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L'expérience est-elle source de connaissance ?

Publié le 04/03/2009

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. « Kant a compris qu'on ne peut fonder la vérité de la science sur l'expérience et se demande donc ce qui fonde la physique newtonienne. Pour échapper à cette difficulté, il invente l'une des plus ingénieuses trouvailles de la philosophie. Il fera ainsi selon ses propres termes sa « révolution copernicienne «. Si la théorie newtonienne ne repose pas sur l'observation, quel peut bien ê son fondement ? se demande Kant. Il aborde cette question en examinant en premier lieu le statut de la géométrie. La géométrie euclidienne n'est pas fondée sur l'observation, affirme-t-il, mais sur l'intuition que nous avons des relations spatiales. Or, dit Kant, la science newtonienne se trouve dans une situation analogue. . Bien que confirmée par des observations, elle n'est pas forcément produite par ces observations.
 
  • A. L'expérience est Tunique source de nos connaissances.
 - Qu'est-ce que l'expérience ? - L'empirisme.
  •  B. La raison et l'esprit humains sont les seules sources de connaissance.

 - L'esprit comme seule source de savoir. - Le rationalisme.
  •  C. La connaissance peut reposer tout à la fois sur la raison et l'expérience.
 
 - L'expérience fournit la matière et la raison la forme. - Le cogito comme principe d'unification
 Problématique : D'où provient ce que nous savons et connaissons ? Est-ce seulement de l'expérience qui désigne, en particulier, les données sensibles et les faits bruts (mais qui peut aussi parfois signifier une investigation active et méthodique), qui est à la source de nos connaissances ? La connaissance n'est-elle pas aussi un processus s'originant dans ce qui dépasse l'expérience, comme, par exemple, la constitution du sujet ?


« Le soleil se lèvera-t-il demain ? Bien sûr que oui serions-nous tentés derépondre, sauf extravagance.

Pourtant, qu'est-ce qui nous permet defonder cette affirmation ? Pas autre chose que l'habitude : nous avonstoujours vu le soleil se lever et après notre mort, nous supposons qu'ilcontinuera à poindre à l'horizon.

Or, d'une habitude (nous avons toujoursvu…), pouvons-nous à bon droit tirer une loi et une certitude ? Hume n'estpas fou, il se doute bien que le soleil va continuer à se lever mais sonraisonnement marque les limites de ce que nous pouvons apprendre parl'expérience et par l'induction (aller du singulier au général).

Quand nousvoulons comprendre un phénomène, nous nous fions toujours à nosinductions.

Nous voyons de la fumée s'élever derrière une colline et nousen induisons alors qu'il y a un feu que nous ne percevons pourtant pas.Nous relions un phénomène à un autre et cette mise en relation naît d'unerépétition d'expériences qui nous fait dire ensuite sous forme de loi : « iln'y a pas de fumée sans feu ».

Cependant, il n'y a aucune liaisonnécessaire entre eux.

Il faut donc distinguer les vérités de fait et lesvérités de raison.

Les premières sont contingentes et relèvent del'expérience, ce sont des conjonctions de phénomènes (A et B).

Lessecondes sont nécessaires et renvoient à une logique de connexion (Adonc B).

Quoi que l'on puisse invoquer : conviction intime, habitude,autorité de l'astronome ou vraisemblance, le fait que le soleil ne se lèvepas demain est possible bien qu'improbable, et c'est pourquoi « nous tenterions donc en vain d'en démontrer la fausseté ».

En revanche, les vérités de raison sont toutes nécessaires(hier, aujourd'hui et demain) parce que leur contraire implique contradiction.

Par exemple, il serait contradictoireet donc impensable que la partie soit plus grande que le tout.

Dans ces conditions, ce que l'on démontre enmathématique ou en géométrie a un coefficient de certitude absolu, tandis que ce que l'on démontre enphysique et dans les sciences expérimentales en général, à partir de nos inductions, n'a pas le même degré decertitude.

Il ne s'agit surtout pas pour Hume d'invalider la science, ni d'affirmer sa totale relativité, mais de noterque nos déductions ne sont que des inductions dans le cadre expérimental.

Tirer une loi à partir d'une série dephénomènes qui présentent seulement des conjonctions régulières, pour nous qui cherchons à les comprendre,n'implique pas qu'ils aient des liaisons nécessaires. Tout savoir a son origine dans la sensibilité, les idées sont des abstractions élaborées à partir de la matière sensible,des impressions des sens. Une idée est une sensation affaiblie.

C'est Hume qui pousse les conséquences de l'empirisme avec plus de force : sil'expérience est la seule source de connaissance, alors aucune connaissance apodictique, c'est-à-dire universelle etnécessaire, n'est possible. La connexion causale, la relation de cause à effet, n'est qu'une croyance, un acte de foi qui résulte del'accoutumance. Pourtant les mathématiques ne sont- elles pas un bon exemple de connaissances a priori, c'est-à-dire ne relevantpas de l'expérience ? B - TOUTE CONNAISSANCE NE PROVIENT PAS DE L'EXPÉRIENCE. Il y a des connaissances rationnelles indépendantes de l'expérience. On songe, bien entendu, aux connaissances pures dont les disciplines mathématiques fournissent un bon exemple deconnaissance rationnelle indépendante de l'expérience. C'est le point de vue des rationalistes pour qui toute connaissance a son origine dans l'expérience sauf celles quiprocèdent de l'entendement, c'est-à-dire de la raison.. »

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