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l'esprit est-il vraiment passif dans les passions?

Publié le 27/02/2008

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esprit

La passion ne peut-elle être considérée, contrairement au sens étymologique comme une source d'action ?

Plan : I. Passion et esclavage.

1. Descartes pensait que toute passion exprime l'esclavage que notre corps fait subir à notre âme. En effet, on peut trouver une base biologique aux passions qui se greffent sur des tendances et des besoins (ex. : amour et sexualité ; avarice et besoin de sécurité).

2. Quant aux passions physiologiques, telles la toxicomanie, l'alcoolisme, etc.

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  • A. Sens des mots de l'énoncé :

 — L'esprit, principe de la pensée, faculté qu'a l'homme de comprendre, d'analyser, de raisonner, d'imaginer.  — Un être est dit passif lorsqu'il n'agit pas mais est agi, manipulé, il n'est plus sujet mais objet de l'action.  — On parle de passion chez l'homme chaque fois qu'il polarise son psychisme sur un seul objet au détriment de tout le reste. Cet objet peut être l'argent, la politique, la recherche scientifique, etc. ou un personnage idéalisé. Dans tous ces cas la passion apparaît comme une exacerbation du sentiment devenu tyrannique et exclusif.  

  •  B. Sens de la question :

 On nous pose ici une interrogation directe sur laquelle il faudra chercher à nous prononcer. Quel que soit le type de réponse donnée, il s'agira de justifier, de fonder notre position.  

  •  C. Présupposés de la question :

 Si cette question se pose, c'est que vraisemblablement on attend des réserves à sa solution, autrement dit, l'esprit n'est pas vraiment passif dans les passions.  

  •  D. Formulation du problème :

 Le passionné est-il en état de totale servitude par rapport à l'objet de sa passion, ou ne peut-on concevoir la passion comme une source d'action, entraînant l'esprit à une activité exceptionnelle ?

esprit

« Orientation de la recherche :Si ce n'est pas le cas, comment manifeste-t-il son activité et quelles facultés, met-il en jeu ? La passion ne peut-elle être considérée, contrairement au sens étymologique comme une source d'action ? B.

Plan : I.

Passion et esclavage. 1.

Descartes pensait que toute passion exprime l'esclavage que notre corps fait subir à notre âme.

En effet, on peuttrouver une base biologique aux passions qui se greffent sur des tendances et des besoins (ex.

: amour et sexualité; avarice et besoin de sécurité).2.

Quant aux passions physiologiques, telles la toxicomanie, l'alcoolisme, etc., elles semblent relever d'un phénomèned'accoutumance, réduisant l'esprit à une passivitéabsolue, à un esclavage total vis-à-vis des exigences du corps.Cependant ce type de passions, dans la mesure où elles relèvent d'un phénomène comme l'accoutumance neméritent que très improprement le nom de passion.3.

Pourtant, même en ce qui concerne les passions plus «nobles», il semble qu'un sentiment de fatalité pèse sur lepassionné ; Phèdre vit sa passion comme une fatalité qui l'accable : «C'est Vénus tout entière à sa proie attachée.»C'est sans doute là une illusion subjective, la passion procédant d'une servitude volontaire : «une passion c'est moiet c'est plus fort que moi», dit Alain ; on retrouve alors l'idée de l'esclavage d'une liberté qui s'aliène et de ladomination d'un esprit par l'objet de sa passion. Transition : Cette domination à laquelle l'esprit se laisse assujettir implique une passivité, mais celle-ci est-elle totale ? II.

Passion et activité de l'esprit. 1.

La passion en général ne naît pas spontanément.

C'est le rôle actif de l'imagination qui transforme l'inclinationpremière en sentiment exclusif (cf.

Proust : Un amour de Swann).2.

La passion du savant le conduit bien souvent à enrichir son esprit et à développer son intelligence à mesure deses découvertes.3.

La passion peut influer également sur la volonté ;elle la renforce dans la mesure où elle rend l'individu capabled'accomplir des actes qu'il n'aurait jamais exécutés autrement.

Cependant il s'agit d'une volonté non véritablementréfléchie, d'une volonté qui ne se maîtrise pas.

Ainsi s'explique le caractère fatal de la passion qui néglige lesavertissements de la raison. C.

Conclusion : L'esprit n'est pas vraiment passif dans les passions, puisque tant dans la passion amoureuse que dans celle dusavant entrent en jeu l'imagination, l'intelligence, parfois même une certaine volonté. Conséquences :Il n'en est pas moins vrai que le passionné est un être aveuglé, incapable de parvenir à une véritable maîtrise de soiet qu'en ce sens il reste asservi à sa passion.. »

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