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L'homme peut-il trouver le bonheur en sortant de l'ignorance et de l'illusion?

Publié le 15/02/2005

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illusion

BONHEUR (lat. ougurium, chance, augure, présage)

Le bonheur, si l'on en croit l'étymologie (bon heur), ne peut être que l'effet de la chance, le produit de circonstances favorables. Pourtant, l'eudémonisme ancien prétend faire du bonheur le souverain bien, la fin dernière de notre activité qu'il dépendrait de nous de pouvoir atteindre. Or, cet état de satisfaction complète qui distingue le bonheur du plaisir des sens parce qu'il est toujours accompagné de la certitude de durer semble si difficile à définir qu'on peut le considérer avec Kant comme un idéal de l'imagination plutôt que comme une fin susceptible d'être rationnellement recherchée.

HOMME Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.

ILLUSION (lat. illusio, tromperie; illudere, se jouer)

Gén. apparence trompeuse. Perception fausse qui naît d'une mauvaise interprétation des données sensorielles (percevoir comme brisé un bâton à demi plongé dans l'eau). Il convient donc de distinguer erreur et illusion, puisque l'erreur est l'effet d'un jugement porté à partir du témoignage des sens et peut être dissipée dans la mesure où nous en sommes responsables, alors que l'illusion persiste toujours (ex. des illusions des sens) sans pour autant nous induire en erreur. Crit. Kant appelle illusion ou apparence transcendantale l'illusion produite par la raison quand elle prétend dépasser le champ de l'Expérience et qu'elle confond les principes subjectifs de la connaissance, relatifs à notre constitution, avec les principes objectifs des choses en soi.

TROUVER

: Apercevoir, rencontrer, découvrir, atteindre.

L’imagerie populaire donne de la figure du sage celle d’un être heureux, ayant atteint la plénitude absolue et l’harmonie parfaite avec lui-même car il connaît le monde,  car il « sait «. Dans notre vie quotidienne, on admire avec envie les érudits, les intellectuels, les savants, qui nous semblent bien supérieurs du fait de leur grand savoir. Si les hommes cherchent à savoir, à connaître toujours davantage, est-ce pourtant vraiment dans la quête du bonheur ? La connaissance suffit-elle à satisfaire ce désir de bonheur propre à l’homme, qui constitue le mobile de nombre de ses actions ? Le bonheur ne se situe-t-il pas au contraire dans l’ignorance des choses qui nous sont éloignées, et dans la satisfaction simple des plaisirs de la vie ? Se demander s’il faut être savant pour être heureux, c’est se demander si la connaissance est nécessaire au bonheur.

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