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L'expérience peut-elle servir de fondement à la morale ? (Niveau Licence)

Publié le 27/02/2008

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morale
Hegel reproche à ce dernier de n?avoir pris en compte la nécessaire extériorisation du principe de la morale (la liberté) en l?expérience afin d?en attester l?efficience. Que serait en effet une morale pure dont à la pureté répugnerait l?expérience (du réel) ? Cette accusation faisant des maximes de la raison pratique l?expression exemplaire de l?abstraction (la liberté abstraite extraite du monde des causes) conduit à démontrer que si l?expérience est rejetée comme possible fondement de la morale, autrement dit si la morale se pose dans une absoluité autarcique (le règne des fins où s?exerce la pure liberté), alors il ne peut plus être question d?agir moral puisque la morale se réduit au formalisme universel hors de toute concrétude ? ce que Kant semble reconnaître en affirmant que jamais il n?est possible de même savoir s?il exista un jour un seul juste. Mais force est de constater l?existence, dans la doctrine kantienne, d?une dimension casuistique de l?exercice de la morale [Métaphysique des m?urs, II] plus proche de l?exercice concret de la liberté hégélienne opérant sur et dans le monde. Mais en s?accordant au monde empirique où règnent causes et effets, toute morale se destitue de son statut d?absoluité universelle et a priori. Bien que l?expérience ne soit ici son fondement, elle est le lieu de son exercice. La transcendance de la norme morale se réduit à proportion inverse de son intégration pragmatique. Une morale participant du monde de l?expérience, c?est-à-dire non absolue, est-elle encore morale, et en quel sens ?   III. Réductionnisme et empirisme fondamental   Penser à partir de l?exemple d?une morale s?exerçant dans le monde la possibilité d?un fondement de la morale en l?expérience exige une compréhension nouvelle des dimensions de l?expérience.

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