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L'expérience peut-elle nous apprendre quelque chose ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

§  L’expérience est l’interaction que nous avons avec le monde par l’intermédiaire de nos sens. L’expérience sembla alors nous offrir directement une connaissance singulière, c’est-à-dire une connaissance qui porte sur un objet donné, accessible à la perception.

§  L’expérience semble alors ne pas pouvoir nous donner une connaissance générale. Il existe qui plus est semble-t-il des connaissances a priori (indépendantes de l’expérience) et qui semblent prendre le pas sur les connaissances empiriques, dans la mesure où elles apparaissent comme immédiatement certaines et comme fondatrices des autres connaissances, leur donnant alors leur critère de vérité.

§  L’expérience semble alors s’opposer à la raison a priori qui est indépendante voire antérieure à l’expérience au sens où elle est ce qui le fonde. On ne pourrait alors rien tirer de l’expérience tant que celle –di n’est pas informée pas la raison elle-même.

§  L’induction, qui consiste à tirer des idées de l’expérience serait alors confuse, non assurée, voire contestable. En effet, voire un phénomène se produire plusieurs fois, voire un millier de fois, est-il suffisant pour affirmer que ce phénomène, dans tout son processus, est nécessaire ? Il semble que ce ne soit pas le cas et que seule la raison, avec ses principes et concepts a priori puisse donner lieu à des connaissances nécessaires. L’expérience ne pourrait alors pas nous enseigner quelque chose de sûr qui puisse donner lieu à une connaissance.

§  Le problème qui se pose est alors le suivant : L’expérience et le type de rapport de l’homme aux choses qu’elle implique, l’indiction, peut-elle être source d’une connaissance assurée et nécessaire ou toute connaissance vient-elle nécessairement de concepts a priori appliqués à l’expérience voire fondant, construisant l’expérience elle-même ?

 

« § Hume fait alors une distinction entre les perceptions des sens et les perceptions de l'esprit (idées) : lagenèse des idées se trouve du côté des perceptions des sens.

L'idée est l'écho affaibli d'unesensation.

Elle est engendrée par les mécanismes mnésiques et imaginatifs.

L'idée est un phénomènepassif, une conséquence et non un acte.

L'idée nous fait nous représenter quelque choseasymptotiquement ; à l'inverse, dans la perception, il n'y a pas de représentation : j'ai accès à ce quiest directement, ms je ne le sais pas car je ne me le représente pas.

La sensibilité, et doncl'expérience sur laquelle elle repose, me dit sans distance ce qui est, mais l'exposer c'est l'abolir en lareprésentant.

C'est dans l'expérience perceptive que se dit le mystère de l'être. § Les idées st toujours conçues par Hume comme étant les images un peu passées de quelque chosed'autre.

L'esprit n'est pas un pouvoir créateur mais une composition d'images.

L'idée a une source msn'est source de rien.

La caractéristique de l'idée est d'être affectée par l'extérieur Ce qui est premierest l'expérience que je fais du monde, c'est le vivre.

Mais éprouver, c'est connaître.

L'expérience estdonc la source, la condition de la connaissance. § Néanmoins, l'expérience nous donne toujours à voir un jeu de causes et d'effets.

Mais pour Hume,cette relation causale n'est as nécessaire, objective mais repose sur des circonstances.

Laconnaissance ainsi retirée de l'expérience n'est pas une connaissance nécessaire.

Nous faisons uneconnexion causale, qui ne repose pas sur la nature.

Un million de cas qui se produiraient ne mepermettent pas de dire qu'il y a causalité, car une série de faits débouche sur une généralité mais passur une universalité : le contraire d'un fait est toujours possible.

Les rapports que j'établis à l'intérieurde la nature sont fragiles et relatifs.

Je crois qu'il y a une liaison mais je ne peux l'affirmer : la liaison,l'inférence, n'est pas dans les choses. Comment alors une connaissance nécessaire et objective est-elle possible ? Ne faut-il pas alors dire que l'expériencene peut rien nous apprendre et qu'il faut s'en remettre à la raison ? II) Le nécessaire dépassement de l'expérience par la raison : le constructivisme. § Il semble alors nécessaire de faire reposer tout le savoir que nous pouvons avoir de la raison etnotamment de son principe qui permet de nous fournir des connaissances a priori, c'est-à-direindépendantes de l'expérience.

Une connaissance véritable aurait alors comme premier critère le faitde ne pas être tirée de l'expérience et d'en être indépendante.

Dans les Nouveaux essais sur l'entendement humain , Préface, Leibniz écrit : « Tous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu'ils soient, ne suffisent pas pourétablir la nécessité universelle de cette même vérité, car il nesuit pas que ce qui est arrivé arrivera toujours de même.

(…)D'où il paraît que les vérités nécessaires, telles qu'on les trouvedans les mathématiques pures et particulièrement dansl'arithmétique et dans la géométrie doivent avoir des principesdont la preuve ne dépendent point d'exemples, ni parconséquent du témoignage des sens, quoique sans les sens onne se serait jamais avisé d'y penser ». § Dès lors, l'expérience non seulement ne nous instruirait pas, nenous donnerait pas de connaissance, mais elle serait uneconstruction à laquelle participerait la raison, comme principede vérité et de nécessité.

C'est ce qu'avance en outre leconstructivisme, qui énonce que l'expérience est ce qui estconstruit par la raison.

Dans La philosophie du non , Bachelard défend l'idée selon laquelle l'expérience comme telle n'estqu'une image colorée par nos affections, nos passions, toutessubjectives, qui doit alors être rationalisée pour pouvoir êtresource de connaissance : « mouvement de la physique contemporaine : du rationalisme à l'expérience – qui reprend lesenseignements fournis par la réalité pour les traduire enprogramme de réalisation.

» Le vecteur épistémologique quinous permet d'avoir une connaissance de l'expérience va du rationnel au réel. Mais peut-on réellement se passer de l'expérience ? la connaissance ne naît-elle pas plutôt de l'harmonie de laraison et de l'expérience ?. »

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