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L'Etat est-il toujours le cadre essentiel du pouvoir ?

Publié le 27/02/2008

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Aristote, La politique, livre 1 : Tandis que Platon ne pense qu?une différence de degré entre les différentes formes de pouvoir, Aristote affirme une différence de nature. Pour lui, le pouvoir est constitutif des différentes classes sociales. C?est la nature du pouvoir exercé dans un groupe social qui permet d?en définir la nature et l?extension. Ex : le pouvoir du père de famille détermine la famille par l?autorité qu?il exerce et qui lui est reconnue au sein de son groupe. De même pour Marx, : c?est la relation de pouvoir qui constitue les groupes sociaux : la lutte des classes précède et détermine les classes sociales elles-mêmes. Aristote comme Rousseau dans le Contrat social comparent le pouvoir politique à d?autre formes de pouvoirs sociaux pour déterminer si l?Etat peut prendre modèle sur un autre type de pouvoir. Enfin, il existe un pouvoir moral par lequel chaque conscience a le pouvoir de se contraindre à la loi qu?elle s?est elle-même prescrite. Il s?agit de la loi morale de Kant qui exprime un pouvoir de liberté. Par exemple, l?homme peut s?astreindre lui-même à la politesse.     Conclusion :   Si de prime abord l?Etat est toujours le cadre essentiel du pouvoir, c?est parce que le pouvoir est constitutif de l?idée d?Etat.

« · D'autre part, les théoriciens du contrat social (Rousseau, Hobbes etc.) expliquent l'origine du pouvoir de l'Etat par le Pacte social qui unit des hommes libres et égaux.

En échange de la soumission à l'Etat, ilsexigent entre autres la garantie de la paix civile, la liberté garantie et autorisée par la loi.

Ainsi, l'Etat de droitlégitime le pouvoir en le distinguant définitivement de la simple puissance (pouvoir de dominer les hommes)par le biais du droit, des lois etc. · Cependant, si le pouvoir semble parfaitement entrer dans la définition de l'Etat, se limite t-il exclusivement à la sphère étatique ? 2- Emancipation de la notion de pouvoir par rapport à l'aspect politique : Foucault, Deux essais sur le sujet et le pouvoir : « L'exercice du pouvoir consiste à "conduire des conduites" et à aménager la probabilité.

Lepouvoir au fond, est moins de l'ordre de l'affrontement entre deux adversaires, ou de l'engagementde l'un à l'égard de l'autre, que de l'ordre du "gouvernement".

Il faut laisser à ce mot lasignification très large qu'il avait au seizième siècle.

Il ne se référait pas seulement à desstructures politiques et à la gestion des Etats ; mais il désignait la manière de diriger la conduited'individus ou de groupes : gouvernements des enfants, des âmes, des communautés, desfamilles, des malades.

Il ne recouvrait pas seulement des formes instituées et légitimesd'assujettissement politique ou économique ; mais des modes d'action plus ou moins réfléchis etcalculés, mais tous destinés à agir sur les possibilités d'action d'autres individus.

Gouverner, en cesens, c'est structurer le champ d'action éventuel des autres.

Le mode de relation propre aupouvoir ne serait pas chercher du côté de la violence et de la lutte, ni du côté du contrat et dulien volontaire (qui ne peuvent en être tout au plus que des instruments) ; mais du côté de cemode d'action singulier - ni guerrier, ni juridique - qu'est le gouvernement ».

Définition du pouvoir comme un gouvernement mais pas en un sens politique.

Le pouvoir, c'est la « conduitedes conduites ».Le pouvoir est ici décrit comme non-violent et ne reposant pas forcément sur un contrat, il est ainsi dépolitisé.Pour Foucault (cf.

aussi Surveiller et punir ), contrairement à ce que disent les théoriciens de l'Etat, le pouvoir ne se laisse pas ramener à un principe transcendant ou à une source unique.

On peut parler de pouvoirsmultiples et diffus et non pas seulement du pouvoir.

Ces pouvoirs sont représentés par des institutions socialesdiverses : l'école, la prison, la famille, l'art, l'économie, l'Etat etc.L'Etat prend donc appui sur des rapports de forces différents qu'il intègre mais ne crée pas.Donc, le pouvoir n'est pas tout-puissant, il n'est pas le monopole du politique et de l'Etat, mais au contraire, ilest infini.· Il y a donc une distinction entre le pouvoir politique et les pouvoirs sociaux (qui s'exercent dans la société) : la vie sociale est tissée d'un ensemble de lien de pouvoir, ce qui nous mène au 3eme temps dudéveloppement. 3- Le pouvoir est constitutif de la vie sociale. Au sein du domaine publique, le pouvoir est partagé et l'organisation sociale exige que chacun à sa placeexerce un pouvoir, au service de tous, en fonction de ses capacités et de ses responsabilités.Aristote, La politique , livre 1 : Tandis que Platon ne pense qu'une différence de degré entre les différentes formes de pouvoir, Aristote affirme une différence de nature.

Pour lui, le pouvoir est constitutif des différentesclasses sociales.

C'est la nature du pouvoir exercé dans un groupe social qui permet d'en définir la nature etl'extension.

Ex : le pouvoir du père de famille détermine la famille par l'autorité qu'il exerce et qui lui estreconnue au sein de son groupe.De même pour Marx, : c'est la relation de pouvoir qui constitue les groupes sociaux : la lutte des classes précède et détermine les classes sociales elles-mêmes.Aristote comme Rousseau dans le Contrat social comparent le pouvoir politique à d'autre formes de pouvoirs sociaux pour déterminer si l'Etat peut prendre modèle sur un autre type de pouvoir.Enfin, il existe un pouvoir moral par lequel chaque conscience a le pouvoir de se contraindre à la loi qu'elle s'estelle-même prescrite.

Il s'agit de la loi morale de Kant qui exprime un pouvoir de liberté.

Par exemple, l'hommepeut s'astreindre lui-même à la politesse. On oppose communément la liberté à la loi.

Se soumettre à la loi, ce serait ne pas ou ne plus être libre.

Mais n'obéirà aucune loi, serait-ce être libre ? Mais il faut s'entendre sur le terme liberté et sur le terme loi..Il y a un premier sens du mot libre qui est négatif : être libre c'est ne pas être empêché de faire ce qu'on a envie defaire.

On emploie le terme libre dans ce sens à propos des choses comme à propos des hommes : retirer d'un cheminles arbres qui font obstruction, c'est libérer le passage, ne pas retenir un oiseau dans sa cage, c'est le laisser librede s'envoler, ne pas empêcher quelqu'un de s'étendre sur le gazon d'un jardin public, c'est le laisser libre de le faire.Toute loi comporte des interdictions.

Dès lors toute loi réfrène la liberté, prise en ce sens négatif.

C'est le seul sensque Hobbes donne au mot liberté.

Selon Hobbes, dans l'état de nature, chacun est empêché à tout moment, dansses mouvements et ses entreprises, par autrui qui est virtuellement son ennemi.

Mais les lois d'un Etat - institué envue justement de mettre fin à cet état de guerre qu'est l'état de nature - empêchent les individus de se nuire lesuns aux autres.L'autre sens du mot liberté n'est réservé qu'à l'homme, et caractérise ce que Kant appelle l'autonomie : obéir, à la loidont on est, en tant qu'être raisonnable, l'auteur, ou encore, obéir à sa propre raison.

Obéir à sa raison, c'est êtrepleinement responsable de sa conduite.

Etre libre, c'est s'obliger soi-même à une conduite raisonnable, s'interdire. »

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