Devoir de Philosophie

L'EXISTENCE (cours de philosophie)

Publié le 04/04/2009

Extrait du document

philosophie
On voit généralement dans Kierkegaard (1813-1855) le fondateur des philosophies de l'existence, parce qu'il a voulu penser l'existence dans sa' subjectivité et non en la situant à l'intérieur d'un système rationnel. Mais le problème de l'existence est un problème fondamental de toute philosophie.
I. DE L'ESSENCE A L'EXISTENCE
- A - La notion d'essence.
Pour rendre compte des choses existantes, la tendance naturelle de la raison est de découvrir leur essence. L'essentiel, c'est ce qui définit, ce qui fait qu'un être existant est ce qu'il est et non point autre chose. L'idée d'essence est ainsi liée à l'idée de nature. De même que l'artisan donne à la matière qu'il façonne une certaine forme qu'il conçoit et en fait tel objet déterminé (v. g. une table), de même les choses naturelles (un arbre v. g.) se développent selon une certaine forme qui est leur essence ou nature. C'est en ce sens qu'ARiSTOTE disait: «L'art est principe hors de la chose, mais la nature est principe dans la chose même«. L'essence apparaît ainsi comme le principe même de l'existence.
- B - L'essentialisme.
On peut appeler «essentialistes« les philosophies qui expliquent ainsi l'existence par des essences. C'est en un sens le cas de la philosophie platonicienne, dans la mesure où elle rend compte des réalités sensibles par leur participation aux Idées. Mais c'est sans doute chez Leibniz que cette conception apparaît le plus clairement : selon lui l'entendement divin contient toutes les essences possibles, c'est-à-dire une infinité d'idées d'êtres possibles, et la volonté divine appelle à l'existence les meilleures des essences compossibles (possibles en même temps), parce qu'elle est bonne (optimisme leibnizien).

philosophie

« MOTS CLÉS Formule latine signifiant « à partir de ce qui vient avant ».

Désigne ce qui est indépendant de toute expérience.

S'oppose à a posteriori .

Contre l'empi­ risme, Kant soutient l'existence de structures a priori qui pré­ cèdent et conditionnent notre connaissance du monde.

CONSCIENCE Au sens général, la conscience est le savoir intérieur immédiat que l'homme possède de ses propres pensées , sentiments et actes.

Alors que le temps , comme grandeur physique homogène et mesurable, se réduit à une suite discontinue d'instants ponctuels , la durée désigne le temps subjectif, tel que nous le vivons , qui transcende toujours l'instant ponctuel en empiétant sur le passé et l'avenir .

Bergson montre ainsi que la durée, ou temps vécu , est hé­ térogène, continue et qualita ­ tive, contrairement au temps physique, qui n'en est que la spatialisation abstraite pour les besoins de l'action.

ESPACE L'espace est avant tout l'éten­ due géométrique, telle que l'a formalisée Euclide .

Descartes en fait une « substance éten­ due », aux caractéristiques strictement géométriques, ou­ vrant le champ à la physique moderne .

Kant considère l'es­ pace et le temps comme des formes a priori de notre sen­ sibilité , autrement dit non pas des réalités objectives existant par soi, mais des structures de l'esprit, conditions de possibi­ lité de toute expérience.

Qui est soustrait au devenir temporel, sans commencement ni fin.

Contrairement au temps , l'éternité n'implique pas les idées de succession et de chan­ gement.

L'existence et I l est impossible de définir le temps dans ses trois dimen­ sions (passé, présent et avenir) ; définir le temps, ce se­ rait dire : « le temps, c'est.

..

».

Or, on ne peut demander ce qu'est le passé (qui n'est plus) ou l'avenir (qui n'est pas en­ core): seul le présent est, mais le présent n'est pas la totalité du temps.

Plus qu'une chose à définir, le temps est la dimension de ma conscience, qui se reporte à partir de son présent vers l'ave­ nir dans l'attente, vers le passé dans le souvenir et vers le présent dans l'attention (saint Augustin).

En quoi la conscience est-elle temporelle ? Nous ne pouvons percevoir les choses que sous forme de temps et d'espace ; et ces formes ne sont pas déduites de la perception , parce que toute perception les suppose .

La seule solution consiste donc, pour Kant, à faire du temps et de l'espace les formes pures ou a priori de toutes nos intuitions sensibles : le temps n'est pas dans les choses, il est la forme sous laquelle notre esprit perçoit nécessaire­ ment les choses .

Quelle est la solution prOP-OSée par Bergson ? Husserl montre comment la conscience est toujours conscience intime du temps .

Si je regarde à l'intérieur de moi, je n'y trouve pas une identité fixe et fixée d'avance , mais une suite de perceptions sans rapport entre elles (le chaud puis le froid, le dur puis le lisse par exemple) .

C'est alors la conscience du temps qui me permet de poser mon identité : la conscience du temps me permet de comprendre que dans cette suite de percep­ tions, ce n 'est pas moi qui change , mais c'est le temps qui s'écoule .

Mon identité est donc de part en part temporelle .

Surtout , la percep­ tion suppose que ma conscience fasse la synthèse des différents moments perceptifs : j'identifie la table comme table en faisant la synthèse des différentes percep­ tions que j'en ai (vue de devant , de derrière, etc.).

Or, cette synthèse est temporelle :c'est dans le temps que la conscience se rapporte à elle-même ou à autre chose qu'elle .

Saint Augustin .« Qu'est donc que le temps? Si personne ne me le demande, je le sais : m ais s i on me le demand e et qu e je ve u ille l 'e xpl iquer , je ne le sai s plu s.» Ni le passé , ni l'avenir ne sont : seul l'instant présent existe réellement , et le temps n'est que la succes­ sion de ces instants ponc­ tuels de l'avenir vers le passé.

Quand nous essayons de comprendre le temps, nous Si le ternes n'est pas une chose, qu'est-il? Selon Kant, le temps n 'est ni une intuition (une perception), ni un concept, mais plutôt la forme même de toutes nos intuitions : cela seul ex­ plique que le temps soit partout (tout ce que nous percevons est dans le temps) et cependant nulle part (nous ne percevons jamais le temps comme tel).

le détruisons en en faisant une pure ponctualité privée d'être.

Bergson montre ainsi que notre intelligence com­ prend le temps à partir de l'instant ponctuel : elle le spatialise , puisque la ponctualité n'est pas une détermination temporelle, mais spatiale.

Le temps serait alors la succession des instants, comme la ligne est une succession de points .

Notre intelligence com­ prend donc le temps à partir de l'espace :comprendre le temps , c 'est le détruire comme temps.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles