, la formule newtonienne : la force est leproduit de la masse par l'accélération, est à la fois une loi de la nature, et une définition de la force.2) Des croyances en des métaphores, des analogies fonctionnant comme modèles heuristiques (qui aident à la découverte).

Par exemple, l'analogie entre le courant électrique et le modèle hydraulique ; entre des molécules de gaz et des boules de billard élastiques se heurtant au hasard...3) Des valeurs générales : exactitude des calculs, cohérence interne, simplicité, «beauté» d'une démonstration, efficacité des théories...

Ces valeurs peuvent être communes à plusieurs groupes, mais leur application, leur hiérarchisation diffèrent souvent d'un cercle scientifique à un autre.

Désigne au sens strict les exemples communs utilisés fréquemment et qui forment la pensée et lapratique du groupe.( Les solutions exemplaires sont « les solutionsconcrètes de problèmes que les étudiantsrencontrent durant leur carrière de recherche etqui leur montrent aussi, par l'exemple, commentils doivent faire leur travail.

»)Une partie de l'efficacité opérationnelle d'un groupede chercheurs provient d'habitudes intellectuellesinconscientes. Ces exemples fonctionnent comme :1 ) Outils d'initiation pédagogique : « en l'absence de tels exemples, les lois et les théories que [l'étudiant] a déjà apprises auraient peu de contenu empirique.

»2) Outils d'initiation intellectuelle : l'exemple permet de « voir » les ressemblances mathématiques ou de structures, entre problèmes différents.

« Une fois que [l'étudiant] a vu la ressemblance et saisi l'analogie entre deux ou plusieurs problèmes distincts, il peut établir une relation entre les symboles etles rattacher à la nature d'une manière qui s'est déjà révélée efficace ».Le chercheur s'incorpore des règles méthodologiques à partir de ces exemples, sans même s'en rendre compte.3) Outils d'initiation sociologique : « dans l'intervalle, [l'étudiant] a assimilé une manière de voir autorisée par le groupe et éprouvée par le temps ». Conclusion Un regard spontané et bref sur l'histoire humaine, de ses balbutiements jusqu'à l'époque moderne (19 ième siècle), permet de mettre en avant une logique de progression constante sur tous les plans (philosophique, scientifique, moral...).

Il semble d'ailleurs difficile de dissocier « humanité » et « progrès » tant l'une et l'autre semblent associés dans l'esprit « positiviste » des siècles glorifiant la raison humaine et ses pouvoirs surl'avenir.Un autre bref regard sur notre époque contemporaine fait s'effondrer cet optimisme sous le poids des horreurs et déconvenues qui ont fait et font encore, pour certaines, notre actualité.

Mais peut être que le dernier motrevient à Hegel lorsqu'il dit que le moteur de l'histoire est la « négativité », seule capable de faire réagir les hommes.

Les rêves de l'humanité ne deviennent-ils réalisables qu'aux prix de leurs obstacles ?. »

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