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L'expression "travail intellectuel" n'est-elle pas contrdictoire ?

Publié le 21/07/2009

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travail

On peut parler d'un travail intellectuel. Le philosophe comme l'artiste produisent de véritables travaux. « L'opposition entre travail manuel et travail intellectuel est donc factice. «

Dans tout travail, l'esprit guide la main. Tout travail manuel ne fait pas seulement appel à la force physique et à l'habileté. Tout travail demande aussi des facultés de l'intelligence, qui organise l'effort et guide le corps. Avant de faire, il faut savoir ce que l'on va faire. Le corps et l’esprit, la main et l’intelligence sont étroitement unis dans le travail manuel. L'homme joue lui­même vis­à­vis de la nature le rôle d'une puissance naturelle. Le corps de l’être humain est doté de forces qui une fois utilisées dans un objectif de transformation de la matière ou de production d’une œuvre, sont utiles à sa vie. En même temps qu’il les utilise, il modifie sa propre nature, et développe ses facultés intellectuelles autant que physiques. Nous souhaitons étudier le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l'homme. Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et la fourmi procède à certains travaux de construction qui surprendrait plus d’un architecte. Mais ce qui distingue ces deux derniers, c'est que l’architecte a construit son oeuvre dans sa tête avant de la construire dans sa ruche, comme c’est le cas pour l’abeille. L’Homme ne fait pas que transformer la nature, en même temps il réalise du même coup son propre but qui est déterminé à la fois par son mode d’action (physique) mais aussi par sa volonté (intellectuel). Ajoutons que cette réflexion n’est pas momentanée, l’œuvre exige pendant toute sa durée une attention soutenue. En produisant ses conditions de vie, l'homme se produit lui­même, il devient véritablement humain. Si le travail humain se distingue de celui de l’animal, ce n'est pas par la qualité du produit (les cellules de l'abeilles sont parfaites) mais par la nature de l'activité elle­même. Le travail est une transformation consciente de la nature. Travailler suppose donc au départ l'existence d'un projet à réaliser. Il en ressort premièrement que le produit du travail est le résultat d'une intention humaine ; deuxièmement que c'est une intention qui impose au travailleur les gestes à accomplir et les techniques à utiliser. (Idées tirées d’un texte de Marx).

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« crée son idée.

Tandis que l'ouvrier parfois n'aura à faire preuve d'aucune créativité, ce qui fera dire parfois que cequ'il fait n'est pas un véritable travail... Ceci nous amène à penser qu'il existe un travail esthétique.

En effet, le peintre est créateur et il produit une oeuvrequi le rendra immortel.

Là, même s'il n'y a pas d'utilité explicite de l'oeuvre, on peut dire que l'artiste travaille car il afourni un travail intellectuel, d'imagination, de concentration, mais également un travail physique, car si cetravailleur est loin de s'être « tué à la tâche », le résultat de son œuvre est bien concret, il existe réellement. ANTITHESE : Travailler consiste d'abord à transformer péniblement la nature pour produire des biens utiles à la vie.

Enconséquence, la méditation du philosophe ou de l'artiste ne saurait être tenue pour un «travail» mais comme undivertissement, un luxe inutile, qui s'oppose nécessairement au mot « péniblement ».

Le vrai travail transforme lanature.

Tâche pénible et lourde, le travail apparaît comme une supplice, une servitude, voire une condamnation.

«Tugagneras ton pain à la sueur de ton front», estil dit dans la Genèse.

Cet impératif est lié au châtiment du péchéoriginel auquel qui nous rappelle le regret du paradis perdu (Jardin d'Eden).

Le travail, c'est la part maudite de lacondition humaine, une corvée d'autant plus pénible qu'elle est nécessaire au maintien de l'existence. Du latin populaire Tripalium, qui a désigner par la suite un instrument de torture Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.

Spécialement, ensemble des activités accomplies parl'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. Le travail est souvent associé à la peine et à la souffrance.

Ainsi, le travail, par opposition à l'oisiveté, se définiraitcomme une activité productive, utilitaire, exigeant un effort, et une certaine contrainte.

Aussi, le travail intellectuel(ne visant pas à la transformation de la nature au sens concret du terme) ne serait pas un véritable travail. L'activité intellectuelle ne produit aucune valeur.

Considérée du strict point de vue de la production des richesses,l'activité intellectuelle ne peut être assimilée à un travail.

Nous pouvons donc opposer le travail productif, qui se fixesur un objet dont la vente pourrait servir à procurer ensuite « une pareille quantité de travail », et le travail nonproductif, qui ne se fixe sur aucun objet qui puisse se vendre.

Des activités telles que l'art ou la philosophie neproduisent rien.

On peut même ajouter qu'ils ne servent à rien.C'est ainsi qu'un artiste aura parfaitement raison en peignant une chaise d'écrire à coté, ceci n'est pas une chaise(à part : Je n'ai pas réussi à retrouver la vraie réplique, il ne s'agissait pas d'une chaise mais d'un autre objet...).

Onpourrait en dire autant de toutes les autres oeuvres figuratives.

Elles ne sont que la représentation de la réalité.L'art est un luxe inutile car il n'est pas la satisfaction d'un besoin.

Depuis le XVIIIe siècle, le mot « art » désigne essentiellement la pratique de l'artiste.

Auparavant, l'art de l'artistese confondait plus ou moins avec l'art de l'artisan.

C'est le résultat de la lutte des artistes, que l'art soit considéré àprésent comme un art libéral et non plus seulement un art mécanique.

L'art de l'artisan a pour fonction de joindre l'agréable à l'utile ; se dissociant de cette tâche, l'art de l'artiste, quis'est dégagé en même temps de la fonction d'utilité de l'objet qu'il produit, se consacre tout entier à d'autrestâches.

La distinction de l'artiste et de l'artisan est celle du beau et de l'utile, de l'inutile et du nécessaire.

L'art estune activité non productive, destinée à satisfaire le goût des riches et des oisifs.

Il est l'expression même du luxe,c'estàdire de ce qui est totalement superflu et qui cependant coûte en temps, en argent et en richesses sacrifiées.Si les sociétés n'avaient été composées que d'artistes, les hommes seraient morts de faim depuis longtemps.

En cesens, le travail manuel et son utilité est bien supérieure au travail intellectuel de l'artiste ou du philosophe.Nous pouvons aussi considérer le loisir comme un temps de récupération dont le but est de reprendre assez deforce, d'énergie pour retravailler.

Mais voyons également dans le loisir la base d'une société nouvelle, plus exigeanteet non "moutonnante", et ce grâce à son caractère: libératoire : le loisir résulte d'un libre choix ; désintéressé: le loisir n'a de finalité ni lucrative, ni utilitaire, ni engagée; personnel: le loisir répond aux besoins de chaque individu.Si l'on répugne à assimiler l'activité intellectuelle à un travail, c'est peutêtre en raison de la traditionnelle oppositionentre la théorie, domaine du savoir désintéressé, et la pratique, domaine de l'action utile. SYNTHESE : Les activités des hommes ont beaucoup évolué depuis l'Antiquité et, avec elles, la définition même du travail.

Iln'est plus possible aujourd'hui de mesurer le travail d'un homme à partir des souffrances qu'il endure ou destransformations qu'il opère dans la nature.

A ce comptelà, ni le vendeur ni le comptable ne travaillent.

Le professeurest un travailleur comme un autre, ne seraitce que parce qu'il perçoit unsalaire en échange des cours qu'il donne.

La philosophie a donc tout à gagner à combattre la fausse oppositionentre « travail manuel » et « travail intellectuel » : pour le travailleur manuel d'abord (l'ouvrier, l'agriculteur,l'artisan), dont les aptitudes et la formation sont trop souvent dévalorisées, mais aussi pour l'intellectuel (leprofesseur, le chercheur, l'écrivain), dont le travail n'est parfois pas tellement éloigné de l'artisanat.

En effet, denombreux créateurs préfèrent se définir comme artisans plutôt que comme artistes.. »

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