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L'existence a-t-elle un sens ?

Publié le 26/07/2009

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Pour analyser la question, c’est à dire dégager ses présupposés et ses implications, il faut mettre de côté, au moins au début, le caractère affectif de la question, les joies et les tristesses du moment qui pourraient empêcher l’analyse de se développer.

Sens : - orientation, ordre - but ultime, finutilité L'existence n'est pas la  vie. Tout être vivant par définition vit, mais seul l’être humain existe parce qu’il est le seul à se rapporter à lui même. La problématique qui s’impose est de savoir si l’existence humaine a un sens, une orientation, ce qui fait l’objet d’une première partie, puis il faut savoir si l’existence a un but ultime. Dans l’affirmative, il faudra préciser lequel. Dans la négative, il faudra savoir si l’on peut dire que l’existence n’a pas de sens.

 

« L'existence a-t-elle un sens ? Il y a plusieurs concepts à la notion de sens.

Mais la notion d'existence, de l'être, nous mène à nous poser la question du sens commevaleur, comme raison d'être de la vie et de choses.

Ainsi, l'existence a-t-elle un sens ? Nous verrons en quoi les choses et la viepeuvent ne pas être et ainsi n'avoir aucun sens, comment l'existence a un sens aux yeux d'autrui, pour enfin voir si l'existence en elle-même a un sens. Voyons d'abord que l'existence peut ne pas avoir de sens : ainsi l'existence en est absurde.

Quelque chose est absurde s'il n'a pas desens.

En y pensent brièvement, on peut très bien imaginer l'existence d'une chose sans valeur, sans aucun sens, par exemplel'existence d'un caillou perdu parmi de nombreux autres cailloux dans l'herbe.

La valeur qu'a un objet peut être sentimentale mais leplus souvent, elle est objective, en fonction de son utilité.

Ainsi un coupe-papier a du sens en ce qu'il est utile à couper le papier.Lorsqu'il sera usagé et aura perdu de son utilité, il n'y aura plus de sens à garder ce coupe-papier et on le jettera.

Cependant, quelleutilité peut-on voir à ce simple caillou ? Il est une chose insignifiante à laquelle on ne peut donner d'utilité.

Sartre dit dans l'un de sestextes que le monde est en léthargie sans conscience pour faire retour sur ce qu'elle voit.

Ainsi sans conscience ce caillou n'existe paset n'a aucun sens.

Il est insignifiant en ce qu'il n'existe dans aucune conscience pour le penser.

Cependant, il serait paradoxale de direque ce caillou est insignifiant, car en le jugeant ainsi, on prouve d'un côté avoir à la conscience ce caillou, et ainsi il nous signifie unepetitesse au point qu'il suggère l'insignifiance et l'inutilité.

Pourtant, dès lors que l'on remarque ce caillou, il acquiert un sens à sonexistence en ce qu'il fait partie d'un tout, en ce qu'il appartient à « l'unité d'un paysage » comme le dit Sartre.

On peut aussi très bientrouver à un objet une valeur sentimentale pour des raisons particulières.

Les humains eux, sont capables de faire retour sur eux-mêmes, ainsi ils existent du moment qu'ils vivent, car ils ont la pensée et avec cela la conscience.

Mais leur vie a-t-elle nécessairementun sens ? Etymologiquement le terme de travail renvoie à la torture, ainsi à la souffrance.

Et, comme les animaux le font, vivre poursurvivre n'aurait ainsi aucun sens.

Car pour survivre il faut travailler, et souffrir pour le simple fait de vivre n'est alors pas une fin ensoi.

Car c'est la fin, le but, qui donne du sens à quelque chose.

Alors, en supposant que l'on puisse vivre sans but, sans désirs, cetteexistence n'aurait pas de sens, elle serait absurde. En revanche, la vie peut avoir du sens aux yeux d'autrui, comme les objets ont du sens aux yeux de leur propriétaire.

Dans ledomaine du travail par exemple, un employeur donnera du sens à l'existence de son employé en ce qu'il lui donnera diverses tâches àaccomplir afin qu'il aide à attendre l'objectif commun de l'entreprise.

Son existence aura du sens aux yeux de l'employeur en ce qu'elleest considérée dans ce réseau d'entreprise et qu'elle anime un projet commun.

Ce rapport entre l'employeur et l'employé est le mêmequ'entre l'usager et son coupe-papier, du moment qu'ils n'entretiennent rien d'autre à côté.

C'est une relation visant l'efficace.

Demême pour les faits, tout ce qui touche au phénomène.

On peut leur donner du sens en les expliquant, car expliquer c'est donner dusens.

Il faut cependant éviter l'interprétation de phénomènes car c'est supposer l'existence de signes et c'est ainsi tomber dans lasuperstition. Enfin, si on peut donner du sens à l'existence d'autrui et de choses, peut-on donner du sens à l'existence de soi ? Nous avons puimaginer une existence absurde, sans désirs ni but, ne vivant que pour survivre.

Sommes-nous condamnés à cela ? Si l'on se respecteet que l'on est un sujet, c'est-à-dire que l'on soit capable de s'auto-désigner, de faire retour sur soi-même, cela fait du sujet non passeulement une chose d'un type unique mais un soi.

C'est là que l'on se créé son identité, qui n'a pas été donnée à l'origine, en pensantce que l'on a été dans son passé, en se projetant dans l'avenir à la lumière d'une idée de ce que l'on veut être : ainsi il s'agit de seraconter à soi-même sa propre vie pour lui donner un sens.

A cela, on peut y opposer Eichmann, jugé coupable de crime de bureau etparticipant à la Solution Finale, sur qui Arendt a parlé.

Selon Arendt, il manquait de personnalité, qu'il n'était pas une personne, il étaiten désaccord avec lui-même, n'était pas le sujet de ses pensées.

Dans ce cas, l'existence d'Eichmann n'avait de sens que pour sessupérieurs, il était un outil utile dans cette Solution Finale.

Dans ce cas, peut-on dire que son existence en soi a un sens ? Nous avonsvu qu'il était en désaccord avec lui-même, il ne se respecte pas, et disait même ne pas avoir apprécié la vue des déportés lorsqu'ilavait été envoyé sur le terrain, et pourtant il continuait ce travail en pensant bien faire car il était efficace, à cause de la banalité dumal causée par le simple fait d'être derrière un bureau.

Ainsi Eichmann n'a pas vraiment de but en soi, mis à part celui de fairecarrière pour survivre.

C'est pour cela qu'être une personne, sujet de soi-même est nécessaire pour donner un sens à l'existence desoi et de vivre pour soi, car l'être du soi, c'est d'exister pour soi.

On peut aussi trouver le sens dans l'existence de soi dans larecherche du bonheur.

C'est quelque chose dont on est toujours en quête, pour être heureux mais sans jamais l'obtenir éternellement,car le bonheur n'est pas acquis, ce n'est pas quelque chose que l'on possède.

Lorsque l'on trouve du plaisir, on a un sentiment debonheur, cependant le plaisir est mélangé d'insatisfaction car il est toujours précédé et suivi du désir.

Ainsi le bonheur est une fin ensoi, ce qui donne du sens à l'existence de quiconque le cherche, sans jamais pouvoir le trouver.

Ainsi même l'existence en soid'Eichmann devait avoir un sens, même s'il n'était pas sujet de lui-même, car il cherchait surement le bonheur dans sa carrière. En somme, l'existence de choses peut ne pas avoir de sens lorsqu'elles n'existent dans aucune conscience pour les faire vivre àtravers la pensée, comme elle peut en avoir à l'inverse.

En revanche l'existence d'un homme a nécessairement un sens.

On peutopposer à cela le manque de reconnaissance à soi, il est possible que l'homme ne trouve aucune valeur à son passé, ni aucunesignification à son présent.

Cependant il est naturel pour l'homme d'avoir une direction vers le futur, celle de trouver le bonheur.

Ainsil'existence en soi de l'être humain a nécessairement un sens, comme elle peut en avoir pour autrui en tant que chose ou moi extérieurà soi.. »

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