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L'homme experimenté est-il un homme savant ?

Publié le 27/02/2008

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« Vraie dans la théorie, faux dans la pratique » énonce le dicton populaire. La pensée pure, étourdie, sans contact avec le réel, est toujours un peu étourdies et irresponsable (Cf. machines volantes de Léonard de Vinci qui ont le défaut de ne pouvoir jamais voler). L?homme expérimenté, lui, c?est l?homme de terrain, c?est de l?expérience qu?il tire son savoir, et c?est encore à l?expérience toujours renouvelée qu?il confronte ce savoir-faire. ·        Mais cette opposition manichéenne ne va pas sans critique.   II-                L?implication réciproque de l?expérience et de la connaissance   ·        La sagesse, qui est l?apanage et  du savant et de l?homme expérimenté, se définit comme théorie et aussi comme pratique. Les temps anciens ne séparaient pas, ainsi que nous le faisons, la théorie et la pratique. Dans l?idéal du sage grec, il y a à la fois un grand savoir et une bonne conduite. Nous n?avons gardé de la sagesse que la dimension pratique, mais le sage, dans la Grèce Antique, était aussi un savant. ·        D?ailleurs comment serait-il possible de bien faire sans savoir ce qu?il convient de faire ?

« connaît ce sont les choses empiriques et non pas les idées qui en sont absolumentdistinctes.

Il ne faut pas confondre la pensée et la réalité.

Savoir désigne la possession(symbolique par définition) par l'esprit d'un certain nombre de signes. · Le réel n'est pas su : on sait quelque chose à propos du réel.

Cela signifie que le réel, en tant que tel, demeure à l'écart, à l'abri du savoir : si je sais que la terre tourne autourdu Soleil, la terre, elle, ne « sait » pas que je le sais, mon savoir sur elle n'a aucune espèced'incidence sur sa vitesse ou sur sa position ; le savoir glisse sur les choses sans lesentamer. · Mon savoir que la Terre tourne autour du Soleil n'aurait pu exister sans les signes (les mots) qui désignent ces réalités objectives que sont « terre », « Soleil », et « tournerautour de ».

ces signes en tant que signes, n'appartiennent pas au même monde (réel) queles choses auxquelles ils renvoient ; ils font partie d'un autre monde, transcendant lepremier : le monde symbolique. · Le savoir-faire, propre de l'homme expérimenté, au contraire, désigne une action directe sur les choses qu'il change et transforme.

Alors que mon savoir laisse le réel en l'état, monsavoir-faire le change en fonction de mes désirs et projets.

Alors que le savoir paraîtmettre le corps entre parenthèse, et ne convoquer que l'esprit, le savoir-faire met le corpsaux prises avec le monde et après cet échange, aucun des deus ne retournera à son étatantérieur.

L'homme expérimenté, en tant qu'il est l'homme du savoir-faire (pensons ici àl'artisan qui maîtrise son matériau et lui imprime sa marque), n'est pas savant, car sonsavoir-faire n'est précisément pas un savoir au sens strict. · D'ailleurs l'homme expérimenté n'a pas besoin du savoir pour s'accomplir.

Les Grecs savaient calculer le volume d'une pyramide (le tiers du produit de la base par la hauteur),mais ils ne construisaient pas de pyramides, tandis que les Egyptiens, qui construisaientdes pyramides, ignoraient cette formule de géométrie. · Un acteur de théâtre n'est ni un critique ni un historien ni un spécialiste de la littérature : non seulement il peut jouer un personnage sans le connaître – d'uneconnaissance intellectuelle, comme celle qui peut être délivrée lors d'un cours en université– mais la connaissance de ce personnage rendrait peut-être plus problématique lemécanisme d'identification grâce auquel un acteur peut devenir le personnage qu'il joue.L'homme expérimenté n'a que faire de la science purement abstraite et érudite. · Un historien d'art connaît mieux Delacroix que Delacroix se connaît lui-même.

Il est parfois décevant d'entendre les artistes, hommes expérimentés, parler de leur art : tout sepasse comme s'ils n'étaient pas réellement conscient de ce qu'ils faisaient. · De la même manière, le savant et l'homme expérimenté s'oppose dans la mesure où pour le savant, l'application du savoir n'est pas obligatoire.

« Vraie dans la théorie, faux dans lapratique » énonce le dicton populaire.

La pensée pure, étourdie, sans contact avec le réel,est toujours un peu étourdies et irresponsable (Cf.

machines volantes de Léonard de Vinciqui ont le défaut de ne pouvoir jamais voler).

L'homme expérimenté, lui, c'est l'homme deterrain, c'est de l'expérience qu'il tire son savoir, et c'est encore à l'expérience toujoursrenouvelée qu'il confronte ce savoir-faire. · Mais cette opposition manichéenne ne va pas sans critique. II- L'implication réciproque de l'expérience et de la connaissance · La sagesse, qui est l'apanage et du savant et de l'homme expérimenté, se définit comme théorie et aussi comme pratique.

Les temps anciens ne séparaient pas, ainsi quenous le faisons, la théorie et la pratique.

Dans l'idéal du sage grec, il y a à la fois un grandsavoir et une bonne conduite.

Nous n'avons gardé de la sagesse que la dimension pratique,mais le sage, dans la Grèce Antique, était aussi un savant. · D'ailleurs comment serait-il possible de bien faire sans savoir ce qu'il convient de faire ? Platon pensait que l'action juste était d'abord une affaire de connaissance : ne dit-on pas, aujourd'hui encore, une opération « juste », à propos d'une opération bien effectuée (etpas seulement d'une opération morale) ? C'est en ce sens que Socrate disait que nul n'estméchant volontairement : faire le bien, c'est le connaître, faire le mal, c'est ignorer le bien.. »

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