L'homme peut-il faire autrement que de soumettre la nature à ses désirs ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
b. On assiste en somme à une désublimation de notre rapport à la
nature. Loin d?entrer dans une vision culturel de la perception du paysage,
l?homme actuel ne perçoit plus la nature à travers le prisme de représentations
culturelles héritées de la Renaissance ou des Lumières. A l?heure de la fin de
l?art, le sentiment esthétique a triomphé dans un monde vide d??uvre d?art.
L?homme actuel recherche l?effet esthétique sans véritablement d?attache ou de
support sur lequel appliquer son regard. Il ne s?agit plus de chercher
l?expérience du sublime naturel à partir d?un lieu pittoresque précis, de
retourner en quelque sorte en pèlerinage sur des lieux qui ont façonné
l?imaginaire culturel mais d?aborder l?ensemble des perceptions de la nature sur
un mode esthétique. Le tourisme de masse, la consommation des biens culturels a
entraîné l?appréciation de la nature dans une optique d?une esthétique de la
distraction. La nature a perdu son aura, son lointain, elle ne renvoie plus à un
ailleurs, mais au bien-être que l?on peut en retirer ou au délassement du stress
que son opposé la ville génère. L?expérience esthétique est devenue une
expérience vivace où l?on se sent bien, elle devient le point de départ d?une
pensée hédoniste (qui prône le plaisir), d?une redécouverte individualiste de
soi au-delà des carcans sociaux. Le tourisme révèle par là quelque chose de très
profond sur la vérité de notre temps.
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- « Expliquez et discutez ce texe de Coménius : « Nous désirons que ce ne soient pas seulement quelques hommes qui puissent être instruits encyclo-pédiquement mais, tous les hommes. Et qu'ils soient instruits, non seulement de ce qu'on peut savoir, mals aussi de ce qu'il faut faire et expliquer par la parole. Nous désirons qu'ils se distinguent le plus possible des animaux, justement par les dons qui les différen¬cient d'eux, c'est-à-dire par la raison, la parole et la liberté d'agir...
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